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Par Yvonne Stephen
4 octobre 2025 13:09
Let the magic begin ! Ne dit-on pas que «la magie commence là où s’arrête la zone de confort» ? Alors, pourquoi ne pas suivre le chemin de vos rêves ? À cette question, vous avez certainement de nombreuses réponses pragmatiques : les responsabilités, les impératifs, le quotidien. We hear you ! Sortir de sa zone de confort, c’est facile à dire… beaucoup moins à vivre ! Parce qu’entre le rêve d’un grand saut et la réalité du vide sous nos pieds, il y a ce vertige qui paralyse. Pourtant, rester dans le confort, c’est un peu comme regarder la même série Netflix encore et encore : rassurant, mais frustrant à la longue. Alors, jusqu’où oseriez-vous aller pour enfin écrire votre propre scénario ? C’est le souhait de Magda, 45 ans, qui nous écrit pour confier son plus grand rêve (et ses immenses peurs !) : voir plus bas. Pour l’aider et vous aider à y voir plus clair, des professionnels expliquent la notion de confort zone et donnent des pistes pour en sortir. Rassurez-vous, il n’est pas forcément question de chambouler toute votre vie !
«Il y a une vie qui me ressemble.» Magda, 45 ans, rêve d’autre chose mais, elle a peur de faire le pas. Elle raconte : «Cela fait presque dix ans que je travaille dans la même entreprise ; les enfants sont grands et avec mon mari, on n’a pas de grosses dettes. Sur le papier, tout va bien : un salaire correct, une certaine stabilité, des collègues sympathiques. Mais chaque matin, quand je me lève, j’ai cette boule au ventre. Je n’ai plus d’enthousiasme, je me sens coincée dans une routine qui ne m’apporte plus rien. Depuis des années, j’ai une idée de projet qui me passionne : lancer ma propre entreprise dans le domaine du design intérieur. J’en parle souvent à mes proches, j’y pense la nuit, j’imagine des concepts, des logos, des stratégies. C’est comme une petite flamme en moi qui refuse de s’éteindre. Et pourtant… je n’ose pas franchir le pas. Peur de l’échec, peur du regard des autres, peur de ne pas être à la hauteur… Les excuses sont nombreuses. Mais au fond de moi, je sais que rester dans ce confort apparent, c’est accepter de m’éteindre petit à petit. Ce que je voudrais, c’est trouver le courage d’essayer, même si c’est difficile. Parce que j’ai l’intime conviction qu’en dehors de cette zone de confort, il y a enfin la vie qui me ressemble.»
C’est quoi la zone de confort ? The famous one ! Celle qui donne envie de se blottir dans un canapé et de se faire un rewatch de tous les Harry Potter ! On en parle beaucoup de cette zone de confort ! Des conférences TED aux blogs de développement personnel, mais qu’est-ce que c’est vraiment ? Selon Pascale Hubert, blogueuse pour l’Association canadienne pour la santé mentale, c’est «une grosse bulle protectrice» où l’on se sent en sécurité et où les choses sont prévisibles. On sait ce qui va se passer, on maîtrise la situation. Pas de mauvaise surprise, quoi ! Ça peut être aussi simple que commander toujours le même plat dans son restaurant préféré ou regarder pour la énième fois l’intégrale de Friends.
La psychologue Diane Korzine (https://www.psy-versailles-auxerre.fr/) rappelle que cette zone correspond à «un espace psychologique dans lequel nous évoluons avec une sensation de sécurité et de contrôle». Rien de mal là-dedans, au contraire : elle nous apaise, elle nous stabilise. Mais comme toute bulle… elle peut devenir un peu étouffante si on y reste trop longtemps.
Pourquoi ça peut faire du bien d’en sortir ? Opter pour un alouda bien glase au lieu d’un soda ? Aaahhh, ça fait peur (surtout après une bonne paire de dal pouri pendant les heures de bureau) ! Le psychologue Ilios Kotsou, qui s’exprime sur les ondes de RTBF, explique que la zone de confort «n’apporte qu’un confort d’inertie». En gros : on évite de réfléchir, de décider, mais on ne grandit pas. Sortir de cette bulle, c’est au contraire entrer dans une «zone d’apprentissage» où notre créativité, notre résilience et notre confiance en nous peuvent éclore. Psychologue.net cite une étude publiée dans Applied Cognitive Psychology (2012) : des étudiants.es ayant passé un semestre à l’étranger se sont montrés.es plus créatifs.ves que ceux.celles restés.es dans leur routine. Preuve que l’inconfort stimule l’innovation.
Et puis il y a ce sentiment incroyable de progression. Comme l’écrit Pascale Hubert : «L’inconfort est un excellent enseignant.» Chaque fois qu’on ose un pas hors de sa bulle, on découvre une nouvelle facette de soi. On se prouve qu’on est capable de plus que ce qu’on croyait. Et ça, c’est profondément gratifiant. Enfin, sortir de sa confort zone, c’est aussi bon pour la santé mentale. Affronter des défis, même modestes, renforce notre résilience (Folkman, S., & Lazarus, R. S. (1984). Stress, appraisal, and coping.) et nourrit notre sentiment d’efficacité personnelle.
Comment sortir de sa zone de confort ? La mauvaise nouvelle : ce n’est pas toujours facile. La bonne nouvelle : il existe plein de petits pas simples pour s’entraîner. D’abord, inutile de se lancer tête baissée dans l’inconnu. Pascale Hubert recommande d’«élargir sa bulle par petits pas», plutôt que de la faire éclater d’un coup. Vous pouvez commencer par un mini-challenge : parler à un.e inconnu.e, tester un nouveau plat, changer de trajet pour aller au travail. Ces petites différences entraînent le cerveau à apprivoiser l’inattendu. Ensuite, pensez à «gamifier» vos efforts. Psychologue.net conseille de transformer vos actions en défi ludique : créer une liste, fixer des niveaux de difficulté, prévoir des récompenses. Parce que oui, sortir de sa zone de confort peut être fun !
Un autre outil puissant : la visualisation. Imaginez-vous réussissant ce que vous redoutez. Comme l’écrit Sheryl Sandberg, première femme élue au Conseil d’administration de Facebook : «Done is better than perfect » ! Et surtout, entourez-vous. Le soutien des proches agit comme un filet de sécurité. Diane Korzine insiste sur l’importance d’avoir des personnes bienveillantes qui encouragent nos efforts.
Des mauvaises choses peuvent-elles arriver ? Oui. Parce que sortir de sa zone de confort n’est pas une baguette magique. D’abord, le risque de se brûler les ailes si on va trop vite. Diane Korzine avertit : «Sortir de sa zone de confort doit être un processus progressif.» Se lancer dans un défi démesuré peut générer du stress inutile, voire un sentiment d’échec qui décourage. Ensuite, il faut accepter que tout le monde n’est pas prêt au même moment. Pascale Hubert rappelle qu’il y a des phases de vie où rester dans sa bulle est nécessaire, par exemple lors d’une période de fatigue ou d’anxiété. Dans ces moments-là, la stabilité est précieuse. Enfin, il y a le danger de se comparer aux autres. Comme l’explique Diane Korzine : chaque rythme est personnel. Se mesurer à ceux qui semblent «plus courageux» ne fait que miner la confiance. Le seul comparatif qui compte, c’est vous-hier versus vous-aujourd’hui. Alors, faut-il absolument sortir de sa zone de confort ? Pas toujours. Mais régulièrement, oui, c’est une formidable idée. Diane Korzine résume bien : sortir de sa zone de confort, c’est «une invitation à la découverte de soi et à l’épanouissement personnel». Et comme l’écrit Pascale Hubert : «L’important, c’est de trouver un équilibre : écouter ses besoins, respecter son rythme, et élargir sa bulle un petit pas à la fois.»
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