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31 mai 2016 02:38
Elles doivent braver bien des épreuves. Le rôle d’une mère est presque sans limite, avec des efforts et sacrifices à consentir pour le bien-être de la famille, sans attendre une récompense tangible en retour. Des épreuves et des récompenses, elles les ont toutes connues en leurs capacités de sportive de haut niveau, mais dans la vie elles doivent aussi être au summum de leur forme pour veiller sur leur famille.
C’est plus qu’un défi à relever d’être maman, nous confie Aurélie Halbwachs-Lincoln. Notre championne de cyclisme, qui a fait parler d’elle sur les routes mauriciennes, africaines et ailleurs dans de multiples compétitions, est maman de la petite Lana depuis septembre 2015. Elle a repris la compétition de haut niveau depuis le début de cette année et elle n’a pas perdu ses automatismes.
«C’est davantage une organisation qu’un défi, car c’est assez difficile de gérer mon quotidien de sportive et de mère. A cela s’ajoute mon travail, bien sûr. Mais, être mère c’est la plus belle chose qui me soit arrivée. On est heureux de l’avoir dans notre vie et je suis comblée », nous confie l’épouse de Yannick Lincoln, maître incontesté du cyclisme mauricien.
Devenir maman a causé bien des changements dans la vie de nos sportives et ce n’est pas Shama Aboobakar, mère du petit Hamza, depuis deux ans, qui nous dira le contraire. «Cela redéfini mes priorités. Etre maman n’a pas de définition. C’est être protectrice, aimer sans condition et se donner pour son enfant. Devenir maman est à la fois le rôle le plus dur et le plus gratifiant au monde», confie-t-elle avant de poursuivre que devenir mère de famille, c’est de se lancer dans une aventure pleine de surprise.
«Le rôle des mamans a, toujours, été d’aimer et de protéger sa famille. Au fil du temps, ce rôle n’a pas changé, mais même la personne la plus avertie ne peut se préparer complètement à cela. Parce que c’est une histoire différente, pour chaque personne, et il n’y pas de manuel. On fait toujours du mieux de ce qu’on peut et on y met tout son cœur», nous dit l’épouse de Hussein Cassam Sulliman avec le sourire.
La judokate Annabelle Laprovidence, est, elle, mère d’un petit garçon de trois ans, et nage dans le bonheur depuis. «Pour moi, la fête des mères c’est tous les jours».Selon la championne des Jeux des îles de 2015, la naissance du petit Keyan reste le plus grand jour de sa vie, et c’est cet amour que porte son enfant pour elle qui compte le plus.
«Je n’ai pas besoin d’attendre la fête des mères pour me sentir spéciale. Je le suis au quotidien car tous les jours mon fils me dit ‘je t’aime maman’. Auparavant, je le faisais avec ma mère et aujourd’hui j’ai un enfant qui me rend cet amour», commente cette sportive qui est également femme au foyer.
Chez les Defoix, le sport et les responsabilités maternelles vont de pair. Marina est la capitaine de l’ASPL 2000 et sa fille Sophie est attaquante dans la même équipe. Une complicité tant à la maison que sur un terrain de foot. «Une maman est une personne unique, c’est une confidente et chacune veut voir son enfant réussir dans la vie. Mes deux filles, Sophie, et la benjamine Hillary, partagent la même passion que moi pour le football et cela me rend fière», nous dit Marina Defoix, habitante de Cassis.
Shama Aboobakar est habituée à relever des défis pour faire flotter haut le quadricolore mauricien. Mais aujourd’hui c’est sur la scène familiale qu’elle est appelée à relever le plus grand défi de la vie, celui d’une mère de famille. Pour la badiste, il n’y a pas de jour qui passe sans qu’elle se sente mise en valeur. La fête des mères pour elle ne veut pas dire grand-chose puisque cela fait partie de son quotidien.
«Personnellement je trouve que la fête des mères est devenue un événement trop commercial. Je ne suis pas contre, car je suis bien d’accord qu’il faut avoir un jour spécial pour fêter les mamans, comme c’est le cas pour les anniversaires. Pour ma part, je ne m’attends pas à des surprises en ce jour, étant donné, que mon plus grand cadeau c’est de voir le sourire sur le visage de mon fils tous les jours»,avance la médaillée d’or aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien 2015.
Ce jour spécial est devenu trop commercial selon Aurèlie Halbwachs-Lincoln. «La fête des mères est une fête commerciale, les cadeaux, on peut les faire pour les anniversaires ou quand on le souhaite. Mais cette fête est un jour pour profiter encore plus de sa famille. Je ne veux aucun cadeau pour la fête des mères. Je souhaite simplement passer de bons moments en famille»,avoue la cycliste mauricienne. En ce jour des mamans, elle ne manquera pas de célébrer la sienne, Juliette, qui fête son anniversaire aujourd’hui «ce sera l’après-midi car nous avons une compétition le matin»,rappelle la sportive.
De son côté, Annabelle Laprovidence sera à la maison pour marquer cet événement avec ses proches mais, toutefois, elle, ne peut rester insensible envers les gens qui n’ont pas de mère et a toujours une pensé spéciale pour eux. «On n’ira pas à la messe le matin et on passera la journée ensemble et peut-être un dîner en famille. Maintenant s’il y a une petite surprise, je ne serais pas contre», dit-elle en éclatant de rire.
Sportive de haut niveau et mère de famille, Annabelle Laprovidence arrive quand même à s’organiser entre les entraînements, les compétitions de judo et avoir du temps pour se consacrer à sa famille. «Il faut dire que ma maman m’aide beaucoup, car quand je ne suis pas à la maison c’est elle et mon époux qui s’occupent de mon fils. C’est devenu quelque chose de normal. Comme si je partais travailler. Sinon je trouve toujours du temps pour me consacrer à mon enfant et il est toujours bien encadré»,avance cette jeune femme qui s’est toujours demandée si elle parviendra un jour à fonder une famille. Mais maintenant que c’est chose faite, elle éprouve un très grand plaisir et une énorme fierté à remplir son rôle de maman.
«Ce n’est pas évident de se réveiller tous les matins tôt pour s’occuper de la famille, des tâches ménagères, la cuisine. Heureusement que mon époux Hensley est d’une grande aide. Je suis une battante. J’arrive à trouver le temps pour gérer mon quotidien avec la famille et le football. Je fais tout ça par amour et j’espère que mes filles vont suivre l’exemple. Le plus grand cadeau que mes enfants puissent m’offrir c’est de les voir réussir dans les études et réaliser leurs rêves»,ajoute Marina Defoix. Bonne fête à toutes les mamans.
Textes : Rehade Jhuboo et Qadeer Hoybun
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