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23 décembre 2014 05:20
Qu’est devenu le prometteur footballeur Hinsley Gunesh ? C’est la question qu’on s’était mis à se poser depuis un certain temps. Plus particulièrement depuis la disparition de Kris Etowar, en septembre dernier, à l’age de 24 ans. Ce dernier était considéré comme un des meilleurs espoirs du football mauricien au même titre qu’Hinsley Gunesh.
Leur haut fait d’armes était leur stage dans le célèbre club anglais de Blackburn Rovers en 2004 pour quatre semaines. Les deux jeunes étaient considérés, à l’époque, comme la crème de la crème de cette génération de footballeurs en herbe. Ils étaient promis à un bel avenir. Si on connaît le destin tragique de Kris Etowar, on a un peu oublié celui du fils de l’ancienne star du football mauricien et actuellement entraîneur de foot, Rajesh Gunesh.
Hinsley Gunesh vit au Canada et travaille dans le secteur bancaire. Le football il l’avait dans le sang, mais le pratiquait que pour que le plaisir.
Hinsley Gunesh, aussi connu comme Hinsviraj Gunesh, travaille à la Royal Bank of Canada et vient tout juste d’être diplômé en « Math for Commerce ». Il s’était rendu au pays du sirop d’érable pour des études universitaire après avoir fréquente le collège Royal de Curepipe. Le jeune homme nous avoue maintenant qu’il aura bien du mal à revenir dans le circuit footballistique.
« Je pense que je ne pourrais pas retrouver ma forme d’antan. J’ai un emploi maintenant et je viens de terminer mes études. Cependant, je continue de jouer au football occasionnellement. Je participe de temps à autre à des tournois régionaux et récréatifs avec d’autres Mauriciens. C’est pour le plaisir et rien d’autre », concède le jeune homme.
Hinsley Gunesh avait, pourtant, joué avec la sélection nationale des U15, et U 21, et aussi intégré l’effectif du Curepipe Starlight SC. Il devait se frayer un passage dans l’équipe première après son stage au Blackburn Rovers avant de faire le saut chez l’Union Sportive de Beau-Bassin-Rose-Hill. Mais par la suite, vint le moment que beaucoup de footballeur en herbe ont dû faire face. L’heure du choix : poursuivre une carrière dans le ballon rond ou opter pour des études plus poussées dans un domaine spécialisé.
Notre compatriote a fait son choix. Il décida de partir dans ce lointain pays nordique en 2010. C’est avec choc qu’il devrait apprendre le décès de son ami Kris Etowar dont il n’a pas manqué de faire des éloges.
« C’était le meilleur de sa génération Je l’ai connu avant notre départ pour l’Angleterre et c’était quelqu’un de réservé, mais c’était un excellent buteur. Il était solide dans les airs, avec un très bon toucher de balle et il savait garder le ballon. C’était le type de joueur qui pouvait déclencher quelque chose à tout moment. Le meilleur souvenir c’était lors d’un match pendant notre stage à Blackburn. Il avait récupéré le ballon, juste devant la surface, pour ensuite dribbler quatre défenseurs et battre le gardien de but. C’était impressionnant », se remémore notre interlocuteur.
Ce dernier avoue avoir téléphoné à son père lorsqu’il a appris la mort de son ancien compère. « Je ne pouvais pas croire cette nouvelle et je voulais savoir ce qui s’est passé. Je suis resté en contact avec lui, car on était dans la sélection nationale. Je l’ai rencontré plusieurs fois, avant mon départ, pour le Canada en 2010. Il avait beaucoup changé et le football ne semblait plus être sa priorité », nous dit-il avec un air pensif.
Le jeune homme estime que la professionnalisation de notre football sera une belle opportunité pour les jeunes footballeurs de talent. « A un moment, je devais faire un choix entre le football et les études. Je pense que maintenant les jeunes seront encouragés à poursuivre leur carrière de footballeur. La professionnalisation va créer des opportunités nouvelles pour eux au lieu de tomber dans l’alcool et la drogue. Let’s hope it’s the start of something big for Mauritian football ». Voilà qui est tout dit.
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