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Avinash Kalkaprosand décède 10 jours après un accident de moto

Sa sœur Nazima : «Li ti pe travay dir pou ki so bann zanfan pa pas mizer»

18 octobre 2025

La jeune femme soupçonne une négligence médicale.

Il a lutté pour sa survie pendant 10 jours. Hélas, Avinash Kalkaprosand, 33 ans, n’a pas survécu après son accident. Le vendredi 3 octobre, il était à moto lorsqu’un camion l’a renversé sur la voie rapide sur la route principale de Rose-Belle. Sa sœur, anéantie, témoigne.

Voilà des années qu’elle a perdu ses deux parents. Déjà privée de ces êtres chers, terrassés par la maladie, Nazima fait aujourd’hui face à une nouvelle perte. Ce lundi 13 octobre, son unique frère, Avinash Kalkaprosand, âgé de 33 ans, a poussé son dernier soupir au département des soins intensifs de l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. Victime d’un accident de la route 10 jours plus tôt, cet habitant de Cité Joachim, Curepipe, a fini par succomber à ses blessures ; un départ tragique, inattendu, qui plonge tous ceux l’ayant côtoyé dans une souffrance incommensurable. Au-delà du choc et de la douleur, un sentiment d’injustice anime Nazima, qui évoque la négligence tant au niveau de l’enquête policière que sur le plan médical. Elle envisage d’entamer des poursuites.

L’accident d’Avinash Kalkaprosand, également connu sous le nom de Salman, remonte au vendredi 3 octobre, dans la matinée. Ce jour-là, le trentenaire circulait à moto aux abords de la route principale de Rose-Belle lorsque son deux-roues et un camion se sont heurtés sur la voie rapide. La collision s’est produite non loin de la caserne des pompiers de la localité. Les chevaliers du feu avaient, d’ailleurs, été les premiers à lui prodiguer les premiers soins en attendant l’arrivée des services de secours. Bien que grièvement blessé, Avinash Kalkaprosand avait été en mesure d’informer le fils de son responsable de l’accident. C’est ensuite le père de celui-ci qui s’est chargé d’alerter ses proches. Conduit à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, par le SAMU, le trentenaire était toujours conscient à son arrivée sur les lieux. «Li ti pe soufer me li ti ankor pe koze», relate Nazima, Le personnel de l’établissement a aussitôt eu recours à une série de scans, révélant qu’il avait eu plusieurs côtes cassées et le poumon perforé.

Dans un premier temps, Avinash Kalkaprosand a été admis au département des soins intensifs de l’établissement. Convaincus que son état de santé était stable, ses médecins l’ont transféré en salle dès le lendemain de son hospitalisation ; une décision que sa sœur Nazima leur reproche encore aujourd’hui. «Li ti ankor pe soufer boukou. Li ti ena plizier fraktir, so poumon ti pe senye. Zot ti bizin pa bouz li dan sa leta-la. Kan zot finn avoy li dan lasal, li pa ti pe gagn bann swin ki li ti pe bizin. Li pa ti pe mem kapav respire kouma bizin», relate-t-elle, amère. Elle avance que «bann dokter finn dir nou ki zot finn bouz li parski ti ena pasian ki ti dan enn leta pli grav ki li ek ki ti pe bizin so plas dan ICU».

«Papa gâteau»

Au bout de seulement 24 heures en salle, l’état de santé d’Avinash Kalkaprosand, encore conscient jusque-là, a fini par se détériorer. Résultat : il a dû être transféré au département des soins intensifs une nouvelle fois et a été placé sous respiration artificielle. Il est resté dans le coma jusqu’au lundi 13 octobre, date à laquelle il a rendu l’âme. «Si zot pa ti pran desizion pou bouz li, mo sir ki li ti pou ankor parmi nou. Se sa ki finn agrav so leta», estime-t-elle. Soupçonnant une négligence médicale, sa sœur prévoit d’entamer des poursuites en ce sens. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a attribué le décès de la victime à une hémorragie pulmonaire.

La victime a subi plusieurs fractures et a eu le poumon perforé après la collision.

Avinash Kalkaprosand gagnait sa vie comme peintre. Passionné de pêche, il s’adonnait à son activité préférée tous les dimanches. Marié et papa d’une fille de 11 ans et d’un fils de 6 ans, il est décrit par sa sœur comme un véritable «papa gâteau». «Li ti kontan pas letan avek so bann zanfan, amenn zot promne. Li ti enn papa touzour prezan. Kouma so zanfan malad, li kit tou pou al okip zot. So garson ek so tifi ti pe pas avan tou dan so lavi», confie notre interlocutrice. Issu d’un milieu modeste, poursuit-elle, «mo frer ti pe travay dir pou ki so bann zanfan pa pas mizer kouma li. So lakaz ti pe koule ; li ti pe travay dir pou ki li kapav aranz enn lakaz pou so bann zanfan». Avec ses proches et amis, le trentenaire était tout aussi généreux. «Li ti ena leker lor lame. Il ne refusait jamais d’aider quelqu’un dans le besoin, de rendre service.» De nature calme, «il évitait toujours les disputes, les ennuis, et restait toujours dans son coin. Il n’était pas, non plus, du genre à se plaindre ou à le crier sur tous les toits s’il avait des problèmes. Li pa ti kontan donn traka dimounn». Ses funérailles ont eu lieu ce mardi 14 octobre.

Par ailleurs, rappelons que le conducteur du camion impliqué dans l’accident – un habitant d’Union-Park âgé de 66 ans – avait été soumis à un alcootest le jour de la collision et celui-ci s’était révélé négatif. Suite au décès d’Avinash Kalkaprosand, il a dû faire face à une accusation provisoire d’homicide involontaire devant le tribunal. Il a ensuite été libéré sous caution, la police ne s’étant pas opposée à sa remise en liberté. À ce stade, des proches du trentenaire, présents sur le lieu de l’accident après les faits, continuent de soupçonner que l’enquête visant à faire la lumière sur les circonstances exactes du drame n’a pas été menée comme il le fallait et évoquent des zones d’ombre. Ils envisagent d’entamer des poursuites afin que justice soit rendue à leur proche et ont déjà sollicité les services d’un homme de loi.

Collision entre deux véhicules : Amben Monien rend l’âme après quatre jours d’hospitalisation

Il a connu une triste et tragique fin. Ce lundi 13 octobre, Amben Monien a poussé son dernier soupir à l’hôpital Victoria. Quatre jours plus tôt, soit dans la soirée du jeudi 9 octobre, cet habitant de Côte-d’Or âgé de 40 ans a été victime d’un accident de la route sur la Nationale, près du rond-point, dans sa localité. Lorsque les limiers sont arrivés sur les lieux ce soir-là, ils ont trouvé sa voiture sérieusement endommagée suite à une collision avec un autre véhicule, qui ne s’est pas arrêté. Le quadragénaire, qui était au volant, ainsi que ses deux passagers, des ressortissants népalais, ont été conduits à l’hôpital par le SAMU, où ils ont été admis. Si l’état de santé de ces deux étrangers s’est stabilisé, celui d’Amben Monien s’est, en revanche, détérioré. D’après l’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, Principal Police Medical Officer (PPMO), il a succombé à une hemopneumothorax. Une enquête est en cours afin de retrouver le conducteur du second véhicule impliqué dans l’accident. Les lieux n’étant pas couverts par les caméras Safe City, la police n’a pas encore pu faire la lumière sur les circonstances exactes du drame.

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