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Le «non» du coaltar

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Marcher pour la bonne cause. Occuper les rues pour faire entendre la bonne cause.

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Tous les moyens sont bons pour se faire remarquer et conscientiser.

Ils ne veulent pas du projet de CT Power et l’ont fait savoir en occupant les rues menant à la capitale…

Ne pas passer inaperçus. Se faire voir, se faire entendre. Et surtout pouvoir faire reculer le projet de centrale à charbon CT Power, dont la construction est prévue à Pointe-aux-Caves, région située entre Albion et Pointe-aux-Sables. Il est là le combat de la Plateforme citoyenne (PC), réunissant l’Action civique d’Albion Plage et le Mouvement civique de Pointe-aux-Sables.

Et hier, après des actions sur le terrain (réunions de sensibilisation dans différentes régions) et des actions légales (leur demande de Stay of Execution sera entendue demain), c’est sur le coaltar que ce mouvement a souhaité faire entendre son «non».

Quelques centaines de personnes se sont donné rendez-vous pour qu’un «signal fort» soit envoyé aux autorités, expliquent les animateurs de la PC. Et c’est aux alentours de 13 heures que la marche de protestation a débuté. Plus tôt, à midi, un rallye ralliant Grande-Rivière-Nord-Ouest avait été organisé avec des véhicules sortant de La Place Taxi à Beau-Bassin et d’autres venant des régions de l’Ouest.

D’ailleurs, pendant les deux heures de marche, les piétons en mode protestation étaient suivis d’une dizaine de voitures qui klaxonnaient en chœur ! Un brouhaha, mi-festif, mi-protestataire, dans lequel le «cortège» a débuté son parcours. Direction : le jardin de la Compagnie (soit 3,5 km de marche !) où s’est tenu un mini concert de remerciements. Un long parcours sans incident pour cette marche pacifique. Un long parcours où ont été scandés, continuellement, des slogans anti-centrale à charbon, repris par les personnes présentes, très inquiètes pour leur santé : «Sarbon dan poumon. Nu napa le», «CT Power. Cancer. Malad la po. Pollution. Communalisme. Nou na pa lé.»

Évidemment, l’aspect communal de la lutte, ingrédient distillé par la Voice of Hindu et Somduth Dulthumun la semaine dernière, a trouvé sa place lors de la manifestation pacifique. Les animateurs ont appelé au mauricianisme et à la solidarité – «Ruz. Ble. Zonn. Ver» –, tout en demandant aux participants d’entonner l’hymne national à leur arrivée à la place d’Armes. «Nous ne faisons pas partie des lobbies. Nous nous inquiétons pour la santé des gens et pour le bien-être de notre pays. Nous estimons qu’il y a une autre alternative au charbon. C’est aussi simple que ça», précise Fabiani Balisson, porte-parole de la Plateforme.

Autour de lui, des personnes de tous âges. Des parents, des grands-parents mais aussi des jeunes qui distribuent des tracts «Clean Coal Is A Dirty Lie», se sentant investis d’une mission importante même s’ils n’en réalisent, pas encore, l’enjeu. Problèmes de santé mais aussi pollution de l’air, de l’océan et des nappes phréatiques à envisager, entre autres raisons qu’avancent les organisateurs pour dire «non» au charbon pour l’île Maurice, sont inscrites sur ce morceau de papier.

D’ailleurs, expliquent-ils, il existe de nombreuses options vertes qui permettraient de répondre aux besoins énergétiques de l’île tout en étant respectueux de l’environnement.

Et c’est pour ne pas passer inaperçus, pour faire entendre encore et encore leur voix que les membres de la PC multiplient les actions. La prochaine étape est d’obtenir une rencontre avec le Premier ministre, Navin Ramgoolam. D’ailleurs, une lettre officielle, comprenant les quelque 6 500 signatures recueillies contre le projet de CT Power, lui sera adressée. Leur espoir : que le gouvernement mauricien dise «non» au charbon et «oui» à une île Maurice durable.

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