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L’épouse du prof incriminé : «Mon mari est un séducteur»

Un enseignant d’éducation physique au MITD aurait eu des relations sexuelles avec une élève de cet établissement. Son épouse, elle, dresse un portrait des plus accablants de celui qu’elle surnomme «Casanova». Cette affaire était au centre des travaux parlementaires.

«Mon mari entretenait une liaison extraconjugale avec cette jeune fille.» Cette épouse ne mâche pas ses mots quand il s’agit de commenter les accusations de relations sexuelles avec mineure portées contre son mari. Ce dernier, un enseignant d’éducation physique au Mauritius Institute of Training & Development (MITD), âgé de 30 ans, aurait, en effet, eu des rapports sexuels avec une élève de l’établissement, âgée de 14 ans et habitant les basses Plaines-Wilhems. Il a d’ailleurs été suspendu de ses fonctions à la suite d’un Fact Finding Committee. Toute cette histoire a éclaté à la suite d’une PNQ du leader de l’opposition à l’Assemblée nationale.

Mais qui se cache donc derrière cet homme vers qui tous les regards sont tournés ? Son épouse n’hésite pas à dresser le portrait accablant d’un homme dont elle s’est séparée l’année dernière. «J’ai découvert le pot aux roses à travers les sms qu’il y avait sur le cellulaire de mon époux. Lorsque je l’ai questionné, il a affirmé qu’il avait des relations sexuelles avec cette fille et qu’il ne pouvait pas rompre avec elle. Pour lui, il fallait à tout prix préserver une bonne relation. Je pense qu’il avait peur que cette dernière ne le balance à la police», explique notre interlocutrice.

Et d’ajouter qu’elle a même informé le ministère de l’Égalité des genres de cette affaire. «J’ai envoyé une lettre à Mireille Martin, le 28 novembre 2011. Je n’ai pas eu de réponse. À chaque fois, j’appelais la CDU pour un suivi, mais en vain. J’ai alors décidé d’aller voir le directeur du MITD le 20 décembre 2011. Ce dernier n’était pas au courant de l’affaire», fait-elle ressortir.

«Dépositions à la police»

La liaison qu’entretenait son mari avec l’adolescente a rapidement pris le dessus sur son couple. «Il était irrité quand je lui disais de mettre un terme à cette histoire. Il ne l’entendait pas de cette oreille. Il a commencé à me frapper. J’ai fait plusieurs dépositions à la police. Il avait été arrêté le 24 novembre 2011 et libéré après avoir fourni une caution. Après un séjour derrière les barreaux, du 24 au 30 janvier 2012, il a de nouveau été arrêté le 10 février dernier. À chaque fois, il répondait d’une accusation de breach of protection order. Il n’arrêtait pas de me battre», confie cette mère de famille, la voix cassée par le chagrin.

Ne supportant plus les coups infligés par son époux, elle aurait fini par demander le divorce. Un geste qui, dit-elle, n’a pas été sans conséquence. «Il me menaçait. Il disait qu’il ferait tout pour que je perde mon poste. Mon mari est un séducteur capable du pire. Il peut embobiner les jeunes filles avec des cadeaux. D’ailleurs, je suis presque sûre que ses victimes sont nombreuses. Je leur conseille de porter plainte. Mon mari est un Casanova, un Don Juan», soutient-elle. Contacté au téléphone, l’enseignant nous avait, dans un premier temps, demandé de le rappeler avant de menacer d’aller à la police si on continuait à solliciter sa version des faits.

Cette affaire de relations sexuelles avec une mineures était au centre des débats parlementaires la semaine dernière. Une question sur l’affaire MITD a suffi pour soulever un véritable tollé au sein de l’hémicycle. C’est le leader de l’opposition, Paul Bérenger, qui a lancé le débat, samedi dernier. Il a également déposé le rapport de la psychologue du MITD au Parlement, ainsi qu’une copie du procès-verbal qui rend compte d’un entretien entre celle-ci et la mère de la victime présumée.

Si au départ, le ministre de l’Éducation avait déclaré qu’il ne s’agissait là que de «palabres», il a finalement jugé bon de mettre sur pied un Fact-Finding Committee en vue de faire la lumière sur cette affaire. C’est la magistrate Véronique Kwok Yin Siong Yen qui a été désignée pour présider ce comité. Voilà une affaire qui défraie la chronique et dont les dessous devraient être dévoilés très bientôt.

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