Préparez-vous car ça va danser. Le 29 mars à Grand Baie La Croisette, Jean-Luc Lahaye, Emile & Images, Patrick Hernandez, Julie Pietri, Cookie Dingler, entre autres, vous donnent rendez-vous à partir de 20 heures pour un concert exceptionnel. Les billets sont à Rs 300 (moins de 12 ans), Rs 500 et Rs 850 (tel. 466 9999). Après le concert, un dance floor années 80 est prévu jusqu’à 23h30. En attendant, le chanteur de Born To Be Alive fait un grand coucou aux Mauriciens.
Comment vous sentez-vous à quelques semaines de votre première scène à Maurice?
Je suis très heureux de revenir à Maurice. D’habitude, j’y viens plutôt pour les vacances. J’ai l’habitude de louer une maison du côté de Pointe-de-Flacq, entre le St Géran et Belle-Mare. C’est la première fois que je viens chanter à Maurice. Je suis donc très excité à cette idée.
Comment expliquez-vous le succès de Born To Be Alive qui a traversé le temps et qui continue à faire danser les foules ?
Le succès de Born To Be Alive n’est pas facilement explicable. Il est dû à plusieurs choses. C’est avant tout, je crois, une bonne chanson, bien écrite, sortie au bon moment avec un arrangement correspondant à l’air du temps et une originalité certaine par rapport à ses concurrents de l’époque. C’est effectivement une chanson à mi-chemin entre le rock, la pop et le disco. Ce qui en a fait un alliage inaltérable.
Pouvez-vous nous rappeler l’histoire de ce tube ?
La chanson a été écrite en 1973. Elle a été enregistrée une première fois en 1975 dans une version beaucoup plus rock que la célèbre version 1979. Elle a été enregistrée à Bruxelles, en Belgique, grâce à l’idée d’un producteur, Jean Vanloo, qui me demanda de réfléchir à une version plus dansante. Il faut dire que l’idée ne m’enchanta guère au départ. Mais après avoir enregistré une maquette dans la direction voulue par le producteur, je me suis rendu compte que la chanson avait pris une très grande classe et une redoutable efficacité. Nous avons connu les pires des difficultés pour trouver un distributeur en France et nous avons été obligés de nous expatrier en Italie, où le disque fut mis sur le marché en janvier 1979. Il fut mis en place en Belgique par la suite et en troisième lieu au printemps 79 en France. Born To Be Alive a connu par la suite un succès mondial et, disons-le, pratiquement planétaire. Ce titre rapporta 56 disques d’or et de platine et il fut numéro un dans plus de 20 pays du monde.
À ce qu’il paraît, une certaine Madonna a dansé pour vous... C’est quoi l’histoire derrière ?
L’histoire avec Melle Madonna est très simple. Je l’ai rencontrée au cours d’une audition organisée à New York. Nous avions organisé cette audition pour trouver une équipe de danseurs et chanteurs pouvant m’accompagner pour la promotion de mon disque aux États-Unis. Devant l’efficacité, l’originalité et l’humour de la demoiselle, nous avons décidé de la ramener avec nous en Europe. L’idée de base fut de lui faire enregistrer un disque, mais elle ne tomba jamais d’accord quant au choix de la chanson avec les producteurs. Après une année passée à Paris, au 32, boulevard de Courcelles, chez un de nos producteurs où je vivais également, elle décida de rentrer aux États-Unis. Ce n’est que trois ans plus tard qu’elle sortit son premier disque. J’eus la surprise de découvrir sa chanson Holiday à la télévision en 1983 si mes souvenirs sont exacts. Si j’ai pu lui apporter quelque chose, c’est juste le fait de lui avoir assuré qu’elle pouvait chanter alors qu’elle n’avait envie à l’époque que de faire du cinéma, du théâtre ou de la danse.
Comment se passe l’aventure «Stars 80» ?
L’aventure Stars 80 se passe plus que bien. C’est une vraie histoire de copains qui se connaissent depuis longtemps, qui ne sont plus en compétition et qui sont présents sur scène pour le plaisir et pour un vrai partage avec un public toujours fidèle au rendez-vous. Nous chantons bien évidemment nos chansons emblématiques, mais réservons quelques surprises, quelques duos, quelques trios et quelques collégiales au public. Il y a bien sûr beaucoup de rigolades et de détente au sein de cette équipe et nous passons souvent pour une bande d’adolescents attardés.
Avez-vous un message pour les Mauriciens qui vous attendent avec impatience ?
Le message pour les Mauriciens est que nous sommes très heureux de venir jusqu’à eux pour partager un très bon moment de musique et de joie. Nous venons aussi ici pour nous délasser, en nous inspirant de cette belle philosophie qui se dégage de cette île et de ses habitants.