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Par Elodie Dalloo
29 janvier 2025 09:34
Il a lutté pour sa survie jusqu’au bout mais ses blessures atroces ont fini par avoir raison de lui. Ce mercredi 22 janvier, Ganish Mohun, affectueusement appelé Soubham, âgé de 28 ans, a poussé son dernier soupir à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. Dans la soirée du lundi 20 janvier, il y avait été admis dans un état critique après un spectaculaire accident de la route. Hélas, il ne s’en est jamais remis, au grand dam des membres de sa famille qui sont aujourd’hui plongés dans une terrible souffrance.
Les faits se sont produits aux alentours de 21h30 le jour fatidique. D’après Kabita, la tante du jeune homme, celui-ci s’était rendu à l’anniversaire d’un ami et était sur le point de rentrer chez lui, soit dans les parages de Pont-Colville, lorsque le drame est survenu. Il était en voiture et circulait aux abords de la route de Savanne, à Nouvelle-France, lorsqu’il a fait une sortie de route, a heurté un abribus et a terminé sa course contre un camion garé dans la cour d’un habitant de la localité. Informé de son accident, son père n’a pas tardé à arriver sur les lieux. Sa mère l’a, à son tour, retrouvé sur place après avoir appris la nouvelle d’un voisin. «Kan so papa inn trouv li, linn poz li kestion, inn demann li si li korek, me kan linn trouve ki so garson pe gagn difikilte pou respire, linn konpran ki so letat kritik», relate notre interlocutrice. Ganish Mohun a finalement été conduit à l’hôpital par le SAMU. Il avait été placé sous respiration artificielle.
Conscient de la gravité de son état de santé, relate Kabita, «tous les membres de notre famille lui ont rendu visite le lendemain. Il était particulièrement proche de sa grand-mère, chez laquelle il a souvent dormi lorsqu’il était adolescent. Sa inn bien fatig li kan linn trouv li koumsa. Nounn bizin trap li parski li ena problem leker. Linn bien plore». La nouvelle de son décès, le mercredi 22 janvier, a eu sur elle l’effet d’une bombe. «Li res repete ki se so ti zanfan ki ti bizin anter li. Li nepli manze, li res get so foto. Seki pass ladan ki kone kouma li difisil», confie la tante.
Cadet d’une fratrie de trois enfants, Ganish Mohun était «un enfant gâté, très proche des membres de sa famille et de ses amis. Tou dimounn ti kontan li. Limem ki ti pli kalm konpare a so bann frer. Li ti enn bon garson», lâche Kabita. Après avoir exercé comme barman sur un bateau de croisière pendant un bon moment, il était définitivement rentré à Maurice il y a deux ans et avait décroché un poste comme chauffeur pour une agence réceptive. Il vivait seul depuis peu après que ses parents ont fait construire une maison pour lui. Malheureusement, il a rejoint sa dernière demeure avant d’avoir pu réaliser ses innombrables rêves. Ses funérailles ont eu lieu ce mercredi 22 janvier.
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