La jeune femme active apparaîtra dans l’édition de mars du célèbre magazine.
Envie de glamour et rêve de gloire ? Pas tout à fait. La jeune Mauricienne fait parler d’elle dans ce magazine pour son engagement.
À côté d’elle, une star. Sur une photo, qui sera publiée dans l’édition de mars du très glamour magazine Vanity Fair, Karuna Rana, 24 ans, pose avec Bob Geldof, chanteur, compositeur et acteur, surtout connu et reconnu pour l’organisation de ses concerts de charité, les Live Aid et les Live 8 (qui voient la participation de U2, les Rolling Stones ou encore Tina Turner). Et la jeune Mauricienne n’apparaît pas dans cette publication mondialement connue pour son physique ou ses ventes d’albums. Elle y a sa place grâce à son engagement, son sens du leadership…
Eh oui ! Vanity Fair ne plébiscite pas uniquement Lady Gaga, Katy Perry et autres étoiles mondiales. Dans sa prochaine édition, il consacre huit pages à l’organisation du One Young World. «Le premier forum mondial pour les jeunes qui ont le potentiel d’être des leaders», explique la jeune femme qui est diplômée de l’Université de Maurice en Chemical and Environmental Engineering. C’est à Zurich, alors qu’elle assistait au sommet de l’organisation, en septembre 2011, qu’on lui a proposé ce photo shooting : «Nous étions au Baur au Lac Hotel. Je n’avais jamais rien fait de tel avant. Maquillage professionnel et photographe de renom : David Bailey ! C’était un honneur de rencontrer celui qui a travaillé pour Vogue ou encore Harper’s Bazar.»
Comme elle, d’autres jeunes – sept sur les
1 200 jeunes délégués venus de 171 pays – posent avec des personnalités (Jamie Oliver, Desmond Tutu, Christine Ockrent, par exemple) qui soutiennent l’action de cette organisation mondiale qui encadre les leaders de demain. «C’est une plateforme pour discuter des enjeux, qu’ils soient environnementaux, interreligieux ou économiques, auxquels doit faire face notre planète», explique cette habitante de Quatre-Bornes qui a vécu cinq ans à Mumbai.
Trouver des solutions, les proposer aux gouvernements, les faire connaître à travers les médias… C’est la jeunesse mondiale qui prend son destin en main : «C’est quelque chose de vraiment unique.» Unique dans la réflexion et dans l’action mais également dans la qualité des rencontres : «J’ai rencontré une personne de 16 ans qui avait pratiqué du ski au pôle Nord pour amener les jeunes à prendre conscience des problèmes environnementaux», confie celle qui a été étudiante au collège BPS.
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, souligne Karuna, qui se décrit comme étant «peu raisonnable» car elle ne se contente pas de sa «comfort zone». Vous voulez, vous aussi, vivre une belle aventure avec la One Young World (pour plus d’infos cliquez sur www.oneyoungworld.com) C’est possible. «Ce serait bien, ajoute Karuna. Les jeunes ne s’engagent pas assez.»
Infatigable
Karuna – qui a pris une année sabbatique pour mener à bien ses projets – est infatigable ! Elle a assisté, il y a quelques mois, à la United Nations Framework Convention on Climate Change qui se tenait à Durban. Elle est, également, à la tête de la branche mauricienne du mouvement «Wake Up Call» (WUC) et fait partie du youth steering committee de Rio+20 – un sommet dédié aux enjeux liés à l’environnement – à travers le United Nations Environment Programme (UNEP) : «C’est grâce à l’UNEP que je me suis intéressée à ce sujet important lors de ma dernière année d’université.»
Le but du WUC est de pousser les jeunes à travers le monde à se faire entendre le 21 février sur la question environnementale (plus d’infos sur www.wakeup.callmu.com). À Maurice, le groupe «demandera au Premier ministre de s’assurer que les jeunes participent au sommet Rio+20». Ce serait un pas dans la bonne direction, explique Karuna, qui n’a certainement pas fini de faire parler d’elle…