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‘La Passion du Christ’, le film qui défraye la chronique

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Mel Gibson, le réalisateur du film

Depuis sa sortie aux États-Unis le 25 février dernier, le mercredi des Cendres, qui marque le début du carême chrétien, ‘La Passion du Christ’ fait scandale.

‘La Passion du Christ’, le nouveau film de Mel Gibson (réalisateur de Braveheart (1995) - fervent catholique fondamentaliste qui prône le catholicisme traditionnel d’avant Vatican II et qui a une petite église chez lui où la messe est dite en latin - attise les controverses.  Les universitaires catholiques et les organisations juives américaines jugent l’oeuvre diffamatoire à l’égard des juifs; les scènes du film choquent : le réalisme surprend et tourne à l’horreur.
Certains affirment que c’est un film gore, comparable à ‘Massacre à la tronçonneuse’ pour sa violence.
C’est l’histoire d’un condamné à mort  célèbre de l’histoire. L’histoire d’un homme,  Jésus-Christ , des douze dernières heures qu’il a vécues, de la Cène à la crucifixion, la souffrance jusqu’à la mort. L’acteur et réalisateur du film, Mel Gibson, défend son oeuvre face aux détracteurs qui qualifient le film “d’interprétation incorrecte et biaisée des écritures”. Le film - soutenu par des fondamentalistes protestants alors que Mel Gibson est un catholique - connaît déjà un franc succès aux États-Unis et occupe la première place au box-office, un exploit pour un film tourné entièrement en latin et en araméen (sous-titré en anglais), sans tête d’affiche, sauf peut-être l’actrice avec une excellente plastique, Monica Belluci, dans le rôle de Marie-Madeleine. Elle affirme qu’elle a voulu jouer dans le film “car c’est le genre de film auquel les spectateurs vont penser longtemps”.  Le président américain, considéré comme un ‘born again christian’ - terme qui désigne selon les fondamentalistes des personnes qui ont retrouvé la foi après une crise personnelle- a apparemment aimé le film. Ce sont les églises évangélistes protestantes qui ont permis à Mel Gibson de réaliser son film, en venant au secours d’un projet qui avait fait fuir les grands producteurs. Mel Gibson, le catholique traditionnaliste, brandit, lui, de son côté, la bible en faisant référence aux Évangiles selon saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean. Il dément toute mauvaise intention, assure que son film est “porteur de foi, d’espoir, d’amour et de pardon”. Il a voulu que les scènes de flagellation et de crucifixion soient choquantes par leur réalisme . Vingt minutes de flagellation dans le film évoque une montée au calvaire interminable. Des scènes de violences exacerbées,  des scènes puissantes, parfois à la limite du soutenable, des scènes qui heurtent, qui touchent, des scènes crues, bouleversantes, ensanglantées. “Mon oeuvre se veut le plus réaliste possible”, dit Mel Gibson en présentant son film.  Le   porte-parole du Vatican a déclaré sur le film : “Le Vatican ne se prononcera pas sur le  fond du film, comme il convient pour toute oeuvre artistique”. Il s’est contenté de dire qu’il s’agit “d’une transposition cinématographique du fait historique de la  passion de Jésus-Christ, selon le récit évangélique”. Pour réaliser son film, Mel  Gibson se serait, semble-t-il, inspiré des visions d’une mystique allemande, Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), qui, dès  l’âge de 18 ans affirmait que la couronne d’épines du Christ au moment de sa crucifixion s’était imprimée sur son front. Emmerich a écrit une sanguinolente “douloureuse Passion du Christ” et les autorités de l’Église de l’époque avaient conclu déjà qu’elle contenait “des contradictions, des puérilités, des erreurs”. Pour ceux qui critiquent le film, les stéréotypes antijuifs ne surprennent pas venant de Mel Gibson, catholique ultra conservateur dont le père a créé en Californie une petite secte anticonciliaire avec 100 000 adeptes contre 63 millions de catholiques américains.

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