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La sensei Fay Goodman montre la voie de l’art des samouraïs

20 août 2016

De g. à dr. les senseis Preetam Muhem, Fay Goodman, Danny Meetoo et Mahen Abelak.

Art martial japonais emprunté des samouraïs, l’iaidõ est la voie du sabre. Cette discipline est de plus en plus pratiquée en Europe. La Curepipe Ju-Jitsu Self Defence Association compte l’introduire à Maurice prochainement. L’association a récemment accueilli la sensei anglaise Fay Goodman. Cette spécialiste dans les arts martiaux est détentrice d’un 8e dan en shinto ryu, d’un 7e dan en iaidõ et d’un 4e dan en tessen fan et est experte en karaté, aïkido et ju-jitsu. Elle est également l’auteure de l’Ultimate book of martial arts.

 

Fay Goodman a animé pendant une semaine (18-22 juillet) au complexe municipal James Burty David à Camp Caval un stage à l’intention de la centaine d’élèves de la CJJSDA. En marge de cet important événement, ces derniers ont suivi un entraînement rigoureux sous la férule des senseis Preetam Muhem et Mahen Abelak, chefs instructeurs à la CJJSDA et tous deux détenteurs d’un 4e dan en ju-jitsu.

 

C’est la troisième année consécutive que la CJJSDA organise à l’intention de ses élèves un stage d’entraînement en faisant venir des instructeurs de très haut calibre. En 2014 et 2015, c’est le sensei Danny Meetoo, 7e dan en ju-jitsu, celui-là même qui avait introduit cet art martial dans les années 80 à Maurice, qui a supervisé les camps d’entraînement. Elève lui-même de Fay Goodman au Masamune Dojo à Birmingham, en Angleterre, Danny Meetoo a également fait le déplacement cette année.

 

«Nous sommes très honorés d’accueillir Fay Goodman, qui est une référence dans la pratique de l’iaidõ en Europe. Il faut savoir que même au Japon, il y a très peu de femmes qui ont le grade de 7e dan en iaidõ. Chaque année, nous essayons de faire bénéficier à nos élèves du savoir et de l’expertise des grands maîtres, afin qu’ils apprennent non seulement des techniques avancées, mais aussi pour qu’ils comprennent mieux l’essence des arts martiaux»,souligne Sooresh Somarchand, président de la CJJSDA.

 

Fusion de l’être et du sabre

 

L’iaidõ est un art martial qui nécessite une très grande concentration. Le maniement du sabre requiert technique, adresse et dextérité. Il faut pratiquer les mouvements inlassablement tout en gardant la bonne posture. On évalue le potentiel des pratiquants lors des katas, combats imaginaires avec plusieurs combattants.

 

«Il y a dans la souplesse une très grande puissance. Quand on pratique l’iaidõ, le corps, l’âme et l’esprit sont en symbiose. Cette fusion de l’être est symbolisée par le tranchant de la lame», soutient Fay Goodman.

 

Pour s’initier au maniement du sabre, les élèves de la CJJSDA se sont entraînés avec un bokken, un sabre en bois. C’est une première étape. On utilise l’iaidõ, qui est un katana dont la lame est arrondie, seulement quand on est aguerri.

 

A la fin du stage, Fay Goodman s’est dit satisfaite du niveau des élèves de la CJJSDA, mais surtout de leur degré d’application lors des entraînements. «Ils ont très motivés, pourtant ce n’est pas une discipline aisée. Même entre les séances d’entraînement, je les vois s’entraîner», confie-t-elle. Et d’ajouter : «Mon objectif est de leur apprendre les techniques de base concernant le maniement du sabre. J’espère qu’ils les intégreront et les appliqueront dans leur propre art martial.»

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