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5 juillet 2018 17:44
Une naissance est un heureux événement. Cela a pris deux mois à l’équipe de l’agence Cread pour donner vie à Krouink, la mascotte officielle des prochains Jeux des îles de l’océan Indien 2019 (19 au 28 juillet 2019), qui est en fait un cateau vert. C’est une petite équipe composée de Vino Sookloll, directeur de cette entreprise, Javed Hossenbocus, Senior Art Director, Ornella Chanteoiseau et Evan Lee qui ont œuvré pour créer ce personnage «cool» et dont le sport préféré est «fer palab».
Une mascotte traduit toujours une des caractéristiques du pays qui accueille un grand événement sportif, notamment en s’inspirant de la faune et de la flore. C’est ainsi qu’après Tizan le Dodo en 1985, puis le Momo Le Dauphin en 2003, notre pays aura une troisième mascotte des JIOI. Le cateau vert est un oiseau endémique de l’île et qui était en voie de disparition. A force de détermination et de dur labeur, cet oiseau continue de déployer ses ailes à Maurice.
Outre la réalisation de la mascotte, l’agence Cread avait aussi à réaliser la cérémonie du dévoilement. Cette étape cruciale dans l’organisation des JIOI 2019 a eu lieu au Château de Ladourdonnais, en présence du Premier ministre, Pravind Jugnauth (voir plus loin). Un moment de grande fierté anime l’équipe qui a travaillé sur ce projet, après un appel de candidature pour créer la mascotte et son dévoilement.
«Quand on regarde en arrière, avec Momo à Maurice, ou encore Ti Bayoune à La Réunion, nous nous sommes inspirés de ces derniers pour nous orienter vers les animaux endémiques du pays. Comme sur le logo des Jeux, il y a un Dodo, nous nous sommes dit que la mascotte ne pouvait être un autre animal qu’un oiseau. Rapidement notre choix s’est porté sur le cateau vert. Il n’y a pas longtemps cette espèce était en voie de disparition à Maurice et en choisissant ce personnage, nous avons voulu rendre hommage à l’Echo Parakeet qui est un survivant », avance Vino Sooklall à l’issue de la cérémonie du dévoilement.
«Nous espérons que ce combat mené pour la suivie de cette espèce soit une inspiration pour les athlètes engagés aux Jeux des îles. La création de ce personnage nous a pris deux mois et demi. Cela peut paraître simple, mais, derrière, il y a un très gros travail, car, hormis la mascotte il y a aussi les pictogrammes et le spectacle à préparer. Le tout en gardant le suspense jusqu’au bout. Et à la fin, nous ne pouvons que nous réjouir car en tant que patriote, c’est une grande fierté de voir notre maquette retenue», explique notre interlocuteur.
Javed Hossenbocus ajoute avoir étudié les gestuelles du cateau vert et les sons qu’il émet. «Cet oiseau résume parfaitement les caractéristiques d’un sportif, soit un battant. Nous avons un collège qui a un cateau vert en captivité et cela nous a permis d’avoir plus de détails pour réaliser le clip de présentation en reprenant ses mouvements. Nous avons aussi ajouté des mouvements typiquement mauriciens pour avoir un personnage digne des films d’animation à la fois drôle, sérieux et combatif, fait remarquer Javed Hossenbocus. Et pour populariser Krouink, une campagne de publicité sera enclenchée à partir de demain. Une occasion pour «krouinker ».
Ce n’est pas un « palab ». Krounik est un cousin lontain de Toto. Celui-ci a été la mascotte officielle des JIOI 2011 aux Seychelles, et qui était inspirée du cateau noir (Kato Nwar), oiseau national et endémique de cet archipel de l’océan Indien.
L’ambiance était décontractée et typiquement mauricienne. La présence de Pravind Jugnauth, le Premier ministre aux côtés de Stephan Toussaint, ministre de la Jeunesse et des Sports et de Jean-Pierre Sauzier, le CEO du COJI, à cette soirée, montre l’intérêt que porte l’Etat mauricien dans la réussite de ces Jeux. Si Krouink a été la star de la soirée, les personnalités présentes ont rappelé, durant leurs brèves allocutions, de l’importance de faire de ces Jeux un événement sans précédent dans la région. La grand- messe du sport de l’océan Indien coïncidera l’année prochaine avec le 40e anniversaire des JIOI.
Textes : Rehade Jhuboo et Qadeer Hoybun
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