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Judex Jeannot, entraîneur national de kick-boxing : «Travailler pour revenir plus fort»

13 novembre 2015

Judex Jeannot, entraîneur national de kick-boxing : «Travailler pour revenir plus fort»

L’équipe de Maurice est rentrée au pays avec une seule médaille de bronze alors que vous aspiriez à mieux aux Championnats du monde. Peut-on parler de débâcle ?

 

Non. On est ce qu’on est, et on ne peut pas faire plus. Nous ne pouvons pas comparer cette compétition en Serbie avec celle au Brésil (où Fabrice Bauluck et James Agathe avaient remporté deux médailles d’or en 2013). N’oublions pas que ces deux médailles d’or nous les avions eues en 14 ans. C’est vrai qu’avec deux champions du monde, nous nous attendions à mieux, mais la défaite fait partie des aléas du sport et c’est comme ça. Nous ne pouvons rien faire d’autre, sauf de continuer à travailler pour revenir plus fort.

 

Qu’est qui n’a pas marché selon vous ?

 

Je pense que tout était contre nous cette fois. Nos boxeurs ont eu un tirage difficile avec des adversaires très coriaces dès le début. En plus, nous avons un peu joué de malchance, comme cela a été le cas lors du combat de Fabrice Bauluck en demi-finale. A quelques secondes de la fin, il menait encore, mais son adversaire égalise au dernier moment, et avec la règle du dernier round, c’est celui qui remporte la dernière manche qui est déclaré vainqueur. Dans ce cas de figure, c’est le Kirghiz qui s’est qualifié pour la finale. Il faut aussi prendre en considération que Maurice ne dispose pas d’autant de moyens que les grandes nations du kick. Nous n’avons pas cette culture sportive ici, alors que les pays comme la Russie, la France, la Turquie, entre autres, peuvent se permettre de gros investissements.

 

Comment comptez-vous rebondir après ce résultat ?

 

Nous allons continuer à travailler comme d’habitude pour revenir plus fort. Il y a quelques réglages à faire, et à partir de là, nous allons tout faire pour progresser. Ce résultat peut être comme une source d’encouragement, comme un mal pour un bien, et vous pousse à aller de l’avant. C’est comme ça dans toutes les disciplines sportives, car il y a un moment où rien ne se passe comme prévu et les tireurs sont conscients de cela. N’oublions pas que Fabrice Bauluck et James Agathe avaient des titres à défendre lors de ce tournoi. Et quand vous êtes un champion, tout le monde veut vous battre. D’ailleurs, cette année beaucoup de champions du monde ont eu bien des difficultés à retenir leurs titres et cela démontre à quel point le niveau a évolué. Quoi qu’il en soit, nous allons nous préparer afin de revenir encore plus fort dans deux ans.

 

Donc vous avez un objectif ?

 

L’objectif reste le même : essayer de conquérir des titres mondiaux, mais je ne peux pas garantir ce qui va se passer dans le monde du kick-boxing à Maurice. Avec toute cette affaire de distinction entre discipline olympique et non-olympique, nous ignorons ce qui peut arriver prochainement. Nous préférons attendre pour voir comment vont évoluer les choses prochainement et à partir de là nous allons décider de la marche à suivre.

 

Pensez-vous que cette situation a pesé sur le moral de l’équipe ?

 

Je ne sais pas, mais je dirai que, cette année, les conditions ont été beaucoup plus compliquées et cela depuis le départ. Nos attentes de certaines instances n’ont pas été celles que nous espérons et je pense que cela nous a affectés. Il faut savoir que nous combattons pour le pays et nous nous serions bien passés de certaines critiques. Je ne dirais pas qu’il y a eu de la pression sur nous, mais juste que cette situation n’aurait pas dû avoir lieu. Il ne faut pas politiser certaine chose. Mais c’est comme ça, et nous ne pouvons rien faire.

 

Les championnats du monde terminés, c’est quoi la prochaine étape ?

 

Nous allons essayer de boucler notre calendrier de 2015 avant de nous pencher sur la saison 2016. Il y a beaucoup de boxeurs à Maurice, et beaucoup attendent avec impatience les championnats de Maurice ainsi que d’autres tournois avant la fin de la saison. Par la suite, nous nous occuperons de 2016 avec les championnats d’Afrique, la Coupe du monde qui aura lieu, probablement, en Russie  et aussi les Championnats du monde juniors. Si les choses ne se compliquent pas, nous allons continuer notre travail, mais il faudra attendre ce qui va se passer avant de nous concentrer sur l’année prochaine.

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