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Footballeur mauricien à l’étranger : Dylan Collignon, la filière belge

24 février 2015

Le gardien de but aimerait défendre les couleurs du Club M.

Un nom à retenir. Les Mauriciens suivent avec   intérêt la ligue Championship anglaise à cause de la présence de Kevin Bru qui évolue à Ipswich Town.   Lyndsay Rose (Olympique de Lyon) en Ligue 1 voire Jonathan Bru (Oliveirense) au Portugal font aussi l’objet d’une attention particulière car ils ont dans leurs veines du sang mauricien. Les regards des fans vont désormais se tourner aussi vers la Belgique où évolue Dylan Collignon comme gardien de but.

 

Agé de 22 ans, il est né à Bruxelles. Son père est Belge (Bernard) et sa mère est Mauricienne (Devagy Vythelingapadiachy). Cette dernière a vécu et grandi à Port-Louis et à Rose-Hill respectivement. C’est au sein du Seraing Club, (deuxième division) que le gardien de but évolue actuellement. La concurrence étant rude au sein de ce club basé à Seraing, il a été prêté au FC Léopard (D3) pour quelques mois.

 

« Le niveau des jeunes footballeurs est très bon en Belgique, mais cela ne vous garantit pas une percée dans les équipes premières. C’est pourquoi vous voyez que les Belges préfèrent s’exiler à l’instar des Hazard, Vermaelen, Vertonghen ou encore Dembele. Ils sont passés par les académies françaises et hollandaises. En Belgique on semble privilégier les plus expérimentés,  aux dépens des jeunes, même si ces derniers sont talentueux. Mais heureusement ça commence à changer », nous explique ce fan d’Iker Casillas (Real Madrid et Espagnol) et Peter Schmeichel (ex Man Utd et Danois). Le footballeur d’origine mauricienne a eu l’occasion de croiser les stars du football belge. A l’époque, il faisait partie de l’académie du célèbre club d’Anderlecht. « J’’ai côtoyé beaucoup de joueurs qui sont pros notamment   Romelu Lukaku, Adnan Januzaj. Et j’ai joué des match contre Thibault Courtois ou encore Eden Hazard et le regretté Malanda », nous raconte le jeune homme.

 

«La formation belge au top»

 

Il a appris à taper dans un ballon de foot dans son quartier de Bruxelles. Il intègre un club à l’âge de 5 ans. « A l’époque je jouais comme attaquant mais je blessais tout le monde. Le coach m’a mis comme gardien de but et je me suis adapté très vite », relate Dylan. Ce dernier connaît d’autres clubs de quartier avant que le club d’Anderlecht (33 fois champion de la Belgique) ne s’intéresse à lui. Il avait dix ans. Un âge jugé trop tendre par ses proches  pour intégrer un club professionnel.

 

Cette opportunité devait une nouvelle fois surgir alors qu’il avait 15 ans et Dylan Collignon ne laissa pas passer l’occasion. Il intègre alors le centre de formation du club belge, qui a vu passer de jeunes footballeurs comme Vincent Kompany (qui fait les beaux jours de Manchester City) ou encore Romelu Lukaku (Everton).

 

« Anderlecht tout comme le Standard de Liège figurent parmi les meilleurs d’Europe au niveau de la formation. Anderlecht rivalise facilement avec le Barca chez les jeunes.  D’ailleurs dans le NextGen Series (considéré comme la Ligue des champions des jeunes U 19) Anderlecht a terminé premier dans le groupe en battant deux fois Arsenal ou encore Dortmund. La formation belge est vraiment au top. C’est vraiment dommage que les jeunes soient obligés de partir à l’étranger», fait remarquer le footballeur. Et pour cause !

 

A 19 ans, le gardien de but prend son mal en patience et sent que son temps de jeu sera limité. Il décide de changer d’air pour prendre la direction de Boussu Dour Borinage en D2, club entraîné par le Français Arnaud Mercier. Il y reste pendant deux saisons avant que le club ne sombre en faillite financière. Le club est repris par un groupe dont l’actionnaire majoritaire est le club français du FC Metz et déménage vers Seraing. L’entraîneur français est confirmé à son poste. Selon les techniciens qui ont travaillé avec Dylan Collignon, ce dernier est réputé pour être un gardien vif et fort sur sa ligne,  malgré son 1m79 cm

 

Concernant son avenir footballistique, le jeune homme se voit bien poursuivre sa carrière professionnelle en Europe, ou en Australie voire à Maurice. Définitivement, un nom à suivre.

 

 


 

 

Le futur du Club M  ?

 

Dylan Collignon se dit partant pour jouer pour Maurice. D’ailleurs, il pourrait être des nôtres prochainement. Il est, déjà, venu chez nous pour des vacances familiales.

 

« Bien sûr que je voudrais jouer pour la sélection mauricienne. Je pense que, malgré mon jeune âge, je peux apporter  mon professionnalisme que j’ai acquis dans les clubs européens», déclare-t-il. « Je me suis toujours renseigné sur le foot mauricien grâce à mon oncle qui habite en Australie, Kovi Pillay. J’ai effectué des recherches pour connaître le niveau. Je suis avec beaucoup intérêt les parcours des frères Bru, Jonathan et Kevin. J’ai eu l’occasion de rencontrer le premier nommé lors de ma visite en Australie et on est en contact régulièrement. Il m’a expliqué plein de chose sur le foot mauricien et ce sentiment de fierté de pouvoir représenter l’île Maurice dans un match », explique Dylan Collignon.

 

Ce dernier a suivi les derniers développements qui se sont opérés dans le paysage du football mauricien et nous donne son avis. « Le fait que le football mauricien soit passé professionnel est une bonne chose, car ça va permettre aux jeunes de progresser et de rester concentrés sur leur football. Je pense que le pays va s’améliorer grâce à ça, et l’arrivée de Didier Six comme sélectionneur national est salutaire pour cette discipline car il va apporter son expérience et amener sa vision des choses qu’il a eue en Europe et en Afrique. Cela pourrait me donner des idées pour jouer chez vous  », nous a confié le jeune homme.

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