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Jonathan Drack : «Je mérite ma place parmi les meilleurs au monde»

31 août 2015

Quelle leçon pouvez-vous tirer de votre première finale mondiale ?

 

Qu’il faut me remettre à travailler pour progresser encore d’un palier et pouvoir prétendre à plus d’ambition en termes de performance et de place. Je tire également du positif du progrès réalisé cette année et que je mérite ma place parmi les meilleurs mondiaux.

 

Dans quel état d’esprit étiez-vous ?

 

J’avais beaucoup moins de pression que lors des épreuves de qualification. J’étais confiant qu’avec une grosse motivation que j’allais tout déchirer.

 

Qu’est-ce qui vous a manqué pour rééditer la performance de la veille, 16m94 ?

 

Je ne pense pas qu’il ait manqué quelque chose si ce n’est l’expérience d’une finale de championnat du monde.  J’avais des meilleures sensations et ce n’était pas le matin. Et, le fait de mordre mon premier saut n’est pas le meilleur moyen de débuter. Sur le deuxième saut, je me sentais trop proche de ma planche ce qui a pour résultat des fautes techniques dans le saut.  Et pour le troisième,  c’était mieux mais c’est comme cela que j’aurais dû commencer le concours.

 

Je tiens à dire que Stéphan Buckland m’a bien aidé pour la finale. Mais la présence de mon coach peut faire la différence dans les détails car lui me connaît et me voit à l’entraînement.

 

Pourquoi votre entraîneur n’était-il pas présent ?

 

Je pense que j’ai quand même fait les minima au dernier moment. Et si je ne me trompe pas, faire venir mon entraîneur a un coût. Rien que pour l’avion on peut vite monter à 1500 euros.   De mon côté je n’aurais pas pu trouver le financement nécessaire en peu de temps car on est quand même dans un sport d’amateurs.  Mais à l’avenir ce serait bien de pouvoir trouver des solutions surtout si cela apporte un plus. Je tiens à remercier la fédération et Stéphan Buckland pour m’avoir mis dans de bonnes dispositions.

 

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de ces Mondiaux ?

 

Les victoires d’Usain Bolt qui rentre dans l’histoire au nombre de médailles et surtout comment être prêt le jour j. Après forcément l’atmosphère qui règne dans ce stade magnifique et gigantesque et de côtoyer les meilleurs de chaque discipline.  Ce mélange est agréable et intéressant à voir.

 

Etes-vous conscient que vous avez vécu un des plus grands concours de triple saut avec Taylor à 18m21 ?

 

C’était une motivation de se retrouver en finale, car on prévoyait un concours historique avec deux mecs au-delà de 18m. Finalement, il n’y en a  eu qu’un. Mais quels sauts et quelles performances !  Oui, je suis heureux d’avoir pu participer à un concours historique.  Pour la petite anecdote, avant chaque saut, l’Américain Taylor se motivait en disant "guys we should make history today".

 

Qu’est-ce qui est prévu pour votre retour en France ?

 

Ce week-end, je vais me reposer et prendre conscience de ce qui  vient de se passer et profiter de ma famille.  Ensuite, je vais continuer à m’entraîner, jusqu’à mi-septembre, avant de couper un peu pour préparer la saison prochaine.  Faudra la planifier afin d’avoir une saison aussi excellente que celle-là.  Et bien sûr, je suivrai l’équipe de l’île Maurice aux Jeux d’Afrique.  Même si je ne serai pas là, je serai leur fidèle supporter et leur apporter tout mon soutien.

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