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Par Qadeer Hoybun
9 août 2015 15:46
Alors que beaucoup s’attendaient à une belle fête de la jeunesse indiaocéanique, ils ont été rapidement refroidis pas la succession d’événements durant la semaine. Il y a, d’abord, eu cette affaire de visas pour certaines délégations avant l’ouverture des Jeux. Puis l’incident de la cérémonie d’ouverture, avec la délégation comorienne qui quitte, prématurément, le stade après que les athlètes mahorais ont défilé sous le drapeau français. Indignées par ce geste, les Comores se retireront des Jeux des îles le lendemain en maintenant que la Charte des Jeux n’a pas été respectée.
La démarche comorienne aura un effet boule de neige sur le déroulement des compétitions puisque le programme est chamboulé dans plusieurs disciplines. Mais cette affaire ne s’arrêtera pas là, puisque le Conseil International des Jeux (CIJ), dans un souci de mettre un terme à la polémique qu’a engendrée le retrait des Comores, décide de remplacer les hymnes nationaux et les drapeaux des pays par celui des Jeux lors des remises de médailles.
Voilà qui va encore aggraver la situation, puisque les athlètes n’ayant pas été prévenus le premier jour se voient obligés de rendre leurs drapeaux nationaux sur le podium. L’incident de la Malgache Ralisinirina qui s’est vu contraindre de remettre son drapeau à une officielle réunionnaise a été vivement commenté. Et en guise de protestation, athlètes et spectateurs chantent leurs hymnes nationaux lors des cérémonies protocolaires.
A la suite de l’épisode de Ralisinirina, le ministre de la Jeunesse et des Sports malgache Jean Anicet Andriamosarisoa, exigera des excuses officielles et publiques auprès du Comité d’organisation des Jeux des îles (COJI). Toutefois, les mésaventures malgaches ne s’arrêteront pas là, d’autant que le ministre des Sports de la Grande île ainsi que Virapin Ramamonjisoa, Consul général malgache à La Réunion, se verront à leur tour refuser l’accès à la tribune d’honneur au stade.
Il y a, aussi, eu l’affaire Myriam Kloster en volley-ball. Après une plainte de l’équipe mauricienne, la volleyeuse a été exclue du tournoi entraînant, ainsi, l’arrêt des compétitions en féminin par la Ligue réunionnaise. Les compétitions ont repris par la suite. A la suite de cet incident, les volleyeuses de l’île Sœur s’en prendront à leurs homologues mauriciens en empêchant ces derniers d’avoir accès au gymnase pour s’entraîner. Il ne faut pas oublier les conditions de logement au village des Jeux décriées par certains athlètes. Les problèmes d’eau, de transports et sans compter le service de restauration qui opère à des heures fixes et des repas qui ne font pas plaisir aux sportifs. Pour couronner le tout, on a assisté, vendredi soir, à une vive altercation entre Pascal Telvar, président de l’Association mauricienne de Boxe (AMB) et Yogida Sawmynaden, ministre de la Jeunesse et des Sports lors des finales en boxe.
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