Hippisme – Elections au Mauritius Turf Club : Un invité-surprise et deux ‘néophytes’ contre Soobagrah et Balgobin

 La candidature du Dr Abdullah Atchia n’a tenu que quelques heures. Moins de 24 heures. Celui, qui avait fait parler de lui dans l’affaire Nikolic au Champ de Mars et qui avait démissionné comme commissaire «pour une question de principe» – tient-il à préciser – suite à un différend avec le Chief Stipe d’alors, en l’occurrence Ian Paterson, s’est très vite ravisé après avoir fait acte de candidature.

Avec son retrait, ils ne seront que cinq candidats sur la ligne de départ le 26 février prochain au cours de l’assemblée générale élective, un exercice qui se déroulera pour la première fois en présence… d’une candidate !

Mme Damee Hilda Yerriah ose et défie, là où jamais une femme n’a siégé : au plus haut niveau du MTC où les hommes ont toujours sévi. Peu connue dans le milieu hippique, Mme Yerriah, avouée de profession, avait siégé sur le comité disciplinaire du MTC qui avait entendu le cas Parisi dans un récent passé.

Soutenue, dit-on, par un ancien président du MTC, Mme Yerriah n’est pas la seule à tenter cette expérience pour la première fois. C’est aussi le cas pour l’homme d’affaires Mohamed Baboo, qui est aussi expert-comptable. Elu gouverneur du Rotary International en 2012, Mohamed Baboo a, d’abord, enseigné la comptabilité à l’Université de Maurice avant d’ouvrir son cabinet et se faire un nom dans le monde des affaires.

Face à ces deux « néophytes » se dressent trois vieux routiers, dont deux ont servi le Club à la présidence, en l’occurrence Paul France Tennant et Jeenarain Soobagrah. La candidature de Tennant a pris à contre-pied plusieurs observateurs car personne n’en parlait vraiment avant qu’elle ne soit officielle.

Sans Giraud ni Merven

« C’est lui qui viendra brouiller les cartes. Avec la présence de Tennant, les choses se compliqueront pour tous les candidats, sans compter le soutien accordé aux deux nouveaux candidats par des habitués des campagnes provenant d’un camp connu»,prédit un ancien candidat battu.

Paul-France Tennant, élu commissaire pour la première fois en 2000, a présidé aux destinées du MTC en 2005, trois ans avant son retrait de la scène.

Mukesh Balgobin, qui a connu une carrière fructueuse comme propriétaire aux côtés de l’entraîneur Philippe Henry, a servi le Club comme commissaire de 2007 à 2009, avec notamment une dernière année tumultueuse marquée par la suspension de ses enfants par la direction d’alors !

Il a tenté un retour aux affaires l’année dernière, mais s’est incliné sur le fil au décompte final. «Cette fois la bonne !», insiste son entourage, confiant que Mukesh Balgobin obtiendra le soutien d’une grande majorité des membres le 26 février.

Il nous revient qu’il s’est entretenu en quelques occasions avec le président Jeenarain Soobagrah, qui trouve en lui, le candidat et dirigeant parfait pour une meilleure collaboration entre le gouvernement et le MTC. 

Si la question de « président » pour 2016 n’a pas été discutée, rien ne dit que Jeenarain Soobagrah ne va pas se porter candidat s’il est élu à la fin de ce mois. Elu en 2013 à son retour – il avait siégé comme commissaire de 2002 à 2007 – Jeenarain Soobagrah brigue un nouveau mandat après s’être laissé convaincre par son entourage et par ceux qui l’ont combattu il n’y a pas longtemps.

Requinqué, certes, suite à la décision de la Gambling Regulatory Authority d’accorder, cette semaine, 37 journées de courses au MTC cette année, le président du MTC affronte, néanmoins, les élections du 26 février pour la première fois sans Giraud ni Merven.

Encore un élément qui rend la joute de fin février croustillante...