Elle aurait pu y laisser la vie. Si cette jeune policière n'avait pas pris la fuite à temps, elle aurait succombé aux coups de son petit ami violent. Enlevée et tabassée par celui-ci, elle a consigné une déposition après avoir reçu des soins à l'hôpital. Récit.
Nul ne sait si elle s’en serait sortie vivante si elle n’avait pas eu le réflexe de prendre la fuite aussitôt que l’occasion s’est présentée. Une policière de 25 ans, domiciliée à Nouvelle-France, a bien failli y rester après qu’elle a été enlevée, séquestrée et tabassée par son petit ami. Les faits remontent au lundi 11 novembre, dans la soirée, dans la région de Nouvelle-France. En poste dans un centre de dépouillement de la région, la jeune femme venait de prendre sa pause lorsqu’elle aurait reçu l’appel de son petit ami, un dénommé Yudish, domicilié dans la localité. Celui-ci l’aurait ensuite retrouvée devant la porte de l’établissement où elle était affectée. Après que la policière a pris place dans sa voiture, le dénommé Yudish aurait verrouillé les portes pour l’empêcher de sortir et démarré. En chemin, il lui aurait reproché de ne pas avoir du temps pour lui et l’aurait menacée. Il lui aurait lancé : «Kit sa travay-la. Zordi mo pou touy twa parski to pena ase letan pou mwa. Tire sa iniform-la. Zordi to resign depi to travay.»
Le dénommé Yudish se serait ensuite arrêté près d’une plantation de thé et aurait commencé à lui infliger des coups de poing au visage, avant de déchirer sa chemise. Elle aurait tenté de prendre la fuite, mais son petit ami l’aurait rattrapée et poussée contre le mur, la blessant à l’arcade sourcilière. Après l’avoir ramenée à la voiture, il aurait saisi son cellulaire et l’aurait accusée de lui être infidèle. Il l’aurait ensuite forcée à prendre place sur le siège arrière et aurait à nouveau verrouillé les portes avant de la conduire à Midlands. En chemin, son petit ami aurait passé un coup de fil pour dire à son interlocuteur : «Mo finn touy mo fam. Mo pe amenn li sa baz nou abitie ale Midlands la.» Il lui aurait ensuite remis son t-shirt, car elle était recouverte de sang. Pendant qu’il enlevait son manteau, Yudish aurait reçu l’appel de son père. La policière aurait profité de l’occasion pour saisir le téléphone et l'implorer de lui venir en aide. Son petit ami lui aurait ensuite arraché l’objet des mains et l’aurait étranglée en lui disant : «To pa pe kompran mem mo pou touy twa.» Profitant d'un moment où il était allé enlever des bannières du coffre du véhicule, elle a pris le volant et s’est enfui à bord de la voiture.
En arrivant sur la route principale, elle serait tombée sur une voiture avec les proches de Yudish à bord. Elle leur aurait raconté sa mésaventure et imploré de l’aider, mais la mère du jeune homme aurait refusé de la laisser partir, craignant qu’elle consigne une déposition contre son fils. C’est finalement le père de son petit ami qui l’aurait laissée partir. Elle a alerté ses proches après être arrivée près du Midlands Government School et ces derniers l’auraient conduite à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, juste après l’y avoir retrouvée.
Après avoir reçu des soins, elle a signé sa décharge contre avis médical. Le lendemain, elle a consigné une déposition contre son petit ami pour tentative d’assassinat. Elle a, toutefois, dû se rendre au poste de police à nouveau le mercredi 13 novembre pour consigner une precautionary measure après que la mère de son petit ami l’a menacée pour qu’elle «tir sa case-la sinon sa pou fini vilin». Une enquête a été ouverte.