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Noël, le fils d’Antoine Chetty : “Deelchand s’est servi de mon papa”

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Alors qu’Antoine Chetty, ex-garde du corps de Veenay Deelchand, est actuellement détenu après avoir été arrêté en possession de 825 grammes d’héroïne en compagnie d’Anju Lallah, Noël, son fils, est d’avis que “Deelchand s’est servi de mon papa”.

Antoine Chetty devait balancer le nom de Veenay Deelchand comme le véritable propriétaire de la drogue saisie.

Diplômé de l’Université de Maurice en marketing et âgé de 24 ans, Noël Chetty, assis sur son lit dans sa chambre, ne quitte pas des yeux la presse du samedi matin qui fait état, en une, de l’affaire Deelchand et du déballage d’Antoine Chetty, son père. Élégamment vêtu et se préparant à se rendre à son travail, Noël Chetty ne semble par trop affecté par l’arrestation de son papa pour qui il a une reconnaissance sans bornes car, dit-il, “il est un bon papa, s’occupant de ma maman et de moi-même et ayant toujours été là pour me soutenir dans mes études supérieures, même si on est des gens modestes”. Pour ce jeune homme qui donne l’air de bien garder la tête sur ses épaules, “l’erreur est humaine et, à mon niveau, je n’ai rien à lui reprocher car j’ai de bonnes relations avec lui, même si je découvre, à travers les journaux, certaines choses qu’il a faites et qui me choquent”. Puis, Noël enchaîne, comme pour justifier quelque peu les agissements de son père : “J’ai le sentiment que le notaire Deelchand s’est servi de mon papa et que celui-ci s’est laissé prendre à son jeu tout bêtement”. Il estime que le séjour en prison de son père “doit lui être très pénible, lui qui aimait avant tout sa liberté, la plage, les sorties entre copains, le ciné”.

Parlant du notaire, Noël Chetty dit “que c’était un homme qui se présentait bien à la maison quand il venait ”; il ajoute que jamais il n’aurait cru “que Deelchand aurait pu commettre tout ce dont on l’accuse”. Mais, pour lui, la vie continue, même si son papa “doit subir les conséquences de ses actes”.

Maigrelette et fragile dans sa petite robe à fleurs bleues, Monique défend son époux qui, pourtant, l’a délaissée pour Anju Lallah, il y a quelque cinq années. “Antoine a toujours été pour moi un bon mari qui ne m’a jamais frappée; il a été un bon père pour notre fils unique, Noël. Il peut m’avoir délaissée pour une autre, mais je l’aime toujours comme au premier jour où on s’était rencontrés à Stanley, Rose-Hill, il y a 25 ans”, dit d’emblée cette petite bonne femme qui s’emballe dès que le nom de son mari est cité. “Savez-vous qu’il tient encore son rôle de mari et de père ? Il nous apporte les commissions, il paie le loyer à Rs 3 000 par mois, de même que les factures d’électricité et d’eau, sans compter qu’il suit personnellement le cheminement professionnel de notre fils”, nous dit-elle. Pourtant, à chaque fois qu’elle avait le moindre soupçon, “j’ai à chaque fois demandé à Antoine de m’expliquer, mais il me répondait qu’il n’y avait rien de louche et qu’il ne fallait pas m’inquiéter”. Elle pouvait dormir tranquille, puisque c’est son bougre qui le lui disait. Interrogée sur ses soupçons, elle devait répondre : “Souvent, il partait pour ne revenir que deux jours plus tard, soit il rentrait à des heures indues”. Finalement, ses soupçons étaient fondés.

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L’épisode Anju Lallah, la jeune maîtresse d’Antoine Chetty, n’est pas forcément pénible pour Monique Chetty, puisqu’elle se prête volontiers au jeu de questions-réponses. Anju Lallah, dit-elle, n’aura jamais ‘son’ Antoine : “Je refuse de donner le divorce à mon mari, car, pour moi, la faute ne me revient pas, je suis toujours la femme d’Antoine”. Mais alors, comment vit-elle cette séparation ? “Tout naturellement, car je suis consciente qu’au fond de lui, mon mari m’aime encore. Je le sens quand il vient me rendre visite deux ou trois fois par mois”, répond tout naturellement du monde cette femme. Elle avoue même des moments de tendresse, même très passagers, avec celui qu’elle considère comme son époux légitime. “Je porte fièrement le nom de Chetty, même si quelquefois je me sens blessée par le regard de certains. C’est un nom que j’ai eu d’Antoine quand j’ai dit “oui” devant Dieu et devant les hommes et j’assume”, dit-elle.

Monique prépare les repas d’Anju

N’a-t-elle pas été choquée et blessée dans sa chair de femme quand elle a appris les liaisons extraconjugales de ‘son’ Antoine avec une femme plusieurs années sa cadette ? Elle nous répond sans hésitation : “Lorsque j’ai découvert que mon mari et Anju avaient une liaison, j’en ai parlé à Antoine pour le ramener dans le droit chemin, mais il n’a voulu rien entendre. Je me suis alors tournée vers Anju Lallah, la maîtresse de mon mari, qui est trop jeune pour lui. Je lui ai fait part de mon intention de ne jamais divorcer avec Antoine et je lui ai dit qu’elle ne pourrait pas le supporter longtemps. Elle m’a dit qu’elle aimait trop le père de mon enfant. Elle est têtue, je vous dis”.

Pourtant, Monique et Anju Lallah ont gardé des relations correctes, pour ne pas dire qu’elles sont complices. À tel point que Monique se fait un devoir de préparer à manger à Anju. Puis son fils va à motocyclette quitter le repas au poste de police de Pailles où Anju Lallah est écrouée. Elle n’éprouve pas facilement la rancoeur, la Monique, puisqu’elle espère beaucoup de la vie. Quoi au juste ? “Je suis consciente que mon mari ne va pas échapper à la justice et qu’il devra payer s’il a fauté. Je souhaite ardemment qu’après la prison mon mari revienne vers moi. Je ne cache pas que je suis choquée par ce qui arrive à Antoine, mais je l’aime encore ”, dit-elle pour conclure.

C’est un véritable cri d’amour que Monique lance à Antoine, le seul homme de sa vie, celui auquel elle est prête à tout pardonner pour qu’il revienne un jour au bercail. Auprès d’elle, pas d’Anju.

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Les démêlés de Me Samad Golamaully

Une information selon laquelle Me Samad Golamaully a eu des problèmes avec la justice anglaise est vivement critiquée par son homme de loi, Me Shakeeel Mohamed. “Je me pose certaines questions : quelle est l’intention derrière une telle information et qu’est-ce que cela a à voir avec l’affaire Deelchand ? Certains sombres individus participent à une malicieuse campagne pour salir la reputation d’un avocat professionnel. D’autres participent à un complot pour salir la réputation des Mes Hurhangee, Ng Sui Wah et moi-même, parce que nous faisons notre travail d’avocat et respectons notre serment”, a dit l’avocat de Me Golamaully.

Un expert français pour Chetty

Un avocat du barreau français a été approché par les proches d’Antoine Chetty afin de prêter main-forte à Mes Samad Golamaully et Rama Valayden. Selon nos informations, cet avocat a une vingtaine d’années d’expérience dans la poursuite dans des affaires concernant la mafia. Il compte apporter sa vaste expérience au service d’Antoine Chetty

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