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Par Qadeer Hoybun
13 juillet 2017 13:13
Décrivez-nous cette première semaine en tant que CEO du COJI ?
Cette première semaine a été plus une prise de contact entre moi et les membres du COJI, surtout avec Sada Vuddamalay, le Commissaire des Jeux. Cela m’a permis de prendre connaissances des dossiers du COJI, des dernières réunions et des différents chantiers. J’ai également eu quelques rencontres avec Stephan Toussaint, le ministre de la Jeunesse et des Sports et en même temps j’ai pu faire un suivi sur la mise en place d’une soirée que nous avons prévue mercredi, où nous faisons une rencontre avec le secteur privé.
C’était comment pour vous ?
‘So far so good !’ À ce jour, je suis comme un entraîneur qui découvre pour la première fois ses joueurs. Ça se passe bien, il y a une bonne entente entre tout le monde. Parmi, il y a des gens que je connais bien ce qui facilite les choses mais c’est au niveau des commissions qu’il me reste à savoir un peu plus.
Vous avez mentionné que le COJI organise une rencontre avec le secteur privé. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Non ! …(Rires)…. Ce sera une prise de contact avec le secteur privé car nous voulons qu’ils soient partie prenante dans ce projet. C’est important qu’ils soient avec nous, vu qu’il y a un côté financier qui sera en jeu. Pour l’occasion, nous allons présenter un kit de sponsor et aussi procéder au lancement de notre site web.
Avez-vous évalué la dimension de la tâche qui vous attend ?
C’est encore difficile à dire. Plus je rentre dans le vif sujet, plus je réalise que la tâche est gigantesque. Cependant, comme je suis de nature optimiste, je sais que nous pouvons y arriver. Je sais que je ne suis pas seul dans cette aventure, il y a tout une équipe qui y travaille et s’il faut la renforcer nous allons le faire. Je n’ai pas encore fait le tour du propriétaire mais je sais que dans deux ou trois semaines, j’aurais une vision beaucoup plus précise. Les Jeux des îles sont une manifestation internationale où nous espérons voir tous les pays présents. Il faut aussi qu’ils soient tous satisfaits. C’est tout une organisation, un travail d’équipe à faire pour que tout baigne dans l’huile et que ces Jeux soient un franc succès.
En parlant des pays participants que pensez-vous d’un éventuel retrait de la Réunion ?
Je pense que nous ne pouvons pas concevoir les JIOI sans nos amis réunionnais. Ils ont été de toutes les fêtes. Ils apportent une dimension supplémentaire à la compétition et tirent le niveau de la compétition et des athlètes mauriciens vers le haut. De plus nous avons toujours eu de bonnes relations avec nos voisins de l’île Sœur que ce soit sur le plan économique comme dans d’autres secteurs. Le sport est un élément fédérateur. Je suis d’avis qu’on peut aboutir à un terrain d’entente.
Est-ce que vous avez un plan de travail?
C’est encore prématuré mais nous allons travailler méthodiquement. Tout se fait sur des échéances. Nous allons commencer par une analyse de chaque commission et en même temps mettre en évidence les dossiers à traiter en priorité pour ainsi assigner les tâches. Dès que nous aurons fait cet exercice nous allons avoir une visibilité globale du travail qui nous attend.
Vous avez mentionnez que les Jeux sont une occasion de raviver la flamme patriotique chez les Mauriciens. Comment comptez-vous procédez ?
Il y a plusieurs axes. Prenez le secteur privé qui compte des dizaines de milliers d’employés. Je pense qu’en impliquant les ‘top guys’, les ‘managers’ qui sont aussi des Mauriciens et les convaincre de l’importance des Jeux des îles cela va engendrer un effet pyramidal. Il ne faut pas qu’ils se limitent à l’aspect organisationnel mais il faut les impliquer encore plus. Comme les compagnies qui emploient des athlètes, insister sur l’importance de participer à la préparation des sportifs et que cela va apporter encore plus de fierté à leurs entreprises. Il faudra aussi encourager les firmes à mettre en place des clubs de supporters et s’assurer une meilleure communication sur les événements entourant les JIOI. Cet engouement va de pair avec l’accès à des produits dérivés comme les pins et les casquettes entre autres. D’un autre niveau, il y a la jeunesse mauricienne. En menant des campagnes d’information au niveau de nos établissements scolaires cela va certainement contribuer à cet élan patriotique. Ce sont quelques idées parmi d’autres qui permettront d’aboutir à cet engouement extraordinaire pour les Jeux des îles. Il ne faut pas oublier que nous avons aussi l’expérience de deux éditions en 1985 et 2003, qui est sans doute un plus pour nous.
Succédant à Georges Chung à la tête du COJI, Jean-Pierre Sauzier, ce chef d’entreprise de 54 ans, sait que l’organisation des JIOI de 2019 à Maurice demeure une tâche herculéenne. Cependant, ce bonhomme fort sympathique reste optimiste. Le Curepipien, marié à Jacqueline Sauzier et père de trois enfants, est convaincu qu’en adoptant une approche méthodique et avec enthousiasme, il pourra mener à bien sa mission. Ancien élève du collège Saint Esprit, le Managing Director de Super Screens n’est pas un inconnu du monde sportif. Il a, d’ailleurs, était champion de Maurice du 110m haie et du 400m haies en 1983. Homme d’affaires ayant fait ses études universitaires en Sales & Marketing en Afrique du Sud, Jean-Pierre Sauzier a travaillé dans plusieurs secteurs notamment le textile, Phoenix Beverages, ou encore à l’International Press and Book Distributors.
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