40e journée : Abington au courage !

L’écurie Perdrau ne pouvait être mieux représentée, hier, dans l’épreuve principale avec le tandem composé d’Abington et de Kalinago. Si ce dernier a terminé, inexplicablement, à la dernière place à 17 longueurs du vainqueur, Abington, lui, s’est montré courageux à souhait, et, à l’arrivée, il est allé chercher sa 3e victoire de la saison avec les tripes.

Cette victoire d’Abington a comblé de joie son entraîneur, qui a toujours en haute estime ce coursier, même s’il a toujours échoué face aux meilleurs de l’élite. « Au niveau de la classe, il n’avait rien à envier à quelques-uns de ses adversaires. Avec l’avantage de sa ligne, on était, raisonnablement, confiant. Abington a signé sa 3e victoire de la saison et il faut savoir qu’il en est à sa 3e année de compétition chez nous », a déclaré Alain Perdrau après le retour triomphal d’Abington.

Sa première ligne, Abington l’a utilisée à très bon escient. Bardottier l’a tranquillement placé dans le sillage des meneurs avec Rock Of Arts en tête de l’épreuve. Le coursier de Vincent Allet a pris de vitesse ses adversaires après 200 mètres de courses et il s’est installé en tête au 1400m. Posse Comitatus, lui aussi très véloce avec les œillères, vint se placer en 2e position, mais il n’a jamais obtenu les barres, car à son intérieur, il y avait Kalinago. Abington restait, lui, au contact en 4e position sur les barres. Il a condamné Recall To Life à l’extérieur sur tout le parcours. Captain Firth, lui, arrivait en 7e position devant Kruger Rand et Pierneef, lequel était nettement décroché après 600 mètres de course.

Les positions sont restées plus ou moins inchangées à l’exception de Pierneef qui a pu se recoller au peloton au bas de la descente. Après le passage de la Route, Rock Of Arts galopait toujours très bien, mais Kalinago, lui, éprouvait des difficultés pour maintenir sa position derrière le leader. Sentant le danger et ne voulant pas se faire piéger par Kalinago, Bardottier décala Abington, qui quitta les barres au 400m. Il emmenait dans son sillage Recall To Life alors que Captain Firth, lui, progressait à la corde.

A l’entrée de la ligne droite, tout était encore possible pour au moins cinq chevaux, mais très vite Rock Of Arts jeta l’éponge. Ce fut Pierneef qui faisait, à un certain moment, la plus grosse impression à l’extérieur, mais à mi-ligne droite, Abington surgit et vint se porter en tête. Rien n’était encore gagné cependant, puisque Recall To Life maintenait son effort alors que Captain Firth se faisait menaçant à la corde. Mais Abington devait résister à toutes ces attaques pour offrir une belle victoire à l’écurie Perdrau.

Il est bon souligner qu’un incident avait eu lieu au départ de cette course : à l’œil nu, Abington donnait l’impression d’avoir forcé les portières de sa stalle. Ce qui n’avait pas échappé aux commissaires. Lorsqu’ils ont revu le film, ils ont considéré que le cheval n’a pas eu «an advantageous start », position que nous partageons après avoir revu le film du départ dans la salle des commissaires au terme de la journée.

Abington n’a pas volé sa victoire !

Evasion fiscale : Les écuries tremblent…

Les écuries sont sous le choc ! Après les enseignants des leçons particulières, ce sont elles la nouvelle cible de la Mauritius Revenue Authority, qui poursuit sa croisade contre l’évasion fiscale. Plusieurs millions de roupies sont réclamées aux écuries sur les frais d’entretien de chevaux sur les quatre dernières années.

« C’est un véritable coup de massue pour les courses en général. Plusieurs écuries sont dans l’incapacité de s’acquitter des réclamations de la MRA », regrette un officiel du MTC hier au Champ de Mars.

Les entraîneurs, pris de court par cette décision inattendue de la MRA, font montre d’une solidarité exemplaire dans ces moments difficiles et ils ont tenu deux réunions, vendredi, au cours desquelles, la majorité d’entre eux a souhaité une contestation officielle des évaluations faites par la MRA.

« Vaut mieux nous demander de partir et réserver aux courses le même sort que le football ! », déclare un entraîneur qui ne sait plus à quel saint se vouer pour payer les Rs 5 millions qui lui est réclamée.