• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

Quand la corruption gagne du terrain

_DUB8376.jpg

Dharam Gokhool : «Il faut que le pouvoir en place ne laisse pas la situation s’empirer»

BEE_1945.jpg

Aurore Perraud : «Les autorités font beaucoup»

Le dernier rapport de Transparency International stipule que, s’agissant de la lutte contre la corruption, Maurice est passée de la 43e place à la 52e sur le plan mondial, avec 52 points sur 100. Dharam Gokhool, ex-ministre, et Aurore Perraud, députée et PPS, s’expriment sur le sujet.

Qu pensez-vous du dernier rapport de Transparency International ?

Dharam Gokhool : À Maurice, actuellement, il y a plusieurs situations qui inquiètent les Mauriciens : l’économie, l’insécurité, le taux de chômage… Et tout cela ne fait qu’accentuer la crainte des citoyens par rapport à l’avenir. Quand les Mauriciens prêtent attention à quelques faits de l’actualité, où sont impliqués des membres de la force policière, par exemple, en y ajoutant les autres maux susmentionnés, la perception que la corruption gagne du terrain est alors accentuée.

Aurore Perraud : Le constat devrait intéresser tout le monde. La corruption ne doit pas uniquement être l’affaire du gouvernement ou de quelques ONG. On devrait tous se sentir concernés par ce fléau. Ce rapport vient nous rappeler que la corruption est réelle, qu’elle est là et qu’il faudrait la combattre. Les autorités font beaucoup dans ce sens. Il y a beaucoup d’efforts qui sont faits, mais il faut faire plus.

Sur le plan africain, les Seychelles, le Rwanda, le Botswana et les îles du Cap-Vert devancent Maurice dans la lutte contre la corruption. Qu’en pensez-vous ?

Dharam Gokhool : Il y a encore quelques années, Maurice était citée comme un exemple, comme une référence dans la région, sur le plan économique et démocratique notamment. Mais, avec le temps, d’autres pays de la région ont fait des efforts, ont travaillé et sont ainsi arrivés à dépasser Maurice s’agissant de la lutte contre la corruption, par exemple. Il ne faudrait pas que Maurice s’endorme sur ses lauriers.

Aurore Perraud : Maintenant, il s’agit de se mobiliser, de tous travailler ensemble pour renverser la tendance. Il ne faut pas se dire que ce n’est pas important. Il faut prendre conscience que le mal est là et qu’il faut tout faire pour changer les choses.

Comment faire pour renverser la tendance ?

Dharam Gokhool : Il faut un sursaut national de la part de tout le monde pour renverser la tendance. C’est un problème complexe auquel tous devraient s’intéresser et il faut que le pouvoir en place ne laisse pas la situation s’empirer. Les institutions comme la Cour suprême, le système judiciaire et l’ICAC doivent aussi faire le nécessaire pour changer les choses. Dans toutes les démocraties, les problèmes, comme le taux de corruption, sont souvent associés à un manque de leadership. La population s’attend alors à ce que l’opposition fasse des propositions. Je me pose la question : l’opposition va-t-elle venir avec des propositions ?

Aurore Perraud : Je crois qu’il faut miser sur l’éducation et surtout s’intéresser aux jeunes. J’ai moi-même travaillé avec les jeunes et j’ai constaté qu’il y a de plus en plus une culture de vouloir tout avoir et très vite qui prévaut. Et c’est ce genre de mentalité qui pourrait engendrer la corruption. Selon moi, il faut miser sur l’éducation chez les jeunes.

Archive: