Sylvain Dauguet
En sus de la protection d’Antoine Chetty, le notaire Vinay Deelchand était assurée de celle d’un autre garde du corps, Sylvain Dauguet. Ce dernier a été convoqué, le mercredi 14 avril dernier, aux Casernes centrales aux fins d’interrogatoire. D’après ses dires, il y aurait des “inventions” dans l’affaire d’Antoine Chetty.
Pour Sylvain Dauguet, deuxième garde du corps du notaire (Antoine Chetty exerçait lui aussi cette fonction jusqu’à son arrestation le jeudi 25 mars 2004), la possibilité qu’Antoine Chetty agisse par vengeance n’est pas à négliger : “Peut-être est-ce par désir de vengeance contre notre patron qu’il a balancé toutes ces histoires”. Il dément l’information selon laquelle il a remplacé Antoine Chetty comme chauffeur : “Des fois, j’accompagnais mon patron au cours de ses sorties mais j’étais principalement chargé de sa sécurité à son étude. Antoine Chetty, lui, se chargeait d’accompagner le patron partout où il se rendait”. Toutefois, une chose est certaine pour Sylvain Dauguet qui nous a fait la déclaration suivante : “Il y a beaucoup d’inventions dans l’affaire Chetty. En temps et lieu, je ferai des révélations; il y a plusieurs personnes qui sont impliquées. J’attends d’être convoqué par la police pour un nouvel interrogatoire”. Sollicité pour donner plus de détails, il a préféré garder le silence “pour le moment car il y va de la sécurité de ma famille”.
Il y a environ trois ans, cet ex-policier et ancien homme de main de Gaetan Duval qui travaillait comme videur dans les boîtes de nuit, fut approché par Antoine Chetty pour lui prêter main forte afin d’assurer la sécurité de Vinay Deelchand. Sylvain Dauguet raconte : “À cette époque, il y avait un gang qui voulait racketter le notaire Deelchand. Je venais de faire la connaissance d’Antoine Chetty par l’intermédiaire d’autres amis; il m’a demandé si je voulais travailler pour le compte du notaire et j’ai accepté. Je fus affecté directement à l’étude du notaire. Ma première mission a été de réfréner la tentative de chantage exercé par le gang”.