Le Mauricien est content d’avoir vécu une telle expérience.
C’est une vraie fourmilière qui opère pour faire de ces JO un succès. Un de nos compatriotes apporte sa pierre à l’édifice en canalisant les athlètes sur les sites de compétition.
La sécurité est sa priorité. Ce n’est pas un nouveau personnage créé par Ian Flemming pour les aventures de James Bond. Aux JO, la sécurité est l’affaire de Deeshen Ruttun. Il fait partie du service d’ordre, composé de plusieurs centaines de volontaires, sur les sites de compétitions, notamment au New Wembley Stadium et à la Wembley Arena.
C’est un sacre veinard qui a su faire d’une pierre deux coups. Il fait des études universitaires, dans la capitale, et a trouvé le moyen de meubler ses vacances en vivant à fond sa passion pour le sport. «Je voulais assister aux différentes compétitions, mais c’était difficile de le faire, car les prix des billets sont exorbitants. Donc, comme je travaille sur les sites de compétition, j’en profite pour suivre le déroulement des différentes épreuves. En tant que fan de sport, c’est une immense joie d’avoir cette chance», explique ce jeune Quatrebornais.
C’est à travers son université que Deeshen Ruttun a été recruté pour faire partie de l’équipe de service d’ordre pendant ces Jeux. «L’équipe Bridging the Gap est venue recruter des étudiants sur le campus. J’ai postulé et j’ai, ensuite, été convoqué à participer à plusieurs sessions de formation. Le tout a culminé avec un examen réussi. Ensuite c’est l’équipe du G4S, la principale compagnie de sécurité pour ces Jeux qui m’a contacté. J’ai été sélectionné pour une ultime séance de formation où on nous a expliqué notre rôle en tant qu’agent de sécurité. Nous avons reçu notre uniforme et nos laissez-passer pour pouvoir mener à bien notre mission», relate-t-il.
Une mission que ce fan de Liverpool ne manque pas de prendre avec plaisir. « Dans quelques années je pourrais dire à mes enfants que j’ai été partie prenante des JO de Londres. C’est quelque chose de merveilleux et magique qu’on est en train de vivre sur le sol anglais. J’ai suivi des JO à la télévision mais cela n’a rien à voir avec ce qu’on est en train de vivre dans l’envers du décor et sur le plan organisationnel. C’est une grosse machinerie bien huilée», nous raconte le jeune homme de 21 ans.
«Chaque matin, en me rendant sur mon lieu d’affectation, je réalise à peine ce que je suis en train de vivre. J’aperçois quotidiennement beaucoup d’athlètes. Ils sont là, à l’heure de l’échauffement entre autres. C’est quelque chose de fantastique de les voir à côté de vous car je dois vérifier leur accréditation. Les mesures de sécurité sont très strictes, on n’a pas le droit par exemple de se servir d’un cellulaire sur le lieu ou prendre des photos des athlètes », raconte-t-il.
C’est ainsi que notre ami était derrière les rideaux pour plusieurs rencontres de football, dont Sénégal - Uruguay chez les hommes. Il était aussi de service à la Wembley Arena pour les compétitions de tennis de table, à Wimbledon pour le tennis, entre, autres. La formidable aventure de Deeshen Ruttun ne s’arrête pas aujourd’hui, car il sera sur le front dans le cadre des Paralympics Games, qui démarrent le mercredi 29 août à Londres.