Après une tentative d’alliance infructueuse avec le PTr, Paul Bérenger retourne au bercail MSM.
Entre le MMM et le MSM, c’est reparti. La flamme du Remake 2000 a repris. Zoom sur cet énième épisode de la saga politique avec comme protagoniste, Paul Bérenger.
Les nuages se dissipent. Le soleil brille à nouveau et éclaire d’une douce lumière le visage de Paul Bérenger. Le leader du MMM a, semble-t-il, décidé de s’offrir une seconde chance avec le MSM. Eh oui ! On se croirait dans un épisode à l’eau de rose d’une telenovela au scénario peu recherché, avec une fin prévisible, des rebondissements sans saveur et des trahisons qui se pardonnent au bout de quelques épisodes. Le Remake 2000 fait de la politique-romantique. Après les crises au sommet, les séances de bouderies et les «pauses», c’est la reprise des relations enflammées.
Et Paul Bérenger le crie haut et fort, le cœur battant ! Mettant ainsi une croix sur le PTr avec qui, depuis quelques semaines, il discutait alliance au détriment de celle qu’il avait contractée avec le MSM : «Il n’y a pas d’alliance avec le PTr et il n’y en aura pas», a-t-il déclaré lors de son point de presse tenu hier. Oubliés les membres du MSM qui voulaient causer du tort au MMM. Effacées les trahisons, les critiques et les divergences d’opinion… Au Remake 2000, on oublie tout et on recommence.
Du coup, tous les regards sont braqués sur les partenaires retrouvés. Le couple MMM-PTr n’est plus d’actualité ! Après des semaines d’intenses koz-kozé entre le MMM et le PTr, de retrouvailles politiques entre Paul Bérenger et Navin Ramgoolam, de déclarations flatteuses de part et d’autre et de rêves d’une nouvelle vie à deux (avec la mise en place d’une deuxième République, Bérenger aurait été Premier ministre et Navin Ramgoolam, président), le soufflé est retombé. Les raisons de ce désamour ? Des divergences d’opinions concernant la réforme électorale et les modalités d’une deuxième République, semble-t-il.
Alors comme un mari un peu volage, laissé ou lassé par son nouveau coup de cœur, Paul Bérenger est rentré au bercail. Et c’est bras ouverts que sir Anerood Jugnauth aurait accueilli son partenaire, «sa bouée de sauvetage»
selon certains observateurs politiques. Du côté du MSM, on n’est pas réfractaire au come-back du MMM pour le «bien-être du pays». Lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le vendredi 31 juillet, Pravind Jugnauth, le leader du parti du soleil, a déclaré que le public était en faveur d’une alliance MMM-MSM afin de reprendre le pouvoir à Navin Ramgoolam.
Discussions
D’ailleurs, les dirigeants des deux partis doivent se rencontrer ce mercredi 8 août pour discuter et, certainement, pour faire remonter la température de leur relation. «Nos discussions porteront sur la réforme électorale et les élections municipales (…) Le Remake 2000 est toujours on», a déclaré un Paul Bérenger qui a repris goût, semble-t-il, à son deuxième sport préféré (après la discipline consacrée aux discussions d’alliance) : les critiques des actions de Navin Ramgoolam. Et c’est sur le projet de réforme électorale qu’il s’est fait plaisir : «Il n’a pas la volonté de concrétiser une réforme et cela malgré les engagements pris à l’Assemblée nationale récemment.»
Paul Bérenger a également fait part, lors de son point de presse, qu’il viendrait bientôt de l’avant avec une nouvelle formule pour le Best Loser System qui éliminera la déclaration d’appartenance ethnique. Néanmoins, il n’a pas souhaité en dire plus sur ce point… «Par respect pour le MSM». Car, selon le chef de file des mauves, il est impératif pour le MMM de discuter avec son partenaire avant d’en dire plus. C’est vrai que tenter de contracter une alliance avec un autre partenaire politique, alors que l’on est déjà en alliance, n’a rien d’irrespectueux !
Du côté des militants et des travaillistes, on pousse un «ouf» de soulagement. Après tout, l’envie d’un PTr-MMM n’avait enthousiasmé aucun des deux blocs. Seuls leurs dirigeants semblaient persuadés du bien-fondé de cette démarche. Le PMSD, de son côté, se réjouit de voir que les nuages se dissipent et que le soleil brille encore pour Paul Bérenger. Comme cela, il peut, lui aussi, couler des jours heureux avec son partenaire, le PTr.