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Par Ally Mohedeen
23 février 2016 13:34
Il y a un an ou presque, Jeenarain Soobagrah se présentait à 67 ans comme un homme de défis, acceptantd’être « sur la braise »et de prendre les rênes d’un Mauritius Turf Clubsecoué et qui faisait l’objet d’une commission d’enquête. Dont le rapport, rendu public à la veille du coup d’envoi de la saison 2015, a été accablant, contraignant même Jeenarain Soobagrah et son équipe à réclamer un « judicial review » tant quelques-uns des commentaires des Anglais ont été virulents.
Au début de son mandat à la présidence, Jeenarain Soobagrah a voulu se démarquer de ses prédécesseurs, adoptant une approche plus réfléchie par rapport à la presse qu’il a rencontrée souvent pour des réflexions communes pour la relance des activités hippiques.
Malgré sa présence sur le terrain – et surtout dans le paddock et dans l’émission Faites Vos Courses les samedis – Jeenarain Soobagrah a trouvé difficile, pour ne pas dire impossible – une des missions dont il s’était investi : réunir la famille hippique et casser les barrières entre les clans au Mauritius Turf Club.
« Je ne suis pas le seul dans les stalles de départ. Le monde des courses n’est pas que l’affaire du MTC ou de son président et son board. C’est toute une équipe qui œuvre pour la promotion d’une activité qui reste encore très populaire malgré les pertes enregistrées ces dernières années. C’est grâce au soutien de tout le monde que je vais mener la barque à bon port. Le défi est gigantesque, je dois le concéder, mais si la volonté et l’envie sont là, pourquoi ne va-t-on pas réussir ?»Jeenarain Soobagrah donnait le ton au lendemain de sa nomination à la tête du MTC.
Une année plus tard, le MTC est toujours divisé. Le clanisme prédomine. C’est un des chemins qui mènent au pouvoir. Alors pourquoi mettre frein à quelque chose qui peut satisfaire les ambitions des uns et des autres ?
Cette année encore, les clans s’affrontent sauf qu’avec le retrait de Mohamed Baboo – après celui du Dr Abdullah Atchia, les données changent. Ce qui donne lieu à des tractations, les unes plus croustillantes et surprenantes que les autres. La dernière ? Ce serait un message provenant de la ‘Rue Madame’ : « si réconciliation il y en aurait, ce serait ici à mon bureau et nulle part ailleurs ! »Info ou intox ? Allez savoir !
En tout cas, Jeenarain Soobagrah, qui a toujours été élu avec le soutien soit de Jean-Michel Giraud ou de Gilbert Merven, affronte, pour la première fois une élection seul, sans aucune locomotive.
Dans un premier temps, il pensait pouvoir compter sur Mukesh Balgobin – qu’il a combattu dans le passé, faut-il le souligner -, mais ce dernier préfère s’allier avec le revenant Paul France Tennant. Résultat des courses : Jeenarain Soobagrah se présente aux élections en solo.
Le tandem Balgobin – Tennant, qui a le soutien des anti-Merven et des anti-Soobagrah, sera opposé non seulement au président sortant, mais aussi à Hilda Yerriah, la première femme à briguer un des deux postes d’administrateurs vendredi prochain. Ce qui provoque des« koz koze » dans certains milieux, des « koz koze » qui risquent de se poursuivre tout au long de cette semaine.
Car, les partisans de Yerriah et ceux de Soobagrah auront également à élire un autre candidat, faute de quoi leurs bulletins/proxys ne seront pas valables ! Une des raisons pourquoi la course de ce vendredi peut réserver des surprises…
En tout cas, Jeenarain Soobagrah, qui n’a jamais connu de défaite à une élection au MTC, joue gros ce vendredi après une année à la présidence. Il joue presque sa tête !
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