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Par Qadeer Hoybun
6 septembre 2022 01:27
La passion est toujours là. Il y a presque quatre ans, Annabelle Laprovidence prenait ses distances des tatamis. Enceinte, la jeune femme décide d’arrêter le judo pour se consacrer à sa vie familiale et la naissance de son deuxième enfant. Une pause qui la privera des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) qui se déroulaient à Maurice en 2019.
Depuis, il y a eu la crise sanitaire et la venue d’une troisième enfant. Mais cette mère de famille n’a jamais perdu son attachement à l’art du combat de Jigoro Kano. Le judo lui manquait. Sous les encouragements de sa famille, notamment de son époux Ludovic, connu comme ‘Véro’, de sa mère et des autres proches, elle décide d’enfiler à nouveau le kimono.
«Personnellement, je voulais revenir. Après toutes ces années, mon corps en redemandait, j’avais besoin de retrouver ce plaisir de faire les randoris, d’être à nouveau active, d’avoir des objectifs à atteindre et ressentir cette ambiance qui règne dans le judo. Tout le monde disait que je pouvais reprendre le sport. Ma mère, mon époux et beaucoup d’autres m’encourageaient à me remettre au judo. Et finalement, je l’ai fait», résume Annabelle Laprovidence.
La reprise s’est passée en douceur. La double médaillée d’or des JIOI de 2011 et 2015 se concentre d’abord sur sa condition physique avant de fouler le tatami au Judo Club Fraternel de Cassis où elle retrouve un de ses anciens mentors Joseph Mounawah, ex-responsable technique national.
«C’était un peu dur après une pause aussi longue mais avec Joseph (NdlR : Mounawah) qui me connaît depuis mes débuts au centre national, et son fils Mike, j’ai rapidement retrouvé mes sensations», avance celle qui a célébré ses 30 ans cette semaine.
Ces derniers décident alors de la tester lors de l’Open des Mascareignes qui s’est déroulé le 20 et 21 août à La Réunion. La médaillée de bronze des Jeux du Commonwealth de 2014 ne tarde pas à démontrer qu’elle n’a rien perdu de sa superbe dans un tournoi où étaient présents des judokas français, mahorais, malgaches, réunionnais et mauriciens.
Elle décroche le titre en +78kg dames après avoir signé trois victoires dans son groupe contre la Réunionnaise Emma Laurent, La Rodriguaise Mégane Félicité et la Mahoraise Layni Houmadi.
«Comme j’ai manqué les Jeux des îles, cette échéance était mes JIOI à moi. Ça m’a fait plaisir de décrocher l’or. Mes adversaires ont été surprises par ma prestation. Certaines sont venues me féliciter après mes combats en me disant que j’étais toujours aussi forte et m’encourageaient à poursuivre dans cette voie», raconte celle qui compte une quinzaine d’années de pratique dans le judo.
Ce cap franchi, la judokate pense déjà à la suite. Elle entend revenir en sélection, mais souhaite procéder étape par étape. Elle a, déjà, reçu une invitation avec son club pour une compétition internationale à Madagascar en novembre. Un rendez-vous où Annabelle Laprovidence espère faire un bon résultat dans le cadre de son retour au premier plan.
Les judokas du Club de Cassis ont décroché trois médailles d’or, par l’entremise d’Annabelle Laprovidence (+78kg dames), Grégory Grenade (-73kg hommes) en judo et Josuah L’Enclume (-50kg hommes) en newaza fighting lors de l’Open des Mascareignes à St-Paul, île de La Réunion. Le club de la capitale compte également deux médailles d’argent par l’entremise d’Anne-Laure Larché (+70kg filles) et Loïc Godin (+90kg garçons). Emmanuel Mounawah (+100kg hommes) et Jersey Bernard (-81kg garçons) ont, pour leur part, obtenu le bronze.
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