Exit le primaire, enter le collège. Les résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC) 2024 ont été rendus publics durant la semaine écoulée. Une nouvelle étape commencera ainsi bientôt pour des milliers d'écoliers...
Du stress. Des sourires, des rires, de l’excitation, des larmes, de la tristesse... Ils sont nombreux les parents et les élèves en fin de cycle primaire à être passés par un tourbillon d’émotions ce jeudi 12 décembre quand les résultats du PSAC pour l’année 2024 ont été proclamés, mettant fin à la longue attente des candidats depuis la fin des examens.
Le taux de réussite cette année, annoncé par le Mauritius Examinations Syndicate, est de 76,99 % et il est légèrement inférieur à celui de 2023, qui s’élevait à 77,44 %. Les résultats se déclinent comme suit : 76,50 % de réussite pour Maurice, 79,44 % pour Rodrigues et 40 % pour Agaléga. Pour les 13 866 élèves qui se sont présentés aux examens, le taux de réussite est de 79,67 % pour les filles et de 73,66 % pour les garçons.
Au total, 3 027 élèves de cinquième année se sont présentés aux examens de sixième année du PSAC et 2 678 d’entre eux (88,47 %) l’ont obtenu, ce qui équivaut au niveau 1 du National Qualifications Framework (NQF). En ce qui concerne les écoles de Zones d’éducation prioritaires, le taux de réussite est de 42,50 %. Les élèves qui n’ont pas réussi le niveau 1 du NQF auront la possibilité de réévaluer un maximum de trois matières dans lesquelles ils n’ont pas réussi, de repasser le PSAC dans leurs écoles respectives ou d’être admis dans une école secondaire en 2025 et de suivre le Foundational Programme in Literacy, Numeracy and Skills.
Bien évidemment, comme chaque année, ces résultats ont suscité un tourbillon d’émotions, entre ceux qui affichent la satisfaction et ceux qui sont déçus. Cette étape très importante dans la vie d’un étudiant est aussi un grand moment pour les parents. Parmi, Krish Chedumbrun, un papa heureux. «Je suis tellement fier de mon fils qui a obtenu quatre unités à ses examens. C’est un moment incroyable pour lui et pour toute notre famille. Voir son travail acharné et sa persévérance être récompensés de cette façon est une immense joie pour nous. Ce qui rend ce moment encore plus spécial, c’est qu’il a été admis au collège Dr Régis Chaperon, là où j’ai moi-même étudié. C’est émouvant de le voir suivre mes pas, tout en construisant son propre chemin. Je sais qu’il vivra de belles expériences dans ce collège et qu’il relèvera tous les défis avec la même détermination», nous confie ce père en repensant à la scolarité de son fils. «Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont été là pour lui : sa maman, ses grands-parents, ses oncles et même sa petite sœur. Chacun, à sa manière, l’a soutenu et aidé à atteindre ce succès.»
«Une grande fierté»
Prayaan, le principal concerné ne cache pas son grand bonheur. «Pour moi, cette étape représente beaucoup de choses. C’est une grande fierté parce que cela montre tout le travail et les efforts que j’ai faits tout au long de l’année. Ce n’était pas toujours facile, mais avec le soutien de ma famille et de mes enseignants, j’ai réussi à surmonter les difficultés. Ce résultat, c’est une récompense pour tout ce que j’ai donné et ça me motive à continuer à avancer. Je suis encore plus fier parce que j’ai obtenu quatre unités pour mes résultats, ce qui est un grand accomplissement pour moi. En plus, j’ai été admis au collège Dr Régis Chaperon, là où mon papa a lui aussi été étudiant. C’est une belle connexion avec lui et ça me donne encore plus envie de bien travailler pour suivre ses pas», nous déclare Prayaan qui se conditionne déjà pour cette nouvelle étape de sa vie.
«Je vois le collège comme un nouveau départ, une nouvelle aventure. J’ai hâte de découvrir de nouvelles matières, comme les sciences. Mais ce qui me rend encore plus excité, c’est de pouvoir rencontrer de nouveaux amis et de grandir dans un environnement où je pourrai m’amuser tout en apprenant. Pour l’avenir, je veux continuer à travailler dur parce que je sais que c’est comme ça que je pourrai réaliser mes rêves. Je veux rendre ma famille fière et montrer que je suis capable d’aller loin», souligne le jeune garçon qui pense aussi à ses proches qui l’ont encouragé. «Je voudrais aussi remercier mes parents, mes grands-parents, mon oncle et ma petite sœur, parce qu’ils m’ont tous aidé d’une façon ou d’une autre. Que ce soit avec des encouragements, des conseils ou simplement en étant là pour moi, vous avez tous contribué à ce succès et je ne pourrai jamais vous remercier assez pour tout ce que vous faites pour moi», conclut le futur collégien, très emballé.
Le PSAC se traverse aussi en famille. C’est ce que nous explique Ludmilla Soopramanien, maman de jumeaux : Keony et Keyan. «Ça a été une étape très intense que les garçons ont vécue. Et avec eux, toute la famille a vécu la même chose. Comme ils sont jumeaux, ça a été deux fois plus de stress car pour moi, mon plus grand souhait, c’est que les deux puissent avoir le même collège et qu’ils aient de bons résultats. On leur a donné des leçons particulières et on a travaillé avec eux tous les jours. Je pratiquais des tests papers avec eux et on avait un planning pour les différentes matières. Mais il y avait aussi l’équilibre avec des moments de détente. Ils avaient leurs activités comme le foot et le scoutisme. C’était aussi important qu’ils puissent se reposer. Je suis satisfaite de les voir contents aujourd’hui de leurs résultats. On ne peut qu’être fiers d’eux. J’étais très stressée mais Dieu merci, on a pu réussir. Les deux frères se tirent toujours vers le haut et ça, c’est encourageant. Même les deux petits de la famille ont bien soutenu les jumeaux. C’était un moment difficile à affronter mais aujourd’hui, on est très ému. Ça a été un sacrifice mais on récolte le fruit de ce travail. Le primaire est terminé ; maintenant, on attaque le secondaire», conclut-elle, le cœur chargé d’émotion...