Shyama, la soeur de Devi Nurkoo : «Nou pa konn sa de dimounn ki lapolis inn arete la»

Cette femme de 52 ans a été retrouvée morte dans l’appartement de son ancien beau-fils à Forest-Side, le 20 septembre. L’autopsie a révélé une asphyxie par étouffement, indiquant un acte criminel. L’ex-gendre et sa compagne Poonam Langut, 48 ans, ont été arrêtés. Ils nient les faits. Mais le passé de Gérard Ecumoir, un infirmier, ne joue pas en sa faveur ; il est déjà fiché à la police pour plusieurs délits graves.

Le quartier de La Colombe, à Forest-Side, est très secoué depuis la découverte du corps sans vie de Devi Nurkoo, 52 ans, au domicile de son ex-gendre. Sa dépouille a été retrouvée allongée, face contre le lit, dans l’une des chambres de l’appartement de cet infirmier de 56 ans, vers 8 heures, le 20 septembre. À l’arrivée du SAMU sur place, le médecin n’a pu que confirmer le décès. L’autopsie a par la suite indiqué que la victime avait succombé à une asphyxie due à un étouffement et non à une mort naturelle. Des traces relevées sur le cou de la victime ont renforcé la thèse d’un acte criminel.

Selon les premiers éléments de l’enquête, Devi Nurkoo, qui venait de célébrer son anniversaire le 15 septembre, était la mère de l’une des ex-compagnes de l’infirmier. Ce dernier hébergeait l’habitante de Palmar, Flacq, depuis quelque temps. Le soir du drame, les deux ainsi que la compagne de l’infirmier, Poonam Langut, âgée de 48 ans, auraient consommé des boissons alcoolisées. D’après Gérard Ecumoir, Devi Nurkoo se serait ensuite rendue dans sa chambre où il l’aurait brièvement rejointe avant de revenir auprès de sa compagne. Des explications qui n’ont pas convaincu les enquêteurs.

Après l’autopsie, les concubins ont été arrêtés et interrogés par la Criminal Investigation Division de Curepipe, puis la Major Crime Investigation Team a pris le relai. Leurs versions restent floues, surtout celle de Poonam Langut, ce qui nourrit les soupçons d’un acte malveillant. Les deux suspects ont comparu devant la Bail and Remand Court le lendemain puis reconduits en cellule. Ils ont été présentés au tribunal de Curepipe le 22 septembre sous une accusation provisoire de meurtre.

Les funérailles de Devi Nurkoo ont eu lieu le même jour, dans une grande émotion. Éprouvée par ce terrible malheur, sa famille n’a pas souhaité faire de commentaires. «Nou pa konn sa de dimounn ki lapolis inn arete la», nous a seulement déclaré Shyama, la sœur de la défunte.

Dans cette affaire, les enquêteurs s’intéressent notamment au passé de Gérard Ecumoir, qui a déjà eu des démêlés avec la justice. Il y a quelques années, il avait fait parler de lui après la diffusion d’une vidéo choquante où son ex-compagne, une étrangère, mère de deux enfants, l’accusait de l’avoir violemment agressée. À l’époque, il avait fait l’objet d’une accusation provisoire sous le Domestic Violence Act. Une source policière indique également que le suspect a déjà été arrêté dans le cadre d’une affaire de sodomie alléguée. Il n’a toutefois jamais été condamné car les charges auraient été rayées. Les présumées victimes «pann al delavan ek bann case-la», indique notre source.

La MCIT poursuit son enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire dramatique, déjà entachée par les accusations passées contre l’infirmier. À Forest-Side aussi bien qu’à Palmar, l’histoire tragique de Devi Nurkoo laisse un goût très amer et bien des questions dans son sillage.