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Les droits des «sex workers» en question

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Véronique Le Clézio : «C’est une exploitation honteuse de la femme »

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Dhiren Moher : «Tout citoyen à des droits,
peu importe son sexe, peu importe son métier»

La campagne «parapluie Rouge» sera d’actualité cette semaine à travers un forum-débat pour le respect des «sex-workers». Véronique Le Clézio qui a à cœur ce sujet et Dhiren Moher, community liaison officer de PILS, s’expriment sur le sujet.

Une marche sera organisée le 17 décembre pour sensibiliser les Mauriciens à la question du respect des droits des travailleuses du sexe. Que pensez-vous d’une telle initiative ?

Véronique Le Clézio : Je trouve que le terme «sex workers» est une vaste hypocrisie. La prostitution n’est en rien un travail enviable, accessible à tout le monde, à toutes les femmes. Je ne comprends pas ces personnes qui font de la publicité pour ce travail car pour moi ce n’est pas un métier. C’est une exploitation honteuse de la femme par des formes d’esclavage humain.

Dhiren Moher : L’objectif derrière la campagne pour sensibiliser sur les droits des «sex workers», s’insère plus dans une dimension des droits humains. Tout citoyen a des droits, peu importe son sexe, peu importe

son métier.

Un forum débat sera aussi organisé dans le courant de la semaine. Qu’en pensez-vous ?

Véronique Le Clézio : En essayant de faire de la prostitution un travail, ce n’est pas rendre service à ces femmes qui se retrouvent dans ce cycle. C’est tout bonnement une façon d’institutionnaliser une forme de discrimination honteuse.

Dhiren Moher : Ce débat sera en trois volets. D’abord, il sera question de la loi, car la Constitution locale ne prévoit rien pour les sex workers. Puis, dans un deuxième volet, on abordera la question de la santé qui concerne particulièrement ces personnes. Et en dernier lien, on parlera de l’aspect socio-économique de la chose. C’est-à-dire, de ce qui a poussé ces sex workers à emprunter ce chemin.

Que souhaitez-vous pour les

 sex-workers» ?

Véronique Le Clézio : Ces femmes sont des victimes et elles ne se tournent pas vers la prostitution par choix. Il faut les aider, mais ceux et celles qui essayent de faire

de la prostitution un travail, ne les aident pas.

Dhiren Moher : À travers ces activités, nous voulons ouvrir une discussion, un partage pour arriver à quelque chose de positif.

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