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24 juillet 2017 02:28
Une carrière qui a débuté à la maison. Quand on vient d’une famille de sportifs, c’est presque normal que les générations suivantes marchent sur les traces de leurs aînés. Le début de carrière du célèbre basketteur français Boris Diaw en est l’exemple. Sa mère Elisabeth Diaw a été une des basketteuses françaises les plus en vue avec 247 sélections en équipe de France et plusieurs titres de championne de France.
Agée de 70 ans depuis mercredi, la mère du champion accompagne son fils en visite chez nous à l’occasion de la tenue de l’Afrobasket sur notre sol où Boris Diaw en est le parrain. Celui-ci en a profité pour participer hier matin à la session d’Inspiring Champions au siège de la MCB à St-Jean, où il a partagé son vécu du plus haut niveau du basket-ball mondial et raconté son cheminement. Tout cela sous le regard attentif de sa mère, dont il n’a pas manqué de rappeler le rôle prépondérant qu’elle a eu sur sa carrière.
«Ma mère ne voulait pas que je fasse du basket. Elle n’était pas le genre de personne à me forcer à suivre ses traces, mais j’avais toujours un ballon de basket à la main. Même après sa retraite, je l’accompagnais toujours sur les terrains où elle pratiquait le basket pour le plaisir. J’ai pratiqué plusieurs disciplines sportives telles que le judo, l’équitation, le rugby, le football, le badminton entre autres mais j’aimais le basket et c’était ça ma passion. Et je me suis lancé», se rappelle le Champion d’Europe en 2015 avec l’équipe de France.
En aparté avec 5-Plus dimanche, Elisabeth Diaw confie être heureuse que Boris ait choisi une voie qui le rende heureux. «Pour une mère ça fait plaisir de voir son enfant faire ce qui le fait le plus plaisir. Il a choisi le basket, et il est heureux dans la vie. Je ne peux être qu’être heureuse pour lui. Des fois, je stresse pour lui lors des matchs, dépendant bien sûr des enjeux. De toutes façons, le basket-ball n’est qu’un jeu et ce n’est pas une question de vie ou de mort», rappelle notre interlocutrice, dont c’est la première visite à l’île Maurice où la gentillesse des Mauriciens l’a impressionnée.
Quel conseil peut-elle donner aux parents dont les enfants désirent faire carrière dans le sport ? A cette question, Elisabeth Diaw en appelle à la responsabilité des parents en mettant l’accent sur l’éducation. «Nous avons la chance d’avoir des filières de sports-études mais au contraire il ne faut pas négliger les études. Les parents doivent veiller à ce que les enfants fassent des études pour assurer leur après-carrière», rappelle celle qui a raccroché en 1993 avant d’entamer une carrière comme professeur et entraîneur.
Lors de son intervention d’hier, Boris Diaw concède qu’il s’est sacrifié pour réussir la carrière qu’il a eue en France et aux Etats-Unis. «Je n’ai pas eu la même enfance que mes amis. Alors qu’eux partaient en vacances moi je pratiquais le basket. Mais je ne voyais pas ça comme un sacrifice, dans la mesure où je faisais ce que j’aimais. Dans le haut niveau on apprend à grandir très vite»
Boris Babacar Diaw-Riffiod est né le 16 avril 1982 en France. Sommité du basket mondial, il a été champion NBA (2013-2014) avec les San Antonio Spurs, aux côtés de Tony Parker, Tim Duncan ou encore Manu Ginobili. Champion d’Europe en 2015 avec l’équipe de France, il a endossé le maillot tricolore à plus de 230 reprises.
En dehors des terrains, il fait aussi régulièrement parler de lui, à travers son association caritative, Babac’Ards, qui œuvre et soutient des projets de développement au Sénégal. Boris Diaw possède également sa propre marque de vêtements, UKIND, un label écoresponsable, influencé par le sport, la nature et les cultures urbaines. Une partie des fonds levés par la vente des vêtements UKIND sert, justement, à financer son association caritative. A noter que Boris Diaw quitte le pays aujourd’hui, 23 juillet 2017.
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