Elle en parle, évidemment ! La presse irlandaise n’a pas manqué de médiatiser le verdict de l’affaire Michaela Harte, avec moult déclarations et commentaires, notamment des dirigeants du pays. Le Premier ministre irlandais, Enda Kenny, a déclaré que le verdict était «unsatisfactory». Il a aussi dit avoir «noté les mots du Premier ministre mauricien, disant que justice sera faite et qu’il va veiller à ce qu’elle soit faite. Clairement, justice n’a pas été faite».
Le chef du gouvernement irlandais a aussi annoncé que son cabinet allait user de la diplomatie pour que l’affaire soit réexaminée. Par la suite, il devait préciser, à travers son porte-parole que, par ses commentaires, il ne critiquait pas le verdict et le système judiciaire mauricien, et qu’il est «merely empathising with the family during a very traumatic period». Selon son porte-parole, il a souligné que son gouvernement ne peut pas intervenir dans les procédures judiciaires mauriciennes.
Martin McGuiness, le vice-Premier ministre nord-irlandais, dira, pour sa part, que «le peuple irlandais ne pourra pas être tranquille tant que justice ne sera pas faite (…) Tout le monde sur notre île se tient côte à côte avec John McAreavey». On retrouve aussi parmi ceux qui réagissent, un prêtre Irlandais, Bernard Farrelly, 95 ans, qui a séjourné un moment à Maurice. «Le tourisme mauricien va prendre un sacré coup», estime-t-il.
Un député irlandais du nom de Sean Kelly est même allé plus loin, disant «qu’aucun Irlandais ne devrait visiter l’île Maurice avant que justice ne soit faite», et d’ajouter que «it is a massive indictment of Mauritius authorities’ incompetence.»
Les termes utilisés pour commenter l’affaire ne sont pas tendres non plus. À l’exemple du Belfast Telegraph, qui parle de «scènes chaotiques» à l’annonce du verdict à la cour. Le site du Irishtimes souligne, lui, que le Directeur des poursuites publiques mauricien est «in shock» après le verdict. Le site irlandais Journal.ie met finalement l’accent sur les commentaires des internautes irlandais sur l’affaire, via les réseaux sociaux. On peut lire, entre autres, des commentaires comme «Boycott Mauritius» et «Justice for Michaela».
SC/AA/MS