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Kitesurf : Les nouveaux règlements fâchent les moniteurs mauriciens

1 février 2017

Les moniteurs souhaitent rencontrer le ministre du Tourisme pour lui faire part de leur mécontentement.

Une vague de protestation déferle au Morne. Raison : les autorités ont décidé de limiter la pratique du kitesurf dans cette localité après un accident en mer. Vladimir Zhulin, un Russe s’est noyé au Kite Lagoon. Les faits se sont produits le 10 janvier. Trois jours plus tard, les autorités ont décidé de limiter la pratique de ce sport à Anse-la-Raie également après avoir consulté plusieurs parties concernées. Cette décision déplaît aux moniteurs mauriciens opérant au Morne. 

 

«Nous voulons rencontrer le ministre du Tourisme pour deux raisons. On veut d’abord lui faire comprendre que cette décision n’est pas bonne pour plusieurs raisons. La plage du Morne est très petite et trop fréquentée. Notre plage est prise d’assaut par les kitesurfers du monde entier tous les jours. Centraliser la pratique du kitesurf dans cette localité va occasionner plusieurs problèmes dans la pratique. La plage sera complètement obstruée. Pire, il sera difficile d’assurer la sécurité de tous les surfers pendant les peak hours», explique Allan Ricaud, porte-parole des moniteurs mauriciens opérant au Morne.

 

Il ajoute qu’il y aura «embouteillaz lor la mer sa si tou dimun pu vinn fer kite dans Le Morne». Il précise que ses collègues et lui ne reconnaissent pas celui ou celle qui a parlé en leur nom auprès des autorités. «Nu pa rekonet sa association ki sipoze inn reprezant nu la», dit-il. Lors de cette éventuelle rencontre avec le ministre Gayan, ses collègues et lui souhaitent également aborder un sujet litigieux soit l’octroi des permis d’opérations aux Mauriciens. Il allègue que les opérateurs étrangers ont souvent priorités sur les locaux. 

 

Les autorités préconisent d’autres amendements. Un opérateur de kitesurf va devoir avoir un certificat en life-saving pour pouvoir donner les premiers soins en cas d’incidents. La pratique du kitesurf doit cesser une heure avant le coucher du soleil. La Beach Authority aura la prérogative de décider si une plage est appropriée pour pratiquer le kitesurf ou pas. Des Beach Enforcement Officers sont invités à intervenir pour limiter le nombre de personnes pratiquant le kitesurf. 

 

La Tourism Authority doit avoir l’autorisation de la Beach Authority pour octroyer un permis d’opération à un opérateur. Des amendements seront bientôt apportés à cet effet aux Tourism Authority (Kite Surfing) Regulations de 2015. Les opérateurs mauriciens souhaitent ainsi rencontrer le ministre avant sa mise en application.

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