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Le boutiquier Den étranglé et poignardé

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C’est par ce balcon, qui donne sur un terrain abandonné que l’agresseur s’est enfuit après avoir tué le boutiquier.

La localité de Petite-Rivière est sous le choc depuis le meurtre de Sunfee Loa Kun Cheung. Ce boutiquier a été étranglé et poignardé à son domicile par un individu dont l’identité est toujours inconnue des services de police. Pour l’heure, les limiers mettent les bouchées doubles pour retrouver l’agresseur alors que la veuve de la victime, inconsolable, s’est murée dans un lourd silence.

Qui a tué Sunfee Loa Kun Cheung ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres à Petite-Rivière, où habitait la victime avec sa femme Sook Choon. Depuis vendredi, les habitants de cette localité vivent dans la terreur. La peur se lit sur les visages de ceux qui côtoyaient quotidiennement Sunfee, qu’ils appelaient affectueusement Den. Car le meurtrier de celui-ci rôdait toujours dans la nature à l’heure où nous mettions sous presse. Et les limiers mettaient les bouchées doubles pour le retrouver.

«Den était très gentil avec ses clients et n’hésitaient pas à vendre à crédit aux plus fidèles. Il avait à cœur les problèmes de pauvreté auxquels certaines familles font face. C’était quelqu’un de très sensible et généreux», laisse entendre un voisin de la victime. Pour lui, il n’y a aucun doute : celui qui a mortellement agressé Den Loa Kun Cheung est quelqu’un qui habite la région. C’est justement ce qui rend les habitants de Petite-Rivière encore plus craintifs. Le meurtrier est peut-être un des leurs.

Retour sur un début de soirée noir. En ce vendredi 14 décembre, Sunfee Loa Kun Cheung, 55 ans, père de trois enfants – qui sont actuellement à l’étranger – travaille dans sa boutique en compagnie de sa femme. À un moment, il entend du bruit provenant de sa maison, située juste à l’étage de sa boutique. Il s’y précipite pour voir ce qui se passe alors que son épouse reste dans la boutique.

Au bout de quelques minutes, ne voyant pas revenir son mari, elle l’appelle, mais ce dernier ne répond pas. L’inquiétude la gagne peu à peu, puis la frayeur s’installe. Tellement qu’elle n’ose pas aller voir ce qui se passe.

Le choc

Peu après, un groupe de jeunes débarque dans sa boutique avec une nouvelle qui va la bouleverser. «Nou inn trouve enn misié inn soté depi ou balcon. Kapav voler sa. Nou pas finn kapav identifié dimun la akoz faire inpé noir.» Un des jeunes en question, que nous avons rencontré hier, témoigne : «On jouait à la pétanque sur un terrain vague situé juste derrière la maison du boutiquer quand nous avons vu un homme qui sautait de son balcon. Nous n’avons hélas pu l’identifier car il faisait un peu sombre.»

En apprenant cela, Sook Choon s’effondre. Elle se ressaisit tant bien que mal et, accompagnée de son chien, grimpe les marches, le cœur battant. En haut, elle a le choc de sa vie : son époux gît sur le sol dans une mare de sang. Selon la police, il semblerait que le présumé agresseur ait fait irruption dans la maison des Loa Kun Cheung dans le but de faire main basse sur des objets de valeur. Mais tout porte à croire qu’il a été pris en flagrant délit par le propriétaire des lieux. Paniqué, il l’aurait étranglé et poignardé avant de prendre ses jambes à son cou. 

Complètement écrasée par la douleur, la femme de la victime s’est murée dans un lourd silence, entourée des deux sœurs de son époux. Les yeux remplis de larmes, les trois femmes peinent à croire qu’elles ont perdu si brutalement un être cher.

Les funérailles de Sunfee Loa Kun Cheung auront lieu en début de semaine, une fois que ses enfants seront rentrés au pays. En attendant, la police est toujours à la recherche du meurtrier qui a brisé toute une famille.

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