Runner-up de Hasta Manana dans la première course classique de la saison, Gallic Chief a été exact au rendez-vous à sa sortie suivante lors de la 11e journée. Le sprinter de Dominic Zaki a bien assimilé cette course. Il a, du reste, été étincelant à Petit-Gamin depuis. Avec Joorawon sur le dos et l’as dans les boîtes, il est le favori logique de cette joute.
Le danger pourrait cependant venir au sein même de son yard avec l’entrée en lice de Global Drummer. Auteur d’une carrière impeccable en Afrique du Sud avec 15 victoires, ce produit de Global View a vu ses débuts retardés en raison d’un pépin physique, qu’il a surmonté. Sur sa classe, il possède les arguments pour inquiéter son compagnon de box. Attention à lui !
Idem pour Goethe, qui est descendu sous la barre des 55 secondes sur 990m par deux fois au cours de sa carrière mauricienne. Excellant sur la fraîcheur, il possède des arguments à faire valoir en cette compagnie. À titre d’exemple, nous retiendrons sa prestation sur la distance du jour l’année dernière, où il n’avait été repris que dans les ultimes foulées par Frosted Gold. Préparé spécialement pour cette joute, la candidature de ce pensionnaire de l’écurie Ramdin ne doit en aucun cas être prise à la légère.
On aurait tort également de se baser sur la course de rentrée de Triple Fate Line pour l’éliminer de l’équation. De toute évidence, le 1500m était trop long pour une reprise. Le représentant de l’écurie Ruhee a donné satisfaction à l’heure des galops. Avec l’expérimenté Cédric Ségeon sur le dos, il ne part pas battu d’avance.
Ambiorix, dont ce seront les grands débuts au Champ-de-Mars, mérite aussi qu’on lui accorde un certain crédit. Après tout, on ne remporte pas un Groupe 1 en Afrique du Sud sans posséder certaines aptitudes. Il a été entraîné avec soin par Yannick Perdrau à Petit-Gamin. Il demeure un outsider très intéressant dans ce lot.
Desert Boy a été, lui, un modèle de régularité sur notre turf. Reste qu’il affrontera du lourd cet après-midi. Son faible handicap et sa bonne ligne plaident pour lui, mais il aura besoin de circonstances favorables pour se mêler à la lutte pour la victoire.
Affaire Ribeiro : digne d’une télénovela !
Les rebondissements n’ont pas manqué depuis samedi dernier après ses débuts victorieux au Champ-de-Mars. Lors d’un prélèvement d’urine inopiné, l’échantillon de Marcos Ribeiro révèle la présence d’une substance illicite. D’ailleurs, il serait bon de rappeler que le prélèvement en question n’a pas été effectué selon les normes.
Peu après l’annonce de la Horse Racing Division (HRD) qu’une enquête sera ouverte, l’écurie Mahadia remercie son jockey. «Due to the abnormal urine sample taken from jockey Marcos Ribeiro last Saturday, S. Mahadia Stable takes this matter with greatest concern and has decided to terminate the contract of jockey Marcos Ribeiro with immediate effect», peut-on lire sur la page officielle de l’écurie sur Facebook, ce vendredi.
Le lendemain, Ribeiro est convoqué par la police, interrogé et arrêté en connexion avec cette affaire avant d’être relâché. Depuis, il se chuchote que l’écurie Mahadia pourrait revoir sa position et conserver le Brésilien au poste de jockey titulaire.
Mais comment est-ce que cette substance illicite a pu se retrouver dans l’organisme de Ribeiro ? Selon les bruits qui courent, le principal intéressé aurait participé à une petite sauterie en guise de fête de départ pour Maurice, et où il aurait consommé le produit illicite. Ribeiro est attendu dans les locaux de la HRD demain pour s’expliquer. Assistera-t-on à un nouveau coup de théâtre ?
Calendrier 2024 remodelé : comme un parfum d’élections générales
La saison 2024 n’ira pas jusqu’au 30 novembre, comme initialement prévu par les autorités hippiques. La demande de l’organisateur des courses, soit la People’s Turf (PTP), pour que la présente campagne arrive à terme le 10 novembre, a reçu le feu vert de la Gambling Regulatory Authority (GRA). Ce changement de taille ne devrait cependant avoir aucune incidence sur le nombre de journées de compétition, la PTP ayant suggéré d’organiser trois week-ends de courses pour compenser. Pourquoi cette démarche ? Tout simplement parce que l’organisateur anticipe la tenue des élections générales pour fin-novembre voire début-décembre. Il ne voudrait ainsi pas faire les frais d’une campagne électorale, qui a déjà commencé sur le terrain, à en croire les bruits de coulisses. À noter que l’unique break de la saison, prévu pour le week-end du 7-8 septembre, ne sera pas impacté par le réaménagement du calendrier hippique.