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Par Qadeer Hoybun
13 juin 2016 13:10
Tout d’abord que ressentez-vous après avoir obtenu votre qualification pour les Jeux olympiques ?
Je suis avant tout très fière et très heureuses d’avoir validé mon billet pour le Brésil. Je savais que ce serait dur cette année mais je n’ai jamais baissé les bras. J’ai toujours gardé foi en moi surtout après ma blessure car je savais que cette qualification n’était pas impossible.
En parlant de votre blessure au genou, les mois d’inactivité vous ont fait reculer dans le classement mondial. Est-ce que cela ne vous a pas fait douter à un certain moment ?
Oui, enfin, un peu quand même. Sans cette blessure je pense que j’aurais pu être dans les 15 premières au classement mondial et je serais, du coup, une qualifiée directe pour les Jeux olympiques. Mais la vie est ainsi faite. Des fois il y a des épreuves à traverser et je l’accepte. Je le prends comme un mal pour un bien tout en restant positive.
Après votre blessure était-il difficile pour vous de revenir sur le tatami ?
Oui et non. Oui parce que cela m’a ouvert les yeux car avant ma blessure beaucoup de gens me connaissais mais après il en restait très peu qui ont continué à croire en moi et à m’encourager. C’est pour cela qu’il n’a pas été trop difficile pour moi de remonter la pente car ces personnes qui ont continué à m’encourager, m’ont permis de reprendre confiance en moi et revenir à la compétition.
Quel effet cet incident a-t-il eu sur vous ?
Au début c’était très dur à accepter, mais je n’ai pas baissé les bras étant donné qu’il y avait des gens qui ont toujours cru en moi comme Antonio Felicité, Florian Velici, Dani Gheorghe et Eric Milazar entre autres, qui m’ont toujours encouragée. J’ai commencé à faire de la physio et en sus de cela, je travaillais beaucoup à la maison. Je faisais beaucoup de renforcement musculaire afin de garder la forme. Je dois dire que je n’aurais jamais pu surmonter cette épreuve sans le soutien de ma famille, mes amis judokas, Michael Glover du Trust Fund for Excellence in Sports,le ministère de la Jeunesse et des Sports, la Fédération mauricienne de judo et le Comité régional de Rodrigues pour leur soutien. Cette épreuve m’a rendue plus forte.
Maintenant que vous avez votre qualification pour les Jeux olympiques, comment se présente la suite de votre préparation ?
Je vais me donner à fond dans les entraînements afin d’arriver aux Jeux dans les meilleures conditions possibles. Actuellement je me concentre sur mes points faibles que je tiens absolument à corriger avant d’aborder les Jeux.
Vous allez participer aux JO pour la deuxième fois de votre carrière. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Participer aux Jeux olympiques reste le plus grand moment dans la carrière d’un athlète. C’est le rêve de tout sportif et je dois dire que je suis très fière de représenter mon pays aux JO.
Quels sont vos objectifs pour le Brésil ?
J’y vais avec la ferme intention de faire de mon mieux afin de rendre hommage à tous ceux qui ont toujours cru en moi.
Que pouvez-vous nous dire de vos adversaires dans la catégorie des -52 kg ?
Il y a certaines que je connais déjà. Comme ce sont les Jeux olympiques ce ne sera pas une mince affaire mais je me suis fixé un but et je travaille dur afin de pouvoir l’atteindre. Rien n’est impossible, on a juste besoin de croire en soi, de faire un peu plus d’effort et de se faire plaisir.
Pour terminer, comment se passe votre séjour en Hongrie ?
C’est très dur de rester loin de la famille pendant un aussi long moment. Cela fait six mois que je suis ici et en plus de cela il y a la fatigue et les JO qui approchent, ce qui fait beaucoup de stress à gérer car nous ne nous accordons aucun répit, nous nous entraînons même les dimanches afin d’être prêts pour les Jeux. Ce n’est pas quelque chose de facile à faire mais on fait tous ses sacrifices pour pouvoir atteindre un objectif bien précis.
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