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Sa famille entre révolte et tristesse

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Les proches du jeune homme sont effondrés depuis par ce drame.

Le jeune homme est tombé du premier étage d’une maison en construction à La-Gaulette et est décédé peu après. Ses proches sont anéantis par le chagrin et la colère. Sa petite sœur, elle, n’est pas parvenue à prendre part à toutes les épreuves du CPE. Témoignages.

Il avait des rêves plein la tête. Il ambitionnait de sortir ses parents de la misère, de leur offrir une maison confortable, mais aussi et surtout de veiller à ce que son frère et sa sœur, âgés de 15 ans et 11 ans respectivement, poursuivent leurs études en toute sérénité. Mais le destin en a décidé autrement. Car Jason Georges, âgé de 19 ans seulement et habitant La-Gaulette, est décédé le mardi 16 octobre, après une chute d’une maison sur laquelle il travaillait. L’accident s’est produit aux alentours de 14 heures.

Rudy Antoinette, le responsable du site de construction, avance que le jeune homme se trouvait sur la terrasse au moment des faits. «Il était en train de couper des planches quand j’ai soudain entendu un bruit effroyable. Je suis allé voir ce qui se passait et je l’ai vu au sol, baignant dans une mare de sang. Au moment de l’accident, je me trouvais à l’intérieur de la maison avec deux autres ouvriers. Je ne sais pas comment cela s’est produit. Mais il n’y avait pas de barrière entourant la terrasse», explique Rudy Antoinette, qui se dit très affecté par ce drame.

Les proches de Jason Georges sont, quant à eux, anéantis par le chagrin et révoltés mais aussi déterminés à faire la lumière sur les circonstances exactes entourant le drame qui a coûté la vie à un des leurs. Rosinette et Georgy Georges veulent comprendre ce qui est arrivé à leur fils. «Nous sommes en droit de connaître la vérité. Personne ne nous rendra notre fils mais nous devons savoir ce qui s’est réellement passé. Ce drame nous bouleverse tous. Le chef de chantier est venu me voir et m’a remis une enveloppe contenant Rs 5 000. Il m’a prié d’accepter cet argent tout en me disant de ne pas aller de l’avant avec cette affaire. Mais je n’accepterai jamais une telle chose», s’indigne Georgy.

Rudy Antoinette, pour sa part, réfute ces allégations. «Je lui ai remis

Rs 5 000 mais ce n’était pas pour qu’il n’aille pas plus loin dans sa quête de vérité. Je lui ai donné cette somme pour qu’il achète des vivres pour sa famille», soutient-il.

Georgy, lui, a du mal à accepter la disparition tragique de son fils. Il raconte que ce dernier était un bosseur qui voulait réussir dans la vie. «Il a étudié jusqu’en Form III, puis il a suivi des cours à l’IVTB. Par la suite, il a travaillé un peu partout, notamment comme aide-cuisinier, jardinier et apprenti maçon. Tout récemment, il me disait qu’il voulait s’acheter un bateau. Il voulait travailler comme skipper mais à son compte. Nous habitons une maisonnette en tôle. Mon fils allait construire deux pièces en béton l’année prochaine. Il allait économiser pour la construction», confie notre interlocuteur.

Pour lui, Jason ne méritait pas de connaître un tel sort. Il était trop jeune pour mourir et avait bien trop de projets à concrétiser, soutient Georgy. «Il dessinait vraiment bien. Il aimait le foot, la musique, les chants», poursuit-il. Sa petite dernière, qui a eu 11 ans le 18 octobre, prenait part aux examens du CPE au moment du drame qui a coûté la vie à son frère aîné. Très affectée par cette tragédie, elle n’a pas pu compléter les épreuves finales.

«Elle n’a pu prendre part aux examens le mercredi 17 octobre. C’était le jour de l’enterrement de Jason. Même si elle était partie à l’école, elle n’aurait pas pu se concentrer. Elle est très affectée psychologiquement. Elle devra recomposer l’année prochaine. C’est très dur pour elle», explique Georgy, les larmes aux yeux. Jason Georges laisse derrière lui une famille écrasée de douleur et de chagrin.

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