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Le règne (infini) des amateurs !

D’un extrême à l’autre ! Autant la gestion de Belal fut impréparée, provoquant des tragédies humaines, matérielles et des scènes cauchemardesques, autant celle de Candice fut excessivement prudente ! Si on peut comprendre que la nature semble imprévisible ces jours-ci et que les autorités ont voulu protéger les travailleurs en déclarant un jour de congé forcé le mardi 23 janvier, on peine à expliquer la manière de faire du NEOC (National Emergency Operations Command) ! C’est ainsi qu’on laisse comprendre, dans un communiqué envoyé mardi soir, l’option d’un avertissement de cyclone de classe 3 aux petites heures le lendemain, pour que le mercredi matin, les employés des secteurs privé et public soient invités à se rendre sur leur lieu de travail !

 

Certes, le soulagement est collectif quand on apprend qu’on n’est pas sous la menace d’un cyclone ! Certes, après les dégâts suite au passage de Belal, on est plutôt rassurés en apprenant que Candice n’aura aucun impact sur nous ! Mais fallait-il annoncer la possibilité d’un avertissement de cyclone de classe 3 mardi soir pour maintenir ensuite la classe 2 ? Le NEOC n’a-t-il donc rien appris des leçons de Belal quand le vice-Premier ministre annonçait la possibilité de l’enlèvement de l’avertissement de classe 1 alors que le lendemain on passait, à la surprise générale, en classe 3 ?

 

En communiquant tout et son contraire, les autorités projettent l’image d’une bande d’amateurs, faisant dans l’à-peu-près, adoptant la méthode trial and error au travers d’une gestion déplorable ! Cet inexplicable comportement est non seulement au niveau du NEOC, mais un peu partout dans les institutions où la mainmise politique a pris le dessus sur les compétences et la bonne gouvernance.

 

La grande pagaille qui règne actuellement à Air Mauritius et la mauvaise pub de l’humoriste Gérémy Crédeville sur les ondes de France Inter témoignent d’une gestion épouvantable de notre compagnie nationale qui a perdu son prestige d’antan. Encore une fois, il ne s’agit pas de mauvaise foi face à une météo changeante dont la conséquence habituelle est la reprogrammation ou l’annulation des vols. Il s’agit de gestion de crises, de la capacité d’appréhender les multiples scénarios, de communication claire avec les passagers, qui ont été nombreux à témoigner de leurs terribles mésaventures dans les médias !

 

Doit-on rappeler que la série de cafouillages avait eu lieu bien avant notre entrée dans la saison cyclonique ? Ce qui avait alors provoqué le mea culpa (c'est tout à son honneur) de son Officer-in-Charge Laurent Recoura le 11 janvier dernier ! Il avait alors évoqué une «parfaite tempête», tout en affirmant que la compagnie nationale «avait tiré des leçons» et s’attellerait aux solutions. Qu’a-t-on vu à peine quelques jours plus tard ? Un aéroport pris d’assaut par des passagers en colère, apprenant sur place l’annulation de leur vol face à des employés dépassés et n’étant pas formés pour gérer une crise de cette ampleur !

 

Ce samedi encore, Laurent Recoura est revenu s’expliquer, lors d’un point de presse, en mettant l’accent sur l’impossibilité à répondre au flux d’appels des passagers frustrés par manque de moyens technologiques. Une situation qui n’a pas démotivé le personnel, selon lui ! On veut bien le croire. Sauf que la question demeure : est-ce qu’Air Mauritius n’avait pas anticipé le capharnaüm qu’une météo incertaine allait provoquer ? Est-ce que tout ce chambardement aurait pu être évité ?

 

C’est Megh Pillay, ancien CEO de la compagnie nationale, qui évoquait (dans l’express du 20 janvier) des «protocoles» à suivre dans ce genre de situation. «Le personnel et le management de l’escale à l’aéroport SSR et les autres grands aéroports en sont bien rodés. Ils ont souvent géré avec brio ces crises parfois aggravées par des conditions cycloniques mettant à l’épreuve toute l’infrastructure physique et humaine des services aéroportuaires. Il est vrai qu’avec la cessation des opérations pendant la Covid, le départ du personnel d’expérience et l’arrivée de nouveaux effectifs, il y a eu une perte inévitable de mémoire institutionnelle et de réflexe spontané. On aurait pu inviter ceux mis à la retraite prématurément à revenir pour assurer une transition en douceur…» Une proposition sage au milieu d’une grande désorganisation ?

 

À quoi devrait-on s’attendre lors de prochains passages d’éventuels cyclones ? Et que nous réserve le NEOC entre l’impréparation dans le cas de Belal et l’excès de prudence dans la gestion de Candice ?

 

Est-ce que la surprenante baisse du prix de l'essence de ce samedi suffira pour faire oublier le règne (infini) des amateurs ?

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