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Les habitants dans la crainte

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Vidyamatee Seepaul a été épargnée par le virus.

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Ramsurrun Seetohun a opté pour la protection.

Ils ne dorment plus sur leurs deux oreilles. La raison étant que plusieurs cas de dengue ont été rapportés dans leur localité. Malgré les mesures de précaution prises, certains habitants de Triolet vivent dans la peur d’attraper cette maladie.

Jeudi 20 mars. Aux environs de 13h15. Nous nous trouvons à Triolet. Le soleil est au zénith. Les commerces tournent à plein régime et les habitants vaquent à leurs occupations habituelles. Pourtant, la région est frappée par la dengue depuis plus d’une semaine.

À 16e Mile, une équipe du ministère de la Santé fait d’ailleurs du porte-à -porte pour distribuer deux boîtes de «sandal moustik» par famille aux habitants de la localité. Nous les approchons pour une déclaration, mais une fonctionnaire nous lance, tout de go : «Interdiction formelle du ministère de parler aux journalistes !»

Un peu plus loin, nous croisons la route de Ramsurrun Seetohun. L’air serein, cet habitant de Triolet dit ne pas craindre la dengue. «Nous sommes une famille de huit personnes. Et aucun de nous n’a été infecté. Toutefois, nous prenons des mesures de précaution. Nous avons nettoyé la cour de fond en comble et le soir venu, nous allumons les ‘‘sandal moustik’’. Nous n’avons pas peur car la maladie ne s’est pas vraiment propagée du côté de chez nous», soutient Ramsurrun Seetohun. C’est à Cinéma Cassé, indique-t-il, que le virus a déjà fait quinze victimes.

Dans cette localité, justement, une équipe du District Council de Pamplemousses est à pied d’œuvre. Elle est chargée de nettoyer les terrains en friche. «Nous sommes à huit personnes. Nous sommes là depuis 6h30 et cela fait déjà deux jours qu’on procède à ces opérations», explique Premduth Jeelall. Cela, sans la moindre protection, si ce n’est que leurs habituels gants en caoutchouc. «Nous n’avons pas reçu la moindre crème anti-moustique pour nous protéger avant de commencer ce travail. Et si nous attrapions ce virus ?» lance Premduth Jeelall.

Quelques mètres plus loin, nous rencontrons une vieille dame qui nous

conduit vers la demeure

de sa voisine, dont

la fille et le gendre sont actuellement hospitalisés, ayant contractés la dengue. «Cela fait plus d’une semaine qu’ils sont fiévreux. Ils ne se sont rendus à l’hôpital qu’en début de semaine et ont été hospitalisés», raconte Vidyamatee Seepaul qui, heureusement, dit-elle, a été épargnée. «J’ai nettoyé la maison et la cour de fond en comble. Les autorités m’ont également donné des ‘‘sandal moustik’’. Plusieurs de mes voisins sont malades aussi. Certains sont également admis», poursuit-elle.

Si, pour l’heure, la dengue n’a pas frappé toutes les régions de l’île, elle a également été détectée à Brisée-Verdière. C’est pourquoi, du côté du ministère de la Santé, l’on conseille au public de prendre des mesures de précaution. Il est recommandé de porter des vêtements à longues manches, d’allumer des «sandal moustik», de protéger sa peau à l’aide d’une crème anti-moustiques et d’éviter les rassemblements. Il est, en outre, impératif d’éviter les accumulations d’eau et de se débarrasser des boîtes de conserve ou autres objets (comme des pneus) qui traînent ici et là dans une cour.

Par ailleurs, si vous présentez des symptômes tels qu’une forte fièvre persistante, des douleurs musculaires, des vomissements et des rougeurs notamment, dirigez-vous vers l’hôpital le plus proche ou consultez un médecin.

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