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Jayen Kishnasamy : «Les supporters brésiliens m’ont écoeuré en finale ! »

21 juillet 2014

Jayen Kishnasamy, Parisien d’origine mauricienne a eu la chance d’être tiré au sort pour aller passer un mois et demi au Brésil, pour suivre l’équipe de France en phase de poule et jusqu’en finale si cette dernière était allée jusque-là.

 

Jayen a, donc, suivi les Bleus durant la phase de poule, en 8e et en quart de finale, aux premières loges avec les amis qui l’accompagnaient pendant son périple. En demi-finale, il a eu le doux privilège d’assister à l’explosion en plein vol de la Seleçao dans SON Mondial face à l’Allemagne (défaite 7-1), puis au sacre de la Mannschaft en finale contre la bande à Messi.

 

« Comportement à vomir… »

 

 « C’était une journée folle cette finale ! Indescriptible… Magique !», raconte-t-il. Hélas, son bonheur a été gâché par l’attitude des fans locaux : des Brésiliens aigris après l’humiliation subie en fin de Mondial (10 buts en deux matches !)

 

« Ma journée a été ternie par le comportement à vomir des Brésiliens qui avaient revêtu des maillots allemands (achetés à 80 euros pour l’occasion), juste pour emmerder les Argentins. La journée n’a été que chambrage, bagarres et insultes. Les Brésiliens présents au Maracana ne suivaient même pas le match ! Ils étaient focalisés à chauffer les Argentins.

 

Personne pour les en empêcher, alors qu’il n’y avait aucun problème entre supporters allemands et argentins... C’est odieux la façon dont ils ont sifflé l’hymne argentin et après le match, c’est parti en vrille ! Franchement : nul, nul, nul ces Brésiliens. Ils m’ont dégoûté à ce moment-là ! J’étais excédé ».

 

Jayen s’embrouille même avec une Brésilienne : « J’ai discuté avec une femme qui ne faisait qu’insulter les Argentins et je lui ai demandé pourquoi ils ne regardaient pas la finale de la Coupe du monde alors que c’est un moment unique. Elle me répond que je ne peux pas comprendre, car c’est une histoire entre Brésiliens et Argentins... Bref, elle ne pouvait pas expliquer son comportement. De toute façon, elle était complètement bourrée alors… »

 

« Une grosse réussite, bravo ! »

 

Après le match, le Franco-Mauricien croise d’autres supporters français qui sont tout aussi outrés par le comportement des fans cariocas.  « Même les supporters allemands étaient gênés d’être supportés par ceux qu’ils ont battus 7-1. Et dire que ces gens représentent la classe moyenne-haute de la société brésilienne... C’est à se demander quelles sont les valeurs de ce pays. J’aurais aimé voir une population  plus festive en finale... »

 

Qu’à cela ne tienne, il en faudrait beaucoup plus pour gâcher le bonheur de notre ami. « A part cela, tout s’est super bien passé au niveau organisation comme tout le temps d’ailleurs. Les avertissements des médias français avant le début de la Coupe du monde n’étaient pas fondés. Rien n’est parfait mais c’était génial, sécurisant, bonne signalétique, suffisamment de staff pour les renseignements et les ventes de boissons/nourritures. Une grosse réussite ce Mondial ! Bravo au Brésil !».

 

Cerise sur le gâteau, Jayen a pu croiser quelques stars du petit écran le soir de la finale, dans les travées du stade. « J’ai rencontré les médias français et même Niklas Bendtner (Arsenal) en mode camouflage avec ses lunettes et son chapeau, au niveau de la tribune presse, car j’étais à côté. Ils ont tous été super sympas et disponibles, heureux d’être à la finale et m’ont félicité d’avoir un billet pour ce match ».

 

« Guy Roux le pouilleux… »

 

Rencontre avec la légende vivante de l’AJ Auxerre également : « Comme d’habitude, Guy Roux était habillé comme un pouilleux ! (rires) Costume mal taillé, taché, cheveux ébouriffés... Je n’ai pas pu voir les autres stars qui étaient là comme Beckham, Pelé, Lebron James, Nicolas Batum mais bon ce n’était pas le but. Les stars étaient sur le terrain et non en tribune !»

 

Rideau sur cette belle aventure aux quatre coins du Brésil. Après avoir passé autant de temps au pays de la samba, le retour à Paris et au train train métro-boulot-dodo, risque de provoquer un peu de « saudade » chez notre ami dans les jours qui viennent.

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