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4 avril 2016 02:27
Le Club M fait vibrer. La semaine a été très particulière pour les amateurs de football qui ont vécu une forte dose d’émotion, passant d’un extrême à un autre. Trois jours après avoir battu le Rwanda, le samedi 26 mars au stade Anjalay, sur le score de 1-0 (but de Francis Rasolofonirina) dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2017), notre sélection nationale devait chuter lourdement contre le même adversaire. Un 5-0 devait solder la déroute des hommes de Joe Tshupula, à Kigali, comptant pour la 4e journée de cette compétition.
L’euphorie a cédé la place à la déception. Cependant, les carottes ne sont pas encore cuites pour le Club M, placé dans le groupe H, en compagnie du Ghana, du Mozambique et du Rwanda, en vue de décrocher une qualification historique pour la phase finale d’une CAN (voir tableau loin). Chose qui n’était plus arrivée depuis 1974, la seule et unique participation dans cette compétition africaine. Il reste encore deux matchs à jouer.
«Nous avons encore une chance, même si elle est minime, de prendre des points. On ne va pas se permettre de dire que c’est fini pour nous dans cette course à la qualification. Les deux matchs, contre le Rwanda, ne sont pas une finalité, car le football mauricien doit continuer de grandir en travaillant, et les gens doivent prendre conscience de ça», explique l’entraîneur de la sélection nationale.
Le technicien belge d’origine congolaise salue la prestation et l’état d’esprit de ses joueurs, lors de cette double confrontation contre le Rwanda. «Chapeau à eux, car ils ont répondu présent, malgré les difficultés auxquelles ils n’étaient pas habitués. Les joueurs étaient conscients de l’effort qu’ils devaient produire. Je suis fier de mes joueurs de par ce qu’ils ont acquis en si peu de temps, mais le travail est encore énorme et doit continuer en faisant preuve d’humilité aussi. La victoire contre le Rwanda ne relève pas du miracle mais de l’exploit».
Revenant sur la déroute mauricienne à l’extérieur, durant la semaine, contre les Rwandais, Joe Tshupula concède que cela a été «une vraie souffrance»mais avec des points positifs à la fin. «Après cette rencontre, tous les joueurs et le staff technique avaient une chose en tête : se remettre au travail et ne pas baisser pied. Cet état d’esprit traduit le travail en amont qui a été effectué depuis trois mois».
Notre interlocuteur considère que l’étape rwandaise va aider le groupe, mais a, cependant, quelques regrets. «Ces deux matchs ont apporté beaucoup d’expérience aux joueurs et cela est très important. Un enfant doit pouvoir d’abord se déplacer à quatre pattes avant de pouvoir marcher. C’est pourquoi on doit continuer de travailler au lieu d’attendre des matchs officiels. J’avais proposé d’effectuer un stage au Congo, qui est à côté du Rwanda, pour permettre aux joueurs de se mettre dans le bain, mais cela ne s’est pas matérialisé ».
La cinquième journée des éliminatoires de la CAN 2017 est prévue en juin et le Club M s’y prépare pour affronter le Ghana avec ses stars internationales.«Un plan d’action va être soumis, prochainement, avec pour but rectifier ce qui n’a pas marché ou fait défaut contre le Rwanda. L’accent sera mis sur le travail, à travers des rassemblements des joueurs pour préparer ce match, et aussi le déplacement pour le Mozambique. Il reste six points à prendre et c’est important d’avoir un plan d’action cohérent et réaliste pour avoir une équipe performante en juin», explique l’ancien entraîneur du Cercle de Joachim.
En attendant les prochains rendez-vous du Club M, sans oublier une participation à la Cosafa Cup 2016, Joe Tshupula aura à l’œil les joueurs qu’il avait sélectionnés ou sont susceptible d’être rappelés. Le mot d’ordre est le travail sans relâche.«Les joueurs doivent continuer de travailler dans leur club respectif, car la réussite du Club M dépend beaucoup de la réussite des clubs. On a apporté une ligne de conduite en sélection pour que les joueurs aient une force mentale et doivent pouvoir transmettre cela à leurs coéquipiers en club qui aspirent à porter le maillot de l’équipe nationale. Les footballeurs doivent comprendre que quand ils sont bons avec leurs clubs cela ne veut pas dire nécessairement qu’ils apporteront un plus au Club M. Ce qui compte c’est d’avoir des footballeurs qui peuvent adhérer à ce projet, qui est la fois dur et réaliste, qui demande beaucoup de sacrifice. Je veux des joueurs qui sont fiers de porter le maillot de la sélection et de se battre pour le conserver », fait-il ressortir. Le travail ne fait que reprendre ses droits.
Visite dans les locaux de 5-Plus Dimanche.Après Jonathan et son frère Kevin Bru, un autre membre de la sélection nationale de football a fait une halte à notre rédaction, et c’est l’homme fort lui-même. Joe Tshupula, qui, depuis l’année dernière, est l’entraîneur du Club M, est venu saluer les membres de notre rédaction et de la production, vendredi. Evidemment, la conversation a tourné autour du ballon rond et surtout dans la bonne humeur malgré le processus de bouclage du journal.
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