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Haltérophilie – Blessé gravement au genou | Cédric Coret : «Je m’attends à avoir un traitement approprié»

31 mai 2016

Allongé sur son lit à La Brasserie, l’haltérophile craint ne plus pouvoir faire de compétition.

«Je veux absolument reprendre la compétition !»Ce cri du cœur est celui de l’haltérophile Cédric Coret. Le leveur mauricien s’est blessé à l’entraînement, au début du mois de mai, suite à une rupture du tendon du genou gauche. Cela s’est passé deux jours seulement avant son départ pour les championnats d’Afrique au Cameroun.

 

Depuis cet incident, le triple médaillé d’or des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) de 2015 a subi une intervention chirurgicale dans un centre hospitalier du pays et se retrouve cloué au lit chez lui, à La Brasserie, Curepipe. Conscient de son état de santé, le sportif de la Mauritius Amateur Weightlifters & Powerlifters Association (MAWPA) souhaite, plus que tout, retrouver l’usage de sa jambe, afin de pouvoir à nouveau reprendre le chemin de l’entraînement et de la compétition.

 

Affecté moralement par ce coup du sort, le jeune homme de 24 ans craint le pire, et souhaite bénéficier de soins «appropriés» : «J’ai discuté avec le médecin à l’hôpital, que je remercie d’ailleurs pour avoir fait tout son possible pour moi, mais j’ai compris que mis à part le fait de pouvoir marcher à nouveau, je ne pourrai pas reprendre la compétition. Cela est dû au fait qu’à Maurice, il n’existe pas les soins appropriés pour ce type de blessure et que pour pouvoir y remédier, je dois absolument aller dans un centre spécialisé à l’étranger.»

 

Cédric Coret fait, ainsi, référence à l’accord qu’a signé Maurice avec le Qatar dans le milieu de la médecine sportive. Ce protocole a, d’ailleurs, permis à la judokate Christiane Legentil, elle aussi victime d’une grave blessure au genou en 2015, de suivre une rééducation beaucoup plus adaptée et spécialisée avant de revenir à la compétition. «Nous, les sportifs, nous sommes tous exposés à ce risque, mais je connais beaucoup qui ont dû mettre un terme à leur carrière suite à une blessure. Je ne veux pas que cela m’arrive à moi. Pour les championnats d’Afrique, je suis le seul à avoir réalisé les minima, et cela, sans aucune facilité mise à notre disposition»,regrette le sportif.

 

Pour l’heure, il doit rester cloué au lit pendant toute la durée de sa convalescence. Mais Cédric Coret espère qu’au moment d’entamer sa rééducation, il le fera dans les meilleures conditions possibles. «Je veux du concret, pas des promesses. Pour le moment, on m’a référé au Sports Medical Unit et aux soins de nos hôpitaux, mais que peuvent-ils faire de plus dans mon cas ? C’est pour cela que je pense qu’il faut que je me fasse soigner à l’extérieur. J’espère rencontrer le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden. Je sais qu’il a promis à ma famille de m’aider et d’ailleurs, il y a un transport qui a été mis à ma disposition pour mes soins à l’hôpital, mais je souhaite le rencontrer personnellement pour voir comment cela va se faire»,explique le jeune homme.

 

Sa priorité : se remettre à la compétition au plus vite.

 

Ils ont dit...

 

Joëlle, sœur de Cédric Coret

 

«Toute la famille s’est mobilisée pour aider Cédric. Le ministère de la Jeunesse et des sports a promis de nous aider, mais ce qui nous intrigue le plus, c’est que personne nous a dit comment cela va se faire. Nous avons fait des recherches et avons découvert que le type de traitement dont il aura besoin n’est pas disponible à Maurice. C’est pour cela que nous aurions souhaité que des démarches soient entamées dès maintenant pour lui permettre de suivre sa rééducation à l’étranger et pas au dernier moment. Dernièrement, il a eu des problèmes lorsqu’il avait son rendez-vous à l’hôpital. Ils n’arrivaient pas à retrouver son dossier et en plus ils ont mal fait son pansement. Je trouve désolant qu’un athlète qui a représenté son pays ait un tel traitement.» 

 

Yogida Sawmynaden, ministre de la Jeunesse et des Sports

 

«Nous suivons de près le cas de Cédric Coret depuis son opération. C’est un athlète qui a défendu les couleurs du pays, et nous allons tout faire pour qu’il se remette de sa blessure. J’ai parlé avec son médecin à l’hôpital. Il m’assure qu’il a eu le meilleur traitement possible. Maintenant, il faut se montrer patient, car nous ne pouvons rien faire tant qu’on ne lui a pas enlevé le plâtre. À partir de là, le médecin fera son rapport, et, ensuite, nous saurons dans quelle direction nous orienter. Nous avons sollicité le Sports Médical Unit et des médecins pour veiller sur son cas. Nous allons tout faire pour lui permettre de revenir à la compétition, mais il ne faut pas brûler les étapes non plus, d’autant que c’est sa carrière qui est en jeu.»

 

Poorun Bhollah, président de la MAWPA 

 

«Nous comprenons tout à fait l’amertume de Cédric Coret et, bien entendu, nous allons faire tout notre possible pour l’aider afin qu’il puisse faire sa rééducation et revenir à la compétition. D’ailleurs, nous avons récemment rencontré le ministère de la Jeunesse et des sports où son cas a déjà été abordé. Nous aussi nous souhaitons qu’il puisse bénéficier de ce type de soin. Pour le moment, nous n’avons pas encore eu son rapport médical, mais dès que ce sera fait, nous allons enclencher les démarches.»

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