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Par Elodie Dalloo
9 décembre 2025 09:32
Il ne risque pas de goûter aux joies de la liberté de sitôt. Lors de sa comparution en Cour suprême ce lundi 1er décembre, la demande de remise en liberté conditionnelle formulée par Khemraj Chuckowry a été rejetée. Pour plusieurs raisons, la juge Renuka Dabee a estimé qu’il devra rester en détention jusqu’à son procès, qui devrait démarrer aux Assises en 2027. Khemraj Chuckowry, rappelons-le, est en détention depuis quelques années déjà pour le meurtre de Tina Roy Tupsy, une receveuse d’autobus de 41 ans avec laquelle il a entretenu une liaison. Il l’aurait poignardée à mort, n’ayant pas supporté qu’elle mette fin à leur relation ; décision qu’elle avait prise à cause de sa jalousie maladive et son comportement violent.
Cette tragédie remonte plus exactement au 5 décembre 2022. Ce matin-là, alors que la quadragénaire quittait le domicile de ses parents pour se rendre au travail, Khemraj Chuckowry lui aurait barré la route avec sa fourgonnette. Elle était parvenue à prendre la fuite pour se réfugier chez elle en attendant que la voie soit libre. C’était sans compter que son bourreau l’attendrait et la suivrait jusqu’à l’arrêt d’autobus, où il l’a agressée, giflée et déchiré ses vêtements. Grâce à l’intervention des témoins de la scène, Tina Roy Tupsy avait réussir à s’enfuir, puis avait consigné une déposition au poste de police. Hélas, son répit n’aura été que de courte durée. Un peu plus tard le même jour, Khemraj Chuckowry serait à nouveau venu la harceler sur son lieu de travail et menacée de mort. Au volant de sa fourgonnette, il aurait ensuite suivi l’autobus dans lequel elle se trouvait et c’est à la gare Ian Palach, à Curepipe, qu’il aurait poignardée la victime à plusieurs reprises avant de prendre la fuite. Les forces de l’ordre ont fini par mettre la main sur lui le lendemain à son domicile à Cinq Arpents, Phoenix, qu’il avait regagné après avoir passé la nuit dans le bois de Cinq Bassins, à Hermitage.
La juge Renuka Dabee a ainsi pris en considération le fait que Khemraj Chuckowry avait été en cavale après avoir commis son crime et qu’il pourrait à nouveau tenter de s’enfuir si la liberté conditionnelle lui était accordée, sachant qu’il risque une lourde peine d’emprisonnement. Elle a également fait ressortir que le prévenu avait déjà été condamné à trois reprises pour agression et que la possibilité qu’il récidive n’était pas à écarter. Sans compter que le suspect avait tenté de mettre fin à ses jours suite à son arrestation. Pour ces raisons, la juge a décidé que la liberté conditionnelle ne pouvait pas lui être accordée. D’autant qu’aucune condition imposée par la Cour ne pourrait atténuer ces risques. Khemraj Chuckowry devra donc rester derrière les barreaux jusqu’à son procès.
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