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Il publie «Ashes of Tomorrow»

Ouday Chuttoo, 16 ans, auteur : «Je suis un défenseur de la santé mentale pour les jeunes»

24 avril 2025

Il y a de ces forces qui n’ont pas d’âge. Elles fleurissent au cœur des tourments et leurs pétales s’envolent pour inspirer, rassurer. Donner un espace de parole et de réflexion. Apporter un peu de lumière. Proposer une main salutaire. Ouday Chuttoo semble avoir en lui tout un jardin à partager. À 16 ans, collégien au Adolphe de Plevitz SSS (ADP), il publie son premier roman, Ashes of Tomorrow. Il y est question d’émotions, à vivre, à comprendre, à canaliser. «Je suis un défenseur de la santé mentale pour les jeunes», dit-il, osant être le porte-parole d’un sujet parfois tabou. À l’adolescence, le monde prend des couleurs inédites, excitantes, galvanisantes. Mais elles sont aussi effrayantes et déstabilisantes. Alors, quand ça va mal, on dit que c’est l’âge ingrat et on passe dessus. Ouday Chuttoo, lui, appelle à s’arrêter, questionner et comprendre. C’est ce qu’il a fait : «J’ai décidé de transformer mes épreuves en force, en m’engageant pleinement dans la vie scolaire, sociale et créative. Je suis passionné par l’écriture, l’éducation, le développement personnel et le service communautaire.» Un engagement pour lui et vers les autres : «Je suis aussi préfet, membre actif du National Student Council et initiateur de plusieurs projets scolaires, comme le club de prise de parole Voices of ADP. Mon objectif est de créer des espaces où les jeunes peuvent s’exprimer, se découvrir et évoluer dans un environnement qui les valorise.» Au cœur de ce tourbillon d’activités, de découvertes et d’approfondissement de soi, Ouday Chuttoo a décidé d’écrire. Il nous parle de cet acte qui sauve et qui apaise : «À travers tout ce que je fais, j’essaie de rester fidèle à ma devise : transformer les cendres du passé en lumière pour demain.»

Sur les pas d’Aiden. C’est le nom du protagoniste d’Ashes of Tomorrow. Un jeune dont la vie bascule subrepticement vers un cauchemar éveillé : «C’est un voyage dans l’esprit d’Aiden, un jeune homme marqué par les traumatismes et les souvenirs obsédants de son passé. Élevé dans un foyer où l’amour a été transformé en violence, Aiden est contraint de se confronter à sa propre identité, aux relations familiales brisées et aux cicatrices laissées par les abus», peut-on lire dans la préface. Ouday Chuttoo explicite les thématiques qui ont nourri son roman : «Il explore les thèmes du traumatisme, de la résilience et de la quête de soi à travers le personnage d’Aiden. Ce projet littéraire est né d’un besoin profond d’exprimer ce que beaucoup vivent en silence et d’ouvrir un espace pour parler de la douleur avec sensibilité et espoir.»

L’écriture, un outil salutaire. «Je pense que l’écriture est un outil précieux pour améliorer la gestion de la santé mentale. En exprimant ses pensées et émotions par écrit, on peut clarifier ses sentiments, réduire le stress et l’anxiété, et même renforcer la résilience face aux défis de la vie quotidienne. L’écriture thérapeutique, comme tenir un journal intime, permet de libérer les émotions refoulées et de mieux se comprendre soi-même. C’est une pratique qui peut s’intégrer facilement dans une routine quotidienne et qui offre des bienfaits durables pour le bien-être mental. Pour moi, c’est également un moyen de donner vie à mes pensées, à mes émotions et à mes expériences. L’écriture me permet de réfléchir sur le monde qui m’entoure, de partager mes idées et de me connecter avec les autres à travers des histoires et des réflexions. C’est aussi un outil pour apprendre et grandir, car l’écriture me pousse à explorer mes intérêts et à approfondir mes connaissances. Enfin, elle est une source de créativité et de soulagement, un moyen de canaliser mes émotions et de trouver un équilibre dans ma vie quotidienne.»

Encourager à faire la différence. «L’écriture a toujours occupé une place spéciale dans ma vie, et les enseignants du collège Adolphe De Plevitz SSS ont énormément contribué à cela. Ils ont toujours cru en moi, même dans les moments où je doutais de moi-même. Leur soutien et leurs encouragements m’ont poussé à dépasser mes limites. J’aime aussi donner des petits discours de motivation sur différents sujets, notamment la santé mentale, et j’ai toujours ressenti le soutien de l’administration scolaire. Elle encourage vraiment les élèves comme moi à s’exprimer, à sensibiliser les autres et à contribuer au changement. Je suis profondément reconnaissant pour l’environnement que ce collège a créé, un espace où je peux grandir, partager et essayer de faire une différence à ma façon.»

Douleur et sensibilité, au cœur de son roman. «La douleur et la sensibilité, c’est un peu comme deux faces d’une même pièce pour moi. Quand je pense à la douleur, je pense à ces moments où l’on ressent une souffrance physique ou émotionnelle. C’est comme si mon corps ou mon cœur était en train de crier pour attirer mon attention. Parfois, c’est une douleur physique, comme lorsqu’on se fait mal en pratiquant du sport ou qu’on a mal à la tête. Mais d’autres fois, c’est une douleur émotionnelle, comme quand on perd quelqu’un qu’on aime ou qu’on traverse une période difficile. La sensibilité, c’est un peu différent. C’est comme si j’étais plus à l’écoute de ce qui se passe autour de moi et en moi. Je sens les émotions des autres plus facilement, et je me sens plus connecté à tout ce qui est vivant. C’est comme si j’avais une antenne qui capte toutes les vibrations positives ou négatives. Quand je suis sensible, je ressens plus profondément les joies et les peines des gens que j’aime, et ça me rend plus empathique, je pense. Parfois, la douleur et la sensibilité se mélangent. Quand je suis sensible, je peux ressentir plus intensément la douleur des autres, et ça peut être un peu lourd à porter. Mais en même temps, c’est comme si j’avais une superpuissance qui me permet de comprendre et d’aider les gens autour de moi. En fin de compte, je pense que la douleur et la sensibilité font partie de ce qui nous rend humains. Elles nous aident à grandir, à apprendre et à nous connecter les uns aux autres. Et même si ça peut être difficile parfois, je pense que c’est quelque chose de précieux.»

Un peu de patience ! Copie imprimée (il n’y en aura pas beaucoup pour l’instant) et ebook seront disponibles dans quelques jours. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez contacter l’auteur via courriel : oudaychuttoo@yahoo.com.

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