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JIOI 2019 : Des parents près de l’action

23 juillet 2019

Rishi Purahoo et Jean Philippe Lagane doivent jongler entre leur rôles de parent et leur responsabilités en tant qu'entraîneur et vice-président de Fédération.

Jean Philippe Lagane porte trois casquettes à l’occasion des jeux. S’il est connu comme le père des frères cyclistes Lagane (Christopher et Gregory). Il est aussi le vice-président de la Fédération mauricienne de Cyclisme (FMC), et le commentateur attitré des courses de cyclisme chez nous. Une situation qu’il a pris l’habitude de gérer sans encombre malgré la pression apparente.

 

«Pression ? Oui, un peu car je m’occupe de plusieurs choses à la fois. Je suis dirigeant, commentateur et père. D’abord, comme membre de la fédération, je dois veiller à ce que tous les coureurs venant des autres pays soient bien accueillis. En compagnie de l’équipe technique menée par Hervé Flore, je dois veiller à ce que toute la logistique soit bien en place pour le bon déroulement de la compétition», nous explique Jean Philippe Lagane. Évidemment il aura un œil sur la prestation de ses fils.

 

«C’est une situation à laquelle je me suis habitué et je leur fais confiance. Étant un ancien sportif, je sais ce qui se passe dans leur tête à cet âge. Je ne leur mets pas la pression, car ils savent mieux que moi ce qu’ils ont à faire avant, pendant et après une course. Quand on a la chance de pouvoir compter sur les conseils d’un Michel Thèze, on le laisse faire car il connaît son domaine. En tant que parent, je m’abstiens à donner des consignes et on sait très bien comment cela se passe avec des parents qui se laissent gagner par l’émotion», ajoute-t-il.

 

Une chose est sûre, Jean Philippe Lagane sera à fond derrière l’équipe mauricienne de cyclisme. «Comme parent cela me fera très plaisir de voir mes fils remporter la médaille d’or devant le public mauricien. Cela m’enchantera aussi de voir triompher Yannick Lincoln, Dylan Redy ou Alexandre Mayer à l’occasion de ces jeux à Maurice.»

 

Rishi Purahoo est, lui aussi, à fond derrière les sportifs mauriciens. Pourtant, son fils Ouvesh Purahoo participe dans les compétitions de natation alors que, lui, est encadreur des handisportifs dans cette même discipline. Une situation qu’il a appris à gérer sans problème. «Cela fait 5/6 ans que j’entraîne les handisportifs pour les épreuves de natation. C’est un travail qui me demande beaucoup de patience afin de les connaître, de connaître leurs forces et leurs faiblesses. Avec le temps, je les considère comme mes enfants», déclare notre interlocuteur.

 

Il avoue qu’il soutiendra son fils biologique et ses protégés de la même manière. «Pas de soucis à faire de ce côté-là, car je les ai placés sur le même pied d'égalité car ils ont tous des qualités. J’ai encouragé Ouvesh à se lancer à fond dans la natation, et je suis satisfait de sa carrière. J’essaye de ne pas lui mettre la pression comme sportif et aussi comme étudiant de HSC. C’est une situation exigeante qu’il gère avec le soutien de ses entraîneurs et parents.»

 

Sera-t-il plus heureux de voir son fils décrocher une médaille d’or à la place de ses nageurs handisportifs ? «Peu importe qui, je serai autant ravi si l’un d’eux remporte une ou plusieurs médailles. Comme parent et comme entraîneur ce sera un moment magique. Que ce soit mon fils ou les athlètes que j’entraîne, chacun s’est donné à fond et a consenti des sacrifices pour obtenir des bons résultats. Tou le de pou fer mwa plaizir», répond l’intéressé.

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