Indranee Seebun : «Le ministère de l’Égalité des genres fait un excellent travail»
Georgina Ragaven : «Il faut toujours faire plus pour faire reculer la violence»
Dans une semaine, le monde observera la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Deux femmes, Indranee Seebun, ex-ministre de la Femme, et Georgina Ragaven de Women In Networking, nous donnent leur avis sur le sujet.
Le 25 novembre aura lieu la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Quelle est l’importance de cette journée ?
Indranee Seebun : C’est une journée très importante qu’il faut respecter et dont il faut surtout parler. Il s’agit donc d’une journée où il nous faut tous penser aux victimes de violences, à celles qui ont eu moins de chance, à celles qui vivent cette situation, à celles qui s’en sont sorties, mais c’est aussi l’occasion de s’intéresser au pourquoi de la violence envers la femme. Il faut certes, s’occuper des victimes, mais il faut aussi étudier ceux qui ont eu recours à la violence et voir pourquoi ils agissent ainsi.
Georgina Ragaven : C’est une date importante qui permet de se dire que ce fléau existe, qu’il faut en parler et qu’il faut le combattre. Cette journée donne l’occasion d’être en communion avec le monde autour d’un sujet qui touche.
Pensez-vous que suffisamment est fait à Maurice pour éliminer la violence envers les femmes ?
Indranee Seebun : Le ministère de l’Égalité des genres fait un excellent travail. Le gouvernement a exprimé sa volonté de faire diminuer la violence envers les femmes. Il y a bien des initiatives, des lois et des encadrements qui existent maintenant. Mais ce combat doit être l’affaire de tous. La société civile a un rôle important à jouer dans cette bataille. C’est ensemble qu’on arrivera à faire reculer les chiffres.
Georgina Ragaven : Sur ce sujet, on ne peut pas vraiment dire qu’on en fait assez. Il faut toujours faire plus pour faire reculer la violence. Et l’idéal est de l’éliminer à jamais. Mais, comme tout un chacun, les autorités comme les ONG, a de la volonté, je peux dire que nous sommes sur la bonne voie.
Malgré les nombreuses campagnes, les récits de femmes violentées continuent à occuper les colonnes des journaux. Qu’est-ce qui fait que les époux continuent à sévir ?
Indranee Seebun : Certes, il y a toujours des cas de violence. Mais il ne faut pas se dire que rien n’est fait. Les campagnes de sensibilisation sont importantes. Je suis convaincue que les actes de violence auraient été beaucoup plus nombreux sans ces campagnes.
Georgina Ragaven : Ce n’est pas du jour au lendemain qu’on va faire reculer la violence. Il nous faut tous nous unir et travailler ensemble.