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3 septembre 2017 00:20
Bel enthousiasme pour une première. Le championnat national de futsal est devenu une réalité depuis le samedi 19 août pour le plus grand plaisir des adeptes. Le futsal connaît un grand intérêt depuis quelques années avec la tenue des compétitions régionales et d’inter-collèges. Le FootFive de Bagatelle entre autres a contribué à la popularité du foot en indoor. C’est ainsi que les autorités ont eu l’idée de lancer quelque chose sur le plan national, avec le Telecom Futsal 2017.
Vingt équipes venant de diverses régions de l’île participent à cette compétition organisée par la Mauritius Football Association (MFA) et qui bénéficie du parrainage de Mauritius Telecom. Pendant deux week-ends, elles ont disputé la phase qualificative (voir le point plus loin) avec une dernière journée prévue aujourd’hui. On peut déjà dire que l’accueil est très favorable et certains souhaitent déjà une deuxième édition avec une participation plus accrue et ouverte également aux filles.
En attendant, les jeunes se donnent à cœur à joie au gymnase de Paillote (Vacoas) avec des belles joutes qui mêlent technique et vitesse. Ce n’est pas Mahen Saulick, responsable de l’Amical Sportive de Malherbes qui nous contredira. «C’est une belle initiative d’organiser un championnat national et j’ai été agréablement surpris par le niveau pratiqué par des équipes participantes. C’est clair que certaines d’entre elles pratiquent le futsal et disposent d’un bon fond de jeu», évoque notre interlocuteur.
Même son de cloche chez l’équipe Polar Star Futsal ou Yaaseer Beekhy ne souhaite qu’une chose à l’issue de cette première journée : «Que ce championnat devient un rendez-vous annuel». «C’est une bonne idée d’avoir organiser cette compétition et beaucoup de personnes sont du même avis que moi», poursuit-il.
Nawez Dinally, joueur et membre du Rose-Hill Red Warrior, souligne que la mise en place d’une compétition de futsal aurait dû être une réalité depuis belle lurette. «Comparé aux autres pays, le futsal est en retard. Il fallait avoir ce genre de compétition depuis bien longtemps, surtout avec la venue de Foot Five à Maurice. Je pense que cela aurait relancé l’intérêt des Mauriciens pour le football à 11», dit-il.
L’équipe de Pointe-aux-Piments Fire Boys a trouvé l’occasion de briller sur la scène nationale alors qu’elle évolue dans le régional de Pamplemousses et a été plusieurs fois champion du village. «Nous existons depuis 24 ans et lorsqu’on a appris qu’un tel projet allait voir le jour, nous avons saisi l’occasion, car le futsal est intéressant. C’est une belle opportunité pour une équipe amateur comme nous d’évoluer dans une compétition nationale où le niveau est assez compétitif», souligne Jonathan Céline.
C’est vers le mois de juin que les intéressés ont appris que la MFA allait lancer une telle compétition, et immédiatement la machinerie s’est mise en marche. «Nous avons participé aux championnats nationaux de beach soccer et c’est après ça qu’on a appris qu’un championnat de futsal allait voir le jour. Comme nous avons un groupe de jeunes qui jouent au football les soirs à Stanley, sur du béton, on s’est lancé dans cette aventure. Nous avons ainsi voulu donner la chance aux jeunes de progresser et de combattre les fléaux de la société», rétorque Nawez Dinally.
Un discours qu’on retrouve aussi chez Mahen Saulick. Ce dernier, ancien footballeur et travailleur social, voit ce championnat comme une solution pour aider à combattre les maux qui rongent notre société. «Avec l’intersaison c’est important de garder les amateurs en contact avec le monde du football au lieu de les laisser emporter par les maux de société. Ils ont de quoi meubler leur temps libre avec les entraînements et les compétitions», fait-il ressortir.
Chez cette équipe, cela fait environ un mois et demi que les entraînements ont débuté avec l’emphase sur les règles de cette discipline. «On a des joueurs de Malherbes, La Brasserie et Anoskha. Nous leur avons au début expliqué les règles de jeu et ensuite on est passé à l’entraînement sur le terrain», explique Mahen Saulick. L’équipe de Polar Star s’est préparée pour ce rendez-vous depuis deux mois malgré les difficultés.
«Nous avons l’habitude de pratiquer le football en salle, mais notre grosse difficulté est d’avoir un terrain adapté pour le futsal, c’est-à-dire un gymnase. Cela nous a perturbés et on peut dire que la première fois que nous avons véritablement joué au futsal c’était lors de la première journée du Telecom Futsal»,dit Yaaseer Beekhy.
La plupart de nos interlocuteurs auraient souhaité avoir une meilleure préparation pour cette première compétition avec des gymnases qui soient mis à leur disposition. «Le futsal a ses spécificités et on ne peut pas se préparer uniquement sur gazon ou l’asphalte», soulignent nos interlocuteurs. A ce titre, Mahen Saulick déplore que l’unique gymnase curepipien, le Dr James Burty David Municipal Gymnasium, ne soit pas disponible pour l’entraînement de futsal. «Et dire qu’on représente la Ville Lumière », se lamente le coach de l’Amicale Sportive de Malherbes.
Comme dans toutes compétitions il y a des heureux et aussi des vaincus. N’empêche que, peu importe le résultat final, ils sont nombreux à prendre du plaisir dans cette nouveauté et ne souhaite qu’une chose : que ce championnat perdure à l’avenir dans le calendrier footballistique.
• Les matchs se jouent entre deux équipes, celles-ci doivent être composées de 4 joueurs de champ et d'un gardien de but. L'équipe peut compter jusqu'à sept remplaçants. Les permutations sont illimitées durant la rencontre. Un joueur peut rentrer et sortir du terrain autant de fois qu'il le souhaite durant le match. Les remplacements peuvent être effectués à n'importe quel moment du jeu.
• Le match se dispute en deux mi-temps de 20 minutes chacune (en temps effectif officiellement) ou deux mi-temps de 25 minutes chacune (en temps non effectif), avec une pause entre les deux périodes, qui ne doit pas excéder les 15 minutes. Les équipes ont droit à une minute de temps mort non cumulable, dans chacune des deux périodes.
• Quatre arbitres sont nécessaires à l'encadrement d'une rencontre.
GROUPE A
1. TRIOLET REVENGERS
2. CASTEL CELTICS
3. PHOENIX ACADEMY
4. P.Aux PIMENTS SANTOS
GROUPE B
1. ROSE-HILL RED WARRIORS
2. P. Aux PIMENTS FIRE CITY
3. CHAMAREL WANDERERS
4. SOLFERINO FC
GROUPE C
1. AMICALE SPORTIVE DE MALHERBES
2. POLAR STARS
3. RIV. DES ANGUILLES YOUNG BOYZ
4. HOLYROOD YOUNGSTARS
GROUPE D
1. VACOAS-PHOENIX SWALLOWS
2. PHOENIX SCHOLAR
3. VALENTINA FC
4. UNION PARK BAREFOOT
GROUP E
1. A.S. VACOAS-PHOENIX
2. DAGOTIERE SWANSEA
3. ALLEE BRILLANT WARRIORS
4. TRIOLET SHARKS
10h00: Solferino FC vs Pte Aux Piments Fire City
10h40 : RoseHill Red Warriors vs Chamarel Wanderers
11h20 : Castel Celtics vs Triolet Revengers
12h00 :Phoenix Academy vs Pte Aux Piments Santos
12h40 :Solferino FC vs Chamarel Wanderers
13h20 : Pte Aux Piments Fire City vs RoseHill Red Warriors
Et oui ça existe. A partir de demain, et ce jusqu’à jeudi, les équipes participantes auront la possibilité de se renforcer avec les joueurs non inscrits à cette compétition mais éligibles. «Nous donnons l’occasion aux équipes de l’élite de recruter des joueurs susceptibles de venir les renforcer. C’est une manière de rendre le Big 10 League plus compétitive», indique Barlen Sengayen, un des responsables du futsal a la MFA.
Qui va intégrer la Big 10 League ? C’est aujourd’hui que s’achève le tour qualificatif du Telecom Futsal 2017 avec un scénario à suspense dans deux poules (A et B). L’avant-dernière journée, disputée le samedi 26 août, a permis de boucler les matchs comptant pour les groupes C, D et E, où les deux premiers intègrent le Big 10 League. C’est ainsi que les Amicales Sportives de Malherbes, Polar Stars, Vacoas/Phoenix Swallows, Phoenix Scholars, AS Vacoas/Phoenix et Dagotière Swansea ont validé leurs places chez l’élite.
Ce sont les matchs des poules A et B qui polariseront l’attention aujourd’hui au gymnase de Paillote à partir de 10 heures. Si dans le groupe A, Triolet Revengers et Castel Celtics semblent tenir le bon bout, par contre, tout reste possible dans le groupe B car chacune des équipes n’a disputé qu’un match. Tant mieux pour le spectacle. L’entrée est gratuite.
Ce n’est pas la fin de l’aventure pour celles qui ne figurent pas dans la Big 10 League. Elles auront l’occasion de se ressaisir dans le Telecom Futsal Premiership. C’est la D2 de ces championnats. Ces deux plateaux débutent la semaine prochaine. Ce n’est pas tout, car toutes les 20 équipes participantes vont ensuite se retrouver pour des belles revanches dans la Telecom Futsal Cup. Cette compétition se tiendra pour sa part du 19 novembre au 3 décembre, soit après le Big 10 League et le Futsal Championship.
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