Publicité

Invitation de Rezistans ek Alternativ - Pique-nique à Pomponette : pourquoi j’y serai…

1 décembre 2024

Ashvin Gudday, Carina Gounden, Sarah Permal et Oormila Sahoodree parlent de célébrations, de souvenirs et de responsabilités.

Beauté sauvage du Sud, incroyable avec ses vagues qui mordent le rivage, son camaïeu de bleu et de gris souligné par un nuage d’écume, sa mélodie assourdissante, celle de l’océan, qui apaise, qui éveille, elle a été le cœur d’un long combat citoyen. Inoubliable (mais aussi dangereuse ; le bain y est interdit), cette plage avait été déproclamée (elle n’était plus considérée comme étant du domaine public) par le ministre des Terres de l’époque, Showkutally Soodhun, dans le but d’un développement hôtelier qui n’a finalement pas eu lieu.

 

Il aura fallu l’engagement de Mauriciens.nes, tenaces, amoureux.ses de leur littoral, de leur pays, pour stopper la machine du «développement». Alors, c’est tout naturellement qu’ils.elles seront présents.es pour ce rendez-vous qui parle de célébration de la liberté. Carina Gounden, ardente militante contre le «festival laplaz» avec Aret Kokin Nou Laplaz (AKNL) et qui continue son engagement au sein de l’association mru2025 (https://mru2025.org/fr/), sera présente, ce dimanche. Une évidence : «Je me suis personnellement engagée dans ce combat. Et depuis huit ans, avec d’autres citoyens.nnes, je m’occupe de cette plage qui, comme elle a été déproclamée, n’était plus entretenue.» En cour de justice, dans les rues, lors d’actions concrètes, sur la plage, la bataille avait été rude…

 

Que Pomponette soit redevenue publique, c’est une victoire : «C’est un tournant ; espérons qu’il n’y ait plus de festival laplaz.» Mais aussi, et surtout, un engagement : «Il faut, désormais, qu’elle soit gérée dans le respect de sa nature car elle est bien conservée, mais fragile.» Les dangers auxquels fait face le littoral sont au cœur d’un manifeste de mru2025 qui encourage de meilleures pratiques et préconisent des actions concrètes et nature-based. Oormila Sahoodree partage la même vision. Également militante au sein d’AKNL, elle s’est démenée pour cette plage où elle a de merveilleux souvenirs, enfant : «C’est important d’être présente car, ensemble, nous nous devons de défendre notre plage pour les générations à venir. Il est aussi essentiel de penser à la vision que nous avons pour elle et pour le littoral : une stratégie pour s’assurer de la protection de nos zones côtières.»

 

Pomponette, my love. Pour Sarah Permal, qui assistera au pique-nique, le lien avec cette plage est un lien d’amour. De cœur à vagues. De vagues à âme : «Je serai présente parce que j’ai passé pratiquement toute mon enfance là-bas ; on y campait avec mes parents depuis que je suis toute petite. C’est une plage qui me tient vraiment à cœur. J’y ai beaucoup de souvenirs et j’ai envie que les enfants sachent ce que c’est sa vibe Pomponette-la ; pena de kouma li !»

 

Unique par son essence. Mais aussi pour ce qu’elle a fait naître en ceux.celles qui ont voulu la défendre. Comme Ashvin Gudday, membre de Rezistans ek Alternativ (ReA) : «Je serai présent pour célébrer le symbole de ce lieu : combat et résistance face à une politique qui visait à privatiser l’espace public et privilégier le profit au détriment du bien-être. Souvenons-nous de l’action citoyenne, celle des habitants de la région et des activistes éco-socialistes de ReA qui ont renversé les barrages (de la honte) placés sur le littoral longeant la plage de Pomponette, résultant en l’interpellation des activistes papiyon par la force policière.» Alors, ce 1er décembre, Ashvin Gudday aura les pieds dans le sable : «Pour vivre notre culture et le Mauricianisme qui a uni un destin, un pays et une nation.

Publicité