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Par Qadeer Hoybun
18 juin 2024 12:24
Premier combat à l’étranger et première victoire pour Niantso Bauluck. Le Mauricien a marqué les esprits, samedi dernier, en foudroyant son adversaire, le Réunionnais Fabien Manouere, lors du Saint-Jo Fight Night qui s’est déroulé à Saint-Joseph, La Réunion.
En action dans la catégorie des 63,5 kg, le jeune kickboxeur de Péreybère a mis K.-O son adversaire avec un superbe high kick au troisième round. Une victoire qui rappelle celle de James Agathe, son illustre prédécesseur, qui, en 2010, sur cette même île, avait expédié le Réunionnais Manu Payet d’un extraordinaire high kick, conquérant ainsi le cœur de nos voisins de l’île Sœur.
Quatorze ans plus tard, l’histoire semble se répéter. Bien qu’évoluant pour la première fois à l’étranger et devant un public acquis à la cause de son adversaire, Niantso Bauluck a fait preuve d’un grand tempérament en allant chercher sa première victoire internationale. Une prestation qui réjouit ce jeune homme de 20 ans.
«Ce combat était du 50-50. Je savais que mon adversaire allait tout donner et que, devant son public, il aurait un avantage psychologique. Je croyais en mes chances, mais je suis quand même resté prudent. Le premier round était un peu compliqué, car je n’arrivais pas à imposer ma boxe, mais dans le deuxième round, c’était beaucoup mieux et le troisième était juste incroyable. Alors que je pensais que la victoire se jouerait aux points, c’est finalement par K.-O que je l’emporte. C’était vraiment exceptionnel», jubile Niantso Bauluck.
Ce succès a une grande importance pour le pensionnaire du Grand-Gaube Kick-Boxing Club. La tête bien sur les épaules, Niantso Bauluck souhaite, comme ses pairs, disputer les grands tournois internationaux et remporter les titres les plus prestigieux, mais il sait également que pour y arriver, il faudra travailler dur à l’entraînement, procéder étape par étape et ne pas trop se précipiter. Il a vécu sa première expérience internationale avec une défaite aux points face au Malgache Birinod Lahamahavonjy lors de la soirée «Ceinture des Champions» en juin 2023 à Maurice et sait que la route est encore longue.
«C’est maintenant que tout commence et je suis plus motivé que jamais à aller encore plus loin dans ma carrière. Je veux marcher sur les pas de nos grands champions comme Fabrice Bauluck, James Agathe, Warren Robertson entre autres et faire encore plus que ce qu’ils ont accompli. Comme eux, je veux aussi faire partie des grands kickboxeurs qui ont marqué l’histoire du sport mauricien», révèle Niantso Bauluck.
Employé chez Chem Plus, Niantso Bauluck a démarré sa carrière à l’âge de 13 ans. Adepte de football, ce grand fan de Wayne Rooney, de Lionel Messi et du FC Barcelone s’est mis au kickboxing par le biais de Manuelito Romeo et de Didier de Robillard au sein du Grand-Gaube Kick-Boxing Club. C’est sous l’impulsion de ses mentors que le jeune kickboxeur a appris les rudiments de la discipline. Aujourd’hui, ce sport de combat occupe une place importante dans sa vie. Issu d’une famille de huit enfants, trois sœurs et cinq frères, Niantso Bauluck est le seul membre qui se consacre pleinement au sport.
Son sport est sa passion, qu'il partage entre sa vie professionnelle et personnelle (il est fiancé et est père de deux petits garçons). Un moment où il laisse son quotidien derrière lui, et se consacre pleinement à sa quête de performance et de succès.
Prochaine étape, peut-être les championnats d’Afrique qui auront lieu en fin d’année en Afrique du Sud. Nous en saurons un peu plus durant les mois à venir.
L’entraîneur Didier de Robillard était aux côtés de Niantso Bauluck lors de cette sortie réunionnaise. Le technicien mauricien, qui connaît le jeune kickboxeur depuis ses débuts, ne cache pas son admiration pour le parcours du jeune sportif. Didier de Robillard décrit son protégé comme un garçon gentil, qui se donne toujours à fond dans les entraînements, que ce soit au club ou avec l’équipe nationale qu’il a rejointe il y a quelque temps. «C’est la première fois que Niantso effectue une sortie dans l’océan Indien . C’est un garçon gentil et qui est toujours à l’écoute. Il a une force et une détermination qui le poussent à se surpasser et cet atout a été un plus pour lui lors de cette soirée. Il avait tout contre lui, mais a réussi à sortir son épingle du jeu. En faisant sa boxe et en poussant l’adversaire à baisser sa garde en se servant de ses bras dans le troisième round, Niantso a réussi à trouver la faille qui lui a permis de s’offrir une belle victoire. Le travail a porté ses fruits et je suis très satisfait», commente Didier de Robillard.
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