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Indiren Ramsamy, président de l’Association mauricienne de Boxe : «Ma priorité est la relance de la boxe à Maurice»

15 septembre 2015

Indiren Ramsamy, président de l’Association mauricienne de Boxe

Cela fait presque un mois que vous avez pris les rênes de la fédération. Quel est la situation au sein de la boxe mauricienne ?

 

Pour l’instant le travail n’a pas encore bien démarré car nous attendons le retour au pays de notre trésorier pour pouvoir définir notre stratégie avant de nous lancer pleinement. Maintenant que c’est fait nous pouvons entièrement nous concentrer sur le travail qui nous attend. D’ailleurs nous allons prochainement rencontrer les entraîneurs pour leur exposer notre plan. Ces derniers temps, nous-nous sommes occupés des tâches administratives, notamment les enregistrements, et aussi les rencontres avec les différentes instances sportives du pays notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et le Mauritius Sports Council (MSC) et le Comité olympique mauricien (COM).

 

En tant que président de l’AMB, quelles sont vos priorités pour la discipline ?

 

Ma priorité est la relance de la boxe à Maurice. Le niveau n’est plus ce qu’il était, nous manquons de boxeurs de qualité et cela s’est vu lors du dernier championnat de Maurice. Il y en a dans les régions, mais encore faut-il motiver les entraîneurs régionaux à les encadrer. Je ne dis pas que les entraîneurs ne font pas leur travail, mais comment encourager ces derniers à se donner à fond alors qu’ils ne reçoivent qu’un salaire de Rs 400 à Rs 600 mensuellement. Il nous faut revoir cela avec les instances concernées. Nous allons faire appel aux anciens boxeurs afin qu’ils puissent mettre leurs expériences aux services des jeunes avant que ces derniers soient pris en main par Richard Sunnee et Josian Lebon dans les équipe jeunes et finalement Judex Bazile et Roberto Ibanez en équipe nationale.

 

Donc, vous misez aussi sur nos anciens champions ?

 

Nous ne pouvons passer à côté de nos anciens boxeurs. Ils ont énormément d’expérience. Le meilleur exemple c’est Bruno Julie, notre médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 2008. Son expérience est unique, voire d’une très grande importance. Nous avons aussi Olivier Lavigilante qui a déjà fait les JO en 2012 et qui est disposé à revenir dans le milieu pour donner un coup de main. Il y a d’autres boxeurs encore qui veulent nous aider.  

 

Jusqu’à présent vos projets sont accès sur la base de la discipline,  mais qu’en est-il de l’élite ?

 

Il nous faudra aussi voir plus loin dans la préparation de nos boxeurs. Notamment lorsqu’on cherche des sparring-partners, nous devrons aller en dehors de la zone de l’océan Indien. Il est vrai que la boxe mauricienne est une référence dans la région, mais si nous voulons progresser encore, nous devons aller chercher encore plus loin, c’est-à-dire en nous frottant au niveau continental et international. Il faut aussi avoir un plan de préparation beaucoup plus en amont que d’habitude et ne pas attendre au dernier moment pour préparer l’équipe comme cela a été fait pour les Jeux des îles. Ce retard a probablement eu une incidence sur les résultats durant les Jeux si nous écartons les problèmes d’arbitrage.  

 

C’est un projet à long terme…

 

Evidemment nous n’allons pas avoir de résultats tout de suite, mais c’est dans quelque temps que nous verrons des résultats. Mais, pour pouvoir y arriver, il nous faut le soutien de tout le monde, à commencer par les membres de mon comité exécutif. Je sais qu’ils sont derrière moi, et les remercie pour leur soutien, mais je salue également mon prédécesseur, Pascal Telvar qui, j’espère, partagera avec nous ses expériences après deux ans et demi à la présidence de la fédération. Je suis sûr que son aide nous sera très précieuse. Bien sûr nous comptons aussi sur le soutien du MJS, le COM et le Trust Fund for Excellence in Sports pour pouvoir mener à bien notre projet. 

 

La boxe mauricienne a toujours joui d’une bonne réputation. Est-ce toujours le cas ?

 

Pas vraiment. Mais je suis convaincu que nous allons retrouver notre notoriété. Ce sera fait avec le travail que nous allons effectuer à tous les niveaux. D’ailleurs depuis l’arrivée de Roberto Ibanez, notre directeur technique national, il y a un changement chez nos boxeurs. Je ne sais pas comment il a fait, mais les pugilistes sont plus motivés qu’avant. Je pense que le changement dans le rythme des entraînements en est pour quelque chose, et que bientôt les performances vont suivre. La médaille d’or de Jordy Vadamootoo aux Jeux des îles en est la preuve, car ses performances se sont beaucoup améliorées depuis les championnats de Maurice, en février dernier, et je suis sûr  que d’autres jeunes boxeurs vont bientôt émerger. Roberto Ibanez se donne à fond dans ce qu’il fait car il veut aider la boxe mauricienne à retrouver ses lettres de noblesse.

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